Stabat Mater Furiosa
de Jean-Pierre Siméon
Mise en scène de Alfred Boudry
Avec Sandrine Gauthier
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Du 21/11/2008 au 22/11/2008
20h30.
Tache d'encre
1 rue Tarasque
84000 AVIGNON
04 90 85 97 13
Le Stabat Mater Furiosa de Jean-Pierre Siméon (écrit en 1997 au Liban) est un réquisitoire contre "l'homme de guerre". Son personnage, une femme, s’adresse directement à cet homme et l’accable de toutes les horreurs dont il est responsable ; elle se fait le bourreau de sa haine comme il fut le bourreau de sa vie. Elle veut qu’enfin cesse le discours des effets et des causes. D’où la radicalité du propos : "je suis celle qui ne veut plus comprendre car comprendre, c’est déjà accepter". Mais cet homme de guerre n’est pas une confortable figure virtuelle, c’est le spectateur lui-même qui est pris à partie. Jean-Pierre Siméon est clair : "Il ne peut y avoir d’équivoque : l’adresse est clairement aux spectateurs à qui la comédienne fait face. La dureté de l’invective ne peut être une objection : il n’y a là nulle injustice, chacun étant, un jour ou l’autre, par action, par pensée ou par omission, le Dieu de la Guerre".La mise en scène situe cette femme, à la fois mère, fille et sur, dans une chambre ou une cellule. Elle ne sait pas qu’on la regarde mais elle sent qu’on l’écoute, qu’un public l’observe. Elle est aveugle ; c’est sa mémoire qui témoigne, pas son regard. Le décor est nu comme une cellule ; le costume simple et clair, comme un dernier rempart contre l’indignité ; la musique parcimonieuse. La lumière souligne l’origine méditerranéenne du personnage, plongeant le spectateur dans une ambiance bleu nuit, celle des incantations. Du début à la fin du spectacle, la comédienne use d’une étole, tantôt comme d’un vêtement, tantôt comme d’un accessoire onirique : drap, nappe, ailes d’oiseau... La scénographie découpe le texte en huit tableaux d’environ huit minutes, représentant les moments évoqués par le personnage. En représentant le monologue de Jean-Pierre Siméon, Stabat Mater Furiosa, pendant le Festival d’Avignon 2008, Sandrine Gauthier entend tout à la fois donner corps à un texte engagé et relever le défi d’un monologue exigeant.
18/11/2008
![Affiche](./index_files/bando-alaffiche.png)
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