Quatre à quatre

de Michel Garneau
Mise en scène de Elvire du Chaffaut
Avec Laurence Berger, Frédérique Charpentier, Anne Marquot, Florence Le Corre
Quatre générations emboîtées de femmes, trop semblables pour se comprendre, déballent leurs rêves, leurs vies, se racontent leurs histoires d’amour, cherchant l’erreur, comme si finalement l’amour n’était qu’une vanité insensée et la lucidité une autre manière de mourir.
Quatre femmes donc : la plus jeune en bas, qui se répète qu’elle est libre de faire tout ce qui lui plaît, s’ennuie, et déjà rage, tristement... Au milieu, la mère qui ne cessait de frotter et d’astiquer en attendant un mari qui repassait par là de temps à autre, quand il avait fini d’être un guignol. Au-dessus, la grand-mère qui, autrefois, choisit de mener une existence affranchie et se voulut libre de son corps par opposition à tout ce que celle qui lui a donné le jour (l’arrière-grand-mère par conséquent) respectait, vénérait : le sentiment, la famille, la morale... L’amour à contre-pied... Dès lors, va s’élever, en un chant alterné, le poème en prose que chacune de ces femmes vit ou vécut.Puis au cours d’une deuxième séquence, elles vont nous annoncer tour à tour qu’elles ont vingt ans ; ce sera comme une confrontation plus accentuée de leur personnalité, de leur caractère, de leurs rêves, et déjà une opposition de générations, d’époques. Ni les souffrances ni les aspirations, ni les bonheurs ne sont pareils. Il y aura donc tout ce que chacune reproche à sa propre mère, à la femme qui l’a précédée et prétendu lui enseigner l’existence, la meilleure façon d’être ; ce qui assure généralement un échec. Enfin éclatera la révolte de la petite dernière, la moderne, qui s’en prendra à toutes à la fois, à toutes ces femmes qui l’habitent, l’occupent, la hantent, la marquent, l’étouffent. Elle leur en veut de leurs songes. Elle leur en tient rigueur d’exister, d’avoir existé. Elle leur crie qu’elle-même existe. Elle leur crie que c’est ce temps qu’elle vit, notre âge d’airain et le tranchant de tous ces angles auxquels elle se déchire. Mais les trois autres femmes, incarnant toute son ascendance, la contrent, l’assaillent. C’est une empoignade. Tout un combat. Au bout du compte, la jeune, la vivante se définit, s’affirme. Elle jette à la figure des autres son amour à elle, sa manière d’aimer, sa lutte avec l’ange. Et elle achève cet arrachement par une ultime déclaration : "Je vous aime, je vous déteste. Je vous prolonge. Je vous abolis". Tout est dit.
17/09/2006

GRENOBLE
MC2
de Adèle Gascuel,brahim Koutari
Mise en scène de Catherine Hargreaves
Qu’est-ce qui peut bien relier la ZUP (« zone huppée ») de Grenoble au théâtre de l’Odéon de Paris ? Le CAP plombier à l’ENA (« Ecole Nationale d’Acteurs ») ? Le terrain de foot aux planches du théâtre ? Le Maroc à la place Beaumarchais d’Echirolles ? Réponse : Brahim...
L'avis de Caroline Vernisse
MC2

GRENOBLE





24 place Beaumarchais
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AVIGNON
L'ORIFLAMME
Solitude d'un ange gardien
de Aude De Tocqueville
Mise en scène de Séverine Vincent
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GRENOBLE
MC2
24 place Beaumarchais
de Adèle Gascuel,brahim Koutari
Mise en scène de Catherine Hargreaves
MC2
24 place Beaumarchais
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AVIGNON
Théâtre du Roi René
LES GARCONS DE LA BANDE
de Mart Crowley,adaptation : Antoine Courtray
Mise en scène de Antoine Courtray
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de Mart Crowley,adaptation : Antoine Courtray
Mise en scène de Antoine Courtray