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Mère & fils, comédie nocturne
de Joël Jouanneau
Mise en scène de Michel Raskine
Avec Marief Guittier, David Mambouch, Christian Ruché
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Du 13/10/2005 au 22/12/2005
Le Point du Jour
7 rue des Aqueducs
69005 LYON
04 78 150 180
Les retrouvailles d'une mère et de son fils, sept ans après le départ du fils...
Comédie nocturne, c’est le sous-titre de Mère & fils, la pièce écrite par Joël Jouanneau et mise en scène par Michel Raskine, créée en octobre et jouée jusqu’en décembre au théâtre du Point du Jour. Un sous-titre qui tombe à point nommé pour une intrigue qui se termine justement au "point du jour" ! Une intrigue nocturne parce que son sujet est relativement sombre, mais aussi parce qu’elle se déroule la nuit, tout simplement. Une nuit. C’est tout le temps que s’accordent une mère (Marief Guittier) et un fils (David Mambouch) pour leurs retrouvailles, sept ans après le départ du fils... Une fuite ou une "cavale", peu importe. Ce qui compte, c’est ce silence de sept années ; un silence qui a brisé la relation mère-fils et instauré entre eux une distance infranchissable. L’essentiel de la pièce se joue dans cette relation tendue. La mère et le fils deviennent des adversaires sur le ring des sentiments. Deux fiertés s’affrontent. Aucun des deux protagonistes ne veut montrer la tendresse qu’il éprouve pour l’autre. Pourtant, même à travers leurs échanges les plus violents, elle transparaît.Marief Guittier et David Mambouch sont extrêmement émouvants. Ils expriment à merveille cette tendresse sans cesse refoulée. Leurs corps traduisent l’hésitation à aller vers l’autre ; leurs voix oscillent entre violence et douceur. La tension demeure ainsi durant toute la nuit, avec quelques accalmies, le temps d’une chanson ou d’un air du souvenir. Car le passé est continuellement présent lors de cette confrontation. Si le fils est revenu, c’est pour avoir des explications à ce sujet. Voilà l’autre fil conducteur de cette comédie nocturne. Deux éléments du passé, liés l’un à l’autre, ont motivé la venue du fils, devenu écrivain. L’écrivain veut connaître la vérité sur l’histoire, très sombre, dont il a fait un livre, d’un petit juif du village, livré à l’ennemi pendant la guerre. Le fils veut connaître la vérité sur la disparition de son père, officiellement emmené par l’ennemi pour s’être opposé à l’arrestation du petit juif. La mère livrera-t-elle sa mémoire, seule arme qu’elle possède pour garder le fils à la maison un petit peu encore ?...Le suspense est entretenu le temps d’une nuit. A huis clos, sous les étoiles (saluons là les jeux de lumière, impeccables !), mère et fils se résistent mais se rapprochent. La figure du père et du mari disparu les unit irrémédiablement. Car tous les deux connaissent le même manque. C’est donc cette personne absente qui surgit tout naturellement du rapprochement des deux autres. Ombre, souvenir ou réalité, Verschueren, le père, le mari, l’amant tant aimé nous apparaît, incarné par Christian Ruché. Alors que tout semblait terminé, les machinistes changent le décor : ils remplacent l’unique façade de maison, en papier noir, par une autre, éclatante de couleur, striée de bleu, de blanc et de rouge. Et là, l’acteur fait son apparition. Christian Ruché nous joue un petit numéro, relativement comique (c’est tout de même une "comédie" nocturne), très bon, mais déconnecté du reste. On aurait aimé rester imprégné de la douce atmosphère nocturne qui baignait la relation mère-fils. La rupture de ton nous en tire à regret. Cependant, cette deuxième pièce dans la pièce, cette arrivée (onirique ?) du père ne cesse de nous interroger, signe de son efficacité dramaturgique. Mère & fils ne serait-elle en fait qu’une "comédie du père" ?
Caroline Vernisse
09/11/2005
![Affiche](./index_files/bando-alaffiche.png)
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