The Night Heron
de Jez Butterworth
Mise en scène de Emmanuel Meirieu
Avec Jean-Marc Avocat, Thomas Di Genova, Nicolas Gabion, Jean Erns, Marie Louise, Thibault Roux, Loïc Varraut
L’Arlésienne
The Night Heron, c’est l’Arlésienne de la pièce de Jez Butterworth, le "corbeau de nuit" qu’on ne verra jamais. Le problème, c’est que l’intrigue, elle aussi est une Arlésienne dans The Night Heron. Le texte de Jez Butterworth, auteur londonien contemporain, mis en scène par Emmanuel Meirieu, jeune metteur en scène autodidacte, se situe entre polar noir et théâtre de l’absurde. Du polar noir, il a l’atmosphère et les personnages inquiétants. Du théâtre de l’absurde, il a l’absence d’intrigue et les mêmes personnages, inquiétants certes, mais aussi paumés, sans but et sans véritable projet. Un vague concours de poésie est bien évoqué ; à la clé : deux mille livres qui permettraient de vivre quelques mois à ces chômeurs psychopathes (?) ; mais l’idée est vite oubliée et le kidnapping d’un étudiant en Lettres, chargé de l’écriture du poème, seul rebondissement de l’histoire, survient un peu tard.Nous passons les trois quarts de la représentation à attendre... en vain. Les deux héros, Griffin et Wattmore, parlent dans le vide. Une confuse inculpation de Wattmore pour pédophilie est évoquée, ainsi que le renvoi des deux hommes de leurs postes de jardiniers à la faculté et leur vie dans le marais, où des inconnus viennent en quête du "night heron". La visite de leurs prétendus amis et l’hébergement de l’étrange Fiona nous laissent espérer un temps une quelconque péripétie ; mais toujours rien. Fiona a bien un passé de criminelle ; elle se comporte de façon agressive... Rien à faire, nous n’arrivons pas à entrer dans cet univers ; pas l’ombre d’un soupçon de crainte sur notre front, pas le moindre sursaut.Et pourtant les comédiens sont bons, à commencer par l’interprète de Griffin. Leur jeu n’est pas théâtral ; au contraire, très naturels, ils apparaissent presque comme des acteurs de cinéma. L’intention est bonne, le résultat moins convaincant : tous parlent d’une voix très basse, à peine audible parfois ; si bien que le public, au lieu de se sentir introduit dans leur intimité, s’en trouve exclu. C’est bien dommage car la salle du Studio, maquillée en hangar, extrêmement glauque (moisissures peintes au plafond et légère fuite d’eau au-dessus de la scène), nous plongeait dans une atmosphère inquiétante et semblait promettre une sombre histoire, de celles qui angoissent sans qu’on sache vraiment pourquoi, de celles qui fascinent et tiennent en haleine. Mais du polar noir, nous n’aurons eu que les héros névrosés, pas les frissons.
Caroline Vernisse
04/12/2005
AVIGNON
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Mise en scène de Lionel Damei
Un jeune homme prend le micro et s'amuse. Lui entre, puissant, éclatant. Il prend le micro et nous voici embarqués dans la ronde des caddys pour la première chanson. Sa voix nous emmène sur ses routes qu'il nous décrit, et nous sommes embarqués dans les aigus, les graves de la...
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Dansong
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Mise en scène de Edward Decesari
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