Danser à Lughnasa
de Brian Friel
Mise en scène de Guy Freixe
Avec Brigitte Damiens, Maryse Poulhe, France Ducateau, François Accard, Valérie Haltebourg, Gwenhaël de Gouvello, Alain Carnat, Gatienne Engélibert
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Du 26/02/2003 au 08/03/2003
En tournée en 2003 et début 2004.
Café de la Danse
5, passage Louis-Philippe
75011 PARIS
Métro Bastille
01 47 00 57 59
Danser pour vivre... Une pièce merveilleuse
Elles sont cinq sœurs, cinq femmes, pour si peu d’hommes : un enfant, dont le géniteur n’est ni un père ni un époux, et un frère revenu un peu dingue de la lointaine Afrique et puis aussi "Marconi", le poste de TSF. Elles sont quatre sœurs vivant sous l’autorité de la cinquième, institutrice et garante de la morale rigide de l’église catholique. Mais comme nous sommes en Irlande, non loin, il y a l’inaccessible fête des moissons, la Lughnasa. Non loin, il y a le jazz du TSF, le fox-trot, des hommes, des rêves et des illusions. L’enfant devenu homme se souvient de l’été 1936, à la Lughnasa et, dit-il, malgré la rigueur et la misère, les désillusions avenirs, il garde de précieux souvenirs des danses et de la musique, de ses tantes, de sa mère et du TSF. C’est noir, c’est drôle, c’est une si belle pièce.
Brian Friel est peut-être le plus grand dramaturge irlandais depuis les années 60 et Danser à Lughnasa reste sa pièce maîtresse. Heureusement, Guy Freixe s’est bien gardé de faire du folklore irlando-celte, et mieux encore, il a su rendre l’imaginaire irlandais qui sous-tend toute cette pièce : tout est dans le paradoxe du malheur joyeux et de la joie douloureuse. Guy Freixe signe ici une mise en scène de toute beauté qui paraît simple, mais qui est tout en lyrisme et en poésie, en danse et en musique.
Le théâtre irlandais fait généralement la part belle aux rôles féminins et les cinq comédiennes de ce soir savent le lui rendre. Brigitte Damiens, France Ducateau, Gatienne Engélibert, Valérie Haltebourg et Maryse Poulhe sont généreuses entre-elles et généreuses avec le public. Toutes, elles nous accrochent, se donnant, se laissant regarder pleinement. Et, curieusement, se sont les hommes (François Accard, Alain Carnat et Gwenhaël de Gouvello) qui font contre-point : tous les trois un peu lunaires, jamais vraiment dans le même monde que les cinq sœurs. Et là encore quel brio ! Avec une mention spéciale à l’irrésistible séducteur secoué Gerry Evans joué par Gwenhaël de Gouvello, irrémédiablement autre et insaisissable.
Hier soir, en tout cas, le public était enthousiaste, souriant, presque dansant. Après avoir vu Danser à Lughnasa une question s’impose : Pourquoi les auteurs irlandais, et particulièrement Brian Friel, ne sont-ils pas plus souvent joués sur nos planches ? Alors, si le Théâtre du Frêne passe près de chez vous, n’hésitez pas, allez danser à Lughnasa. C’est un tel plaisir.
Brian Friel est peut-être le plus grand dramaturge irlandais depuis les années 60 et Danser à Lughnasa reste sa pièce maîtresse. Heureusement, Guy Freixe s’est bien gardé de faire du folklore irlando-celte, et mieux encore, il a su rendre l’imaginaire irlandais qui sous-tend toute cette pièce : tout est dans le paradoxe du malheur joyeux et de la joie douloureuse. Guy Freixe signe ici une mise en scène de toute beauté qui paraît simple, mais qui est tout en lyrisme et en poésie, en danse et en musique.
Le théâtre irlandais fait généralement la part belle aux rôles féminins et les cinq comédiennes de ce soir savent le lui rendre. Brigitte Damiens, France Ducateau, Gatienne Engélibert, Valérie Haltebourg et Maryse Poulhe sont généreuses entre-elles et généreuses avec le public. Toutes, elles nous accrochent, se donnant, se laissant regarder pleinement. Et, curieusement, se sont les hommes (François Accard, Alain Carnat et Gwenhaël de Gouvello) qui font contre-point : tous les trois un peu lunaires, jamais vraiment dans le même monde que les cinq sœurs. Et là encore quel brio ! Avec une mention spéciale à l’irrésistible séducteur secoué Gerry Evans joué par Gwenhaël de Gouvello, irrémédiablement autre et insaisissable.
Hier soir, en tout cas, le public était enthousiaste, souriant, presque dansant. Après avoir vu Danser à Lughnasa une question s’impose : Pourquoi les auteurs irlandais, et particulièrement Brian Friel, ne sont-ils pas plus souvent joués sur nos planches ? Alors, si le Théâtre du Frêne passe près de chez vous, n’hésitez pas, allez danser à Lughnasa. C’est un tel plaisir.
Julien Gaunet
09/03/2003
![Affiche](./index_files/bando-alaffiche.png)
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![](../img-article/Yeyeve_HWLY25.jpg)
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