




Un p'tit jardin sus l'ventre
de Jean-François Maurier
Mise en scène de Jean-François Maurier
Avec Gilles Berry
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Jusqu'au 02/06/2007
Du mardi au samedi à 18h30.
Lucernaire
53 Rue Notre-Dame des Champs
75006 PARIS
Métro Vavin, Notre-Dame des Champs, Montparnasse Bienvenüe
01 45 44 57 34
Contes singuliers, faits de récits, de portraits drolatiques et mystérieux, qui s'inscrivent dans l'univers des tranchées...
Jean-François Maurier et Gilles Berry, son interprète, nous conduisent dans une restitution de l’enfer des tranchées de 1914, en quelque sorte à la manière de Louis-Ferdinand Céline, Dédé, étant en quelque sorte, avec les nuances qui s’imposent, un petit frère de Bardamu. Evidemment, le texte du metteur en scène ne prétend pas rivaliser avec l’insurpassable Voyage au bout de la nuit, mais il est dans cette mouvance, et parvient à nous émouvoir tout comme la grande littérature de guerre de cette période que représentent Les Croix de Bois de Roland Dorgelès ou A l’Ouest rien de nouveau d’Eric Maria Remarque.Dédé et ses compagnons de malheur ont vite appris : la mitraille, les bombes incessantes, leur fréquence, leurs calibres, une oreille devenue experte. Les effets de la guerre sur les soldats, les procès pour l’exemple pour manque de motivation à sortir des tranchées et se faire héroïquement écharper, rappelant le film de Stanley Kubrick Les Sentiers de la gloire. Et les cadavres... plus nombreux et variés, amoncelés les uns sur les autres, plus déchiquetés les uns que les autres ouvrant au regard l’horreur de la chair devenue bidoche sanglante. Les viscères, les membres épars, les gueules cassées, des visages devenus grimaces effroyables... Absurdité totale de ce jeu de massacre sans aucun autre sens que l’évidence continue d’une totale déshumanité, pour des intérêts au-delà de la compréhension, la question posée étant : comment en finir avec cette vacherie ? Comment survivre dans cet océan de boue et de merde, que réécrira ensuite si terriblement Claude Simon, prix Nobel, dans La Route des Flandres. Toujours la boue, sangsue de la vie autant durant la première guerre mondiale que la seconde, que toutes les guerres, d’hier et de demain, sans doute... "La boue qui gliss' la boue qui coule... / La boue ventouse, la boue vampire, / Qui vous en goul', qui vous aspire." Chansons et humour comme réponses à cette dégringolade abyssale ?Le comédien Gilles Berry a la lourde tâche de donner vie à ce petit personnage, ludion d’alcool désorienté, qui s’accroche désespérément en optant pour le rire plus pathétique et plus radical que la colère. Ce personnage est caractéristique d’un aspect populaire au sens positif du terme en tant que pioupiou toujours narquois, seule attitude pour lui possible alors que tout autour s’écoule, jour après jour, l’incessante et absurde rythmique de la canonnade. Des réminiscences aussi : des histoires de filles, des fragments de tranches de vie passée flottant dans le labyrinthe de la mémoire où se sont accumulés les morceaux constituant des lambris de possibles au milieu de ce cauchemar navrant.Gilles Berry devient bien ce petit bonhomme touchant, un peu gouailleur, aux expressions et aux gestes d’un clown triste faisant, malgré tout, face. Il incarne avec justesse, avec un art du geste dessiné parfois même très poétiquement dans l’espace, le bon petit gars toujours prêt à en écouter une bien bonne au cur de la fournaise qui est loin d’être bien bonne. Quelques petites chansons tracent dans la nuit du cur ainsi que l’accordéon des accords au-delà de tout désespoir. Gilles Berry joue juste et rend un bel hommage à un texte pathétique sur une période qui ne l’est pas moins. Il restitue avec une simplicité bouleversante et des regards d’enfants perdus ces instants de tensions, de fraternité et d’humanité où celui qui survit promet à son frère d’armes qui déjà connaît sa fin, "un p’tit jardin sus l’ventre" !Alors, grâce à ce travail, marqué du sceau de la probité qui mérite de trouver son public, et le conte écrit par Jean-Francois Maurier que nous relisons avec émotion publié chez L’Harmattan, l’on pense à tous ces Poilus qui ont fait le sacrifice de leur vie et dont nous pouvons relire à l’arrière de vieilles cartes postales jaunies, datées de 1914 à 1917, de Verdun ou d’ailleurs, des mots nécessaires, car trop proches de la mort pour tricher, qu’ils adressaient à leur famille et qui parfois nous amènent à l’expression pour eux de notre plus grande compassion et notre gratitude.
Marie-José Pradez
04/04/2007

GRENOBLE
MC2
de Adèle Gascuel,brahim Koutari
Mise en scène de Catherine Hargreaves
Qu’est-ce qui peut bien relier la ZUP (« zone huppée ») de Grenoble au théâtre de l’Odéon de Paris ? Le CAP plombier à l’ENA (« Ecole Nationale d’Acteurs ») ? Le terrain de foot aux planches du théâtre ? Le Maroc à la place Beaumarchais d’Echirolles ? Réponse : Brahim...
L'avis de Caroline Vernisse
MC2

GRENOBLE





24 place Beaumarchais
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AVIGNON
L'ORIFLAMME
Solitude d'un ange gardien
de Aude De Tocqueville
Mise en scène de Séverine Vincent
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GRENOBLE
MC2
24 place Beaumarchais
de Adèle Gascuel,brahim Koutari
Mise en scène de Catherine Hargreaves
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AVIGNON
Théâtre du Roi René
LES GARCONS DE LA BANDE
de Mart Crowley,adaptation : Antoine Courtray
Mise en scène de Antoine Courtray
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