![](../img/t.gif)
![](../img/z.gif)
![](../img/t.gif)
![](../img/z.gif)
![](../img/t.gif)
Manon
de Jules Massenet
Mise en scène de Renée Auphan, Yves Coudray
Avec Ermonela Jaho, Catherine Dune, Cécile Galois, Véronique Chevillard, Roberto Sacca, Alain Vernhes, Paolo Szot, Christian Jean, André Heyboer, François Castel
-
-
Du 29/04/2008 au 09/05/2008
Opéra de Marseille
2 rue Molière
13001 MARSEILLE
04 91 55 11 10
Site Internet
Opéra-comique en 5 actes et 6 tableaux, livret de Henri Meilhac et Philippe Gille, d'après le roman de l'Abbé Prévost
Superbe clôture de saison à l’Opéra de Marseille. Pour le triomphal retour de la Manon de Massenet, l’ouvrage a été confié à sa directrice Renée Auphan, et Yves Coudray dans les décors de Jacques Gabel et les costumes somptueux de Katia Duflot pour un spectacle qui, dans son classicisme de bon aloi, fait honneur à la cité phocéenne et son public. Tout simplement. Avec un hommage fort sympathique et émouvant à Louis Ducreux, ex-maître des lieux dont la mémoire est ici fort intelligemment entretenue. Jouant avec esprit la carte du théâtre pur, le tandem Auphan / Coudray nous fait voyager dans le temps et nous donne à rêver dans un spectacle fourmillant de trouvailles... Bref, le XVIIIe siècle comme si vous y étiez, avec maquillages stylisés, éclairages strehleriens, un texte servi par des chanteurs-acteurs faisant tous preuve d’une remarquable diction. On aura d’autant apprécié le talent et le sérieux de l’approche, une fois dit que les deux interprètes principaux sont de langue étrangère et mettaient pour la première fois leur rôle respectif à leur répertoire.Fidèle à sa "coupable" habitude, Renée Auphan a frappé dans le mille. Il est bien délicat, une fois encore, de détacher tel ou tel nom d’une distribution aussi homogène dans la perfection. Prise de rôle spectaculaire donc pour Ermonela Jaho. Forte de son succès in loco dans La Traviata, voici deux saisons, la soprano albanaise vit Manon au rythme de ses désirs, sans toutefois que le beau fleuve de son chant en soit le moins du monde altéré. Convaincante aux deux extrêmes de la partition, cohérente dans le cheminement du personnage (naissance du désir puis son appel suicidaire, froide course au succès, passion mortelle de la liberté... une certaine Carmen avec sa "chose enivrante" n’est pas loin...). Ermonela Jaho s’inscrit lentement mais sûrement dans le Panthéon de nos divas modernes.En Des Grieux, l’italo-germanique Roberto Saccà triomphe pas toujours sans aise mais avec éclat. Un rien rêche et donc fort peu suave dans les deux premiers actes (si le Rêve manquait d’un rien des habituels pianissimi, sa musicalité n’a jamais fait défaut). Saccà se révèle ensuite fiévreux, torturé, finalement pitoyable dans son amour sincère pour cette garce écervelée, le tout dans une fort belle conviction dramatique.
Jean-Luc Chaignaud en Lescaut ? Rien à dire. Simplement parfait. Simplement idéal. Avec une qualité de chant égale d’un bout à l’autre de l’uvre. Imposantes et cinglantes interventions du vétéran Alain Vernhes en Comte des Grieux à la sombre gravité qui fait froid dans le dos, à la toujours digne affliction.Le quintette des filles galantes future fournées pour la Nouvelle-Orléans ? et leurs soupirants (Javotte, Poussette, Rosette, Brétigny et Guillot, irrésistible Christian Jean en vieux beau engoncé dans son ridicule et ses bonne manières) a su souligner la préciosité virtuose de la partition dans la scène du Cours-la-Reine.
Personnages secondaires fort bien tenus, churs valeureux comme toujours. Le rôle le plus délicat a été tenu par le chef Cyril Diederich. Il a prouvé que Massenet avait su lire l’Abbé Prévost. Sa direction habile, précise, fine, précieuse même, reflétait l’image du classicisme dont le roman est empreint. Avec en prime, des élans romantiques qui ne pouvaient que mettre en délire un public surchauffé et complice.
Jean-Luc Chaignaud en Lescaut ? Rien à dire. Simplement parfait. Simplement idéal. Avec une qualité de chant égale d’un bout à l’autre de l’uvre. Imposantes et cinglantes interventions du vétéran Alain Vernhes en Comte des Grieux à la sombre gravité qui fait froid dans le dos, à la toujours digne affliction.Le quintette des filles galantes future fournées pour la Nouvelle-Orléans ? et leurs soupirants (Javotte, Poussette, Rosette, Brétigny et Guillot, irrésistible Christian Jean en vieux beau engoncé dans son ridicule et ses bonne manières) a su souligner la préciosité virtuose de la partition dans la scène du Cours-la-Reine.
Personnages secondaires fort bien tenus, churs valeureux comme toujours. Le rôle le plus délicat a été tenu par le chef Cyril Diederich. Il a prouvé que Massenet avait su lire l’Abbé Prévost. Sa direction habile, précise, fine, précieuse même, reflétait l’image du classicisme dont le roman est empreint. Avec en prime, des élans romantiques qui ne pouvaient que mettre en délire un public surchauffé et complice.
Christian Colombeau
10/05/2008
![Affiche](./index_files/bando-alaffiche.png)
AVIGNON
Théâtre du Balcon
de Jean-Baptiste Barbuscia
Mise en scène de Serge Barbuscia
Pierre creuse, oui il creuse un fossé, pour qui ? pourquoi ? il ne le sait pas lui-même mais il creuse, aidé d'un moussaillon, Mousse, un ancien sans-papier. Puis vient Amel qui elle, veut reboucher le fossé. Trois personnages que tout oppose, qui veulent avoir raison, qui n'arrivent...
L'avis de Geneviève Brissot
Théâtre du Balcon
![](../img-article/Yeyeve_4QCVQK.jpg)
AVIGNON
![](../img/t.gif)
![](../img/z.gif)
![](../img/t.gif)
Le Fossé
de Jean-Baptiste BarbusciaMise en scène de Serge Barbuscia
Pierre creuse, oui il creuse un fossé, pour qui ? pourquoi ? il ne le sait pas lui-même mais il creuse, aidé d'un moussaillon, Mousse, un ancien sans-papier. Puis vient Amel qui elle, veut reboucher le fossé. Trois personnages que tout oppose, qui veulent avoir raison, qui n'arrivent...
L'avis de Geneviève Brissot