Andromaque
de Racine
Mise en scène de Justine Heynemann
Avec Caroline Delaunay, Raphaël Bianchin, Noémie Dalies, Roch-Antoine Albaladejo, Noëlle Keruzore
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Du 16/10/2002 au 18/01/2003
Lucernaire
53 Rue Notre-Dame des Champs
75006 PARIS
Métro Vavin, Notre-Dame des Champs, Montparnasse Bienvenüe
01 45 44 57 34
Tragédie en cinq actes selon le principe de la chaîne amoureuse, Oreste aime Hermione, qui aime Pyrrhus, qui aime Andromaque, qui, fidèle, à son défunt mari Hector, n'aime personne. Comme dans un thriller psychologique tension et chantage sont au cœur de la pièce, faisant déraper les personnages dans une folie sanguinaire
Le rire est-il le propre de la tragédie ? L'issue fatale de notre pauvre existence nous est trop connue pour ne pas en rire. Produire Racine sans une once d'humour revient à emmerdifier le spectateur en lui faisant croire que c'est pour son bien. Certains sont tentés de rajouter au mix une vedette de cinéma dans le rôle-titre pour un résultat tout aussi nul, suivez mon regard.
A coté de cela il y des gens jeunes, comme Justine Heynemann, qui oublient l'obligatoire vénération compassée en lisant Jean-Baptiste.
Vrai, l'action et l'humour sont bien planqués dans les tragédie de Racine, mais ils n'attendaient que d'être révélés de leur gangue par un acide au pH 2002. On comprend enfin que l'alexandrin est soluble dans l'impertinence.
Car on rit dans cet Andromaque. D'abord un peu gêné, par manque de pratique puis dans la chaleur d'un mouvement collectif de vrais rires
finissent par fuser du public. Et il y a la joie partagée de voir les personnages heureux, toujours si brièvement mais intensément. Point de pudeur à retrouver un ami, à se croire aimé, haï ou obéi. Les comédiens se touchent, s'embrassent, habitent tout leur corps en parlant.
Pas un déplacement qui ne soit chorégraphié, à commencer pas le prologue dansé des six personnages qui ne dénoterait pas dans un ballet
contemporain. Roulés-boulés, portés, pas de deux et combats font résonner certaines répliques avec une lumineuse justesse. Pyrrhus entre en scène tel un bogoss dans une boite de nuit, la mèche indifférente fixée au gel. Un Phénix statufié l'accompagne, aussi rassurant qu'un agent de Matrix. Une passe d'arts martiaux entre eux rappelle étrangement le film.
Hermione est ici le morceau de choix: on est subjugué par l'énergie, la versatilité, l'émotion de Noémie Daliès. On assiste incrédule aux évolutions de cette jeune et jolie comédienne au corps gracile, pas cabotine pour un sou, totalement dans son personnage et on prend une leçon de générosité en art dramatique pour le même prix. Elle est une
Hermione tourmentée, complexe, traversée de courants aussi vifs que changeants, entrant dans sa folie finale les yeux grands ouverts.
Encore Andromaque? En fait, je n'avais jamais vu Andromaque.
A coté de cela il y des gens jeunes, comme Justine Heynemann, qui oublient l'obligatoire vénération compassée en lisant Jean-Baptiste.
Vrai, l'action et l'humour sont bien planqués dans les tragédie de Racine, mais ils n'attendaient que d'être révélés de leur gangue par un acide au pH 2002. On comprend enfin que l'alexandrin est soluble dans l'impertinence.
Car on rit dans cet Andromaque. D'abord un peu gêné, par manque de pratique puis dans la chaleur d'un mouvement collectif de vrais rires
finissent par fuser du public. Et il y a la joie partagée de voir les personnages heureux, toujours si brièvement mais intensément. Point de pudeur à retrouver un ami, à se croire aimé, haï ou obéi. Les comédiens se touchent, s'embrassent, habitent tout leur corps en parlant.
Pas un déplacement qui ne soit chorégraphié, à commencer pas le prologue dansé des six personnages qui ne dénoterait pas dans un ballet
contemporain. Roulés-boulés, portés, pas de deux et combats font résonner certaines répliques avec une lumineuse justesse. Pyrrhus entre en scène tel un bogoss dans une boite de nuit, la mèche indifférente fixée au gel. Un Phénix statufié l'accompagne, aussi rassurant qu'un agent de Matrix. Une passe d'arts martiaux entre eux rappelle étrangement le film.
Hermione est ici le morceau de choix: on est subjugué par l'énergie, la versatilité, l'émotion de Noémie Daliès. On assiste incrédule aux évolutions de cette jeune et jolie comédienne au corps gracile, pas cabotine pour un sou, totalement dans son personnage et on prend une leçon de générosité en art dramatique pour le même prix. Elle est une
Hermione tourmentée, complexe, traversée de courants aussi vifs que changeants, entrant dans sa folie finale les yeux grands ouverts.
Encore Andromaque? En fait, je n'avais jamais vu Andromaque.
Louis-David Mitterrand
12/01/2003
![Affiche](./index_files/bando-alaffiche.png)
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