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La Fausse Suivante ou le fourbe puni
de Marivaux
Mise en scène de Elisabeth Chailloux
Avec Valérie Crunchant, David Gouhier, Bernard Gabay, Adel Hakim, Natalie Royer, Charlie Windelschmidt
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Jusqu'au 03/02/2007
Théâtre d'Ivry Antoine-Vitez
1 rue Simon Dereure
94200 IVRY-SUR-SEINE
Métro Mairie-d'Ivry
01 46 70 21 55
Site Internet
''Je suis fille assez jolie, et presque aussi méchante que vous.'' Une espionne de la guerre des sexes.
Vite, Marivaux est revenu à Paris ! Ou presque : au terminus de la ligne 7, Métro Mairie-d'Ivry. Puis, c'est à trois minutes, par un petit chemin qui serpente entre des arbustes. Courage, Parisiens ! Franchissez le périphérique ! Vous serez recompensés dès l'entrée dans la salle, par ce grand tapis de feuilles mortes, et ces odeurs d'automne, le parc du château de la comtesse, chez qui vont se mener plusieurs batailles décisives entre quatre hommes veules ou sots et deux femmes, l'une bien décidée l'autre fort indécise. Vous y êtes ? Regardez. Retournez-vous quelquefois pendant la représentation : les yeux pétillent, les gens sourient, comme on est bien, quel que soit l'âge ou l'apparence sociale. Oui, l'esprit de Marivaux est là, vif, vivant, et que d'esprit ! Ecoutez : quelle merveille que notre langue quand elle analyse si subtilement chaque sentiment mais aussi chaque phrase, chaque mensonge mais aussi chaque cur. Jubilation des mots chez les acteurs, et ceux qui les guettent, ravis, de se découvrir de plus en plus intelligents.Cette pièce fut créée le 8 juillet 1724 par, dans le rôle titre, la belle et célèbre Silvia, muse de Marivaux, amie et maîtresse de Casanova. Elle fut "très bien reçue du public", note le Mercure de France, et fut représentée devant la Cour, en novembre, lors de son séjour annuel à Fontainebleau (pour la chasse). Je suis sûr que Silvia applaudit, depuis les célestes cintres, la prestation remarquable de Natalie Royer qui lui succède, l'espionne, cette fausse suivante, redoutable. Aucune nuance ne lui échappe. Elle tient ce rôle difficile (tantôt homme, tantôt suivante, tantôt "dame de Paris", mais sans que l'un exclut les autres) avec une grande précision dans le phrasé, donc une grande distinction dans le jeu.La ligne de l'intrigue, et de la composition de ces personnages, est simple et très efficace. Déguisée en chevalier, la dame de Paris a rencontré dans un bal de carnaval, par hasard, Lelio, le futur mari que sa famille lui destine. Ils ont bu ensemble, sont devenus très amis, et il l'a invité(e) chez une comtesse en province, pour quelques jours. La spirituelle dame, toujours "chevalier", voit là une bonne occasion d'espionner l'homme de sa vie imposé(e). Et elle découvre vite que Lelio a déjà promis le mariage, aussi, à la comtesse. Mais que ce mariage ne lui assurant que 6 000 livres de rente (environ 95 000 euros par an), Lelio préfère, somme toute, le mariage de Paris, qui lui rapportera le double. N'ai-je pas raison, cher ami, demande-t-il au chevalier ? L'ennui c'est que pour se dédire de sa promesse de mariage, Lelio devrait payer à la comtesse amoureuse de lui, 10 000 écus (environ 460 000 euros). Que faire quand on est fauché ? Que me conseillez-vous, cher ami ? Et si vous, vous séduisiez la comtesse, cur volage ?La suite est captivante, le quiproquo est mené allegro vivace. Elisabeth Chailloux a réussi là une excellente mise en scène, toute entière au service du texte, ce qui mérite comme à chaque fois, donc de plus en plus rarement, d'être souligné. Charlie Windelschmidt est un parfait méchant, donc attirant et repoussant. Adel Hakim joue Trivelin, valet retors, avec une grâce diabolique réjouissante (la scène où il mime le chevalier avide des baisers de la comtesse, est un très grand moment). David Gouhier, qui jouait dans L'Esquive (ce film où des ados de banlieue apprenaient à se glisser dans la langue de Marivaux), interprète bien l'Arlequin candide mais qui gagnerait, je crois, à davantage faire semblant d'être un béta plutôt qu'à faire comme si son personnage l'était vraiment. Bernard Gabay, qui assure aussi la direction musicale, est un Frontin de bon ton. Et la comtesse est ravissante mais pourrait peut-être jouer moins la détermination, et plus de langueur et d'ennui - d'où son inconstance, prompte à se ruer sur quiconque la délivrera de son donjon de feuilles mortes. Ce ne sont que de fort minces réserves sur l'une des meilleures pièces de cette saison, qui vous fera plaisir, un immense plaisir, à la voir et à vous en souvenir. Ah Dieu, que la guerre est jolie quand ses armes sont toutes pleines d'esprit.
Philippe Dohy
29/01/2007
![Affiche](./index_files/bando-alaffiche.png)
AVIGNON
Théâtre du Balcon
de Jean-Baptiste Barbuscia
Mise en scène de Serge Barbuscia
Pierre creuse, oui il creuse un fossé, pour qui ? pourquoi ? il ne le sait pas lui-même mais il creuse, aidé d'un moussaillon, Mousse, un ancien sans-papier. Puis vient Amel qui elle, veut reboucher le fossé. Trois personnages que tout oppose, qui veulent avoir raison, qui n'arrivent...
L'avis de Geneviève Brissot
Théâtre du Balcon
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AVIGNON
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Le Fossé
de Jean-Baptiste BarbusciaMise en scène de Serge Barbuscia
Pierre creuse, oui il creuse un fossé, pour qui ? pourquoi ? il ne le sait pas lui-même mais il creuse, aidé d'un moussaillon, Mousse, un ancien sans-papier. Puis vient Amel qui elle, veut reboucher le fossé. Trois personnages que tout oppose, qui veulent avoir raison, qui n'arrivent...
L'avis de Geneviève Brissot
AVIGNON
Théâtre Transversal
Le papier Peint Jaune
de Charlotte Perkins Gilman
Mise en scène de Laetitia Poulalion,mathilde Levesque
Théâtre Transversal
Le papier Peint Jaune
de Charlotte Perkins Gilman
Mise en scène de Laetitia Poulalion,mathilde Levesque