Jouer juste
de François Bégaudeau
Mise en scène de Isabelle Duprez
Avec Régis Bourgade
Cet esthète de haut niveau entend bien prêcher la juste éthique de vie, et s'ériger contre les lois de la pensée sociale, contre sa condition humaine.
La passion peut-elle se résumer à quelques règles absolues, édictées plus ou moins arbitrairement, qu'il ne faut enfeindre sous aucun prétexte ? Certes, se passionner pour un sport, le football en l'occurence, suppose que les règles du jeu ont été admises et intégrées, qu'on les comprend et les considère comme légitimes. Car, tout compte fait, elles sont l'essence même de ce sport sans lesquelles il n'existerait pas. De là à pousser l'analyse à la passion amoureuse, avec cette même rigueur mathématique, il n'y a qu'un pas - ou plutôt une passe - que cet entraineur de foot, au moment de la pause avant les prolongations d'une finale de coupe d'Europe, franchit allègrement. Le public n'est plus le simple spectateur qui assiste à une représentation théâtrale. Il est l'équipe entière, avec ses différents joueurs - Eric, Mathieu et les autres - qui se prépare à entrer sur le terrain dès que l'arbitre aura sifflé le coup d'envoi. Dès lors, le comédien enfile le costume de l'entraineur et lui détaille, durant plus d'une heure (on est bien loin de la durée règlementaire d'une pause avant prolongations !) sa vision du match. Il n'est plus question, ici, de sport, mais de la vie, de sa dernière histoire sentimentale, précisément, avec Julie.Au milieu d'un décor épuré, Régis Bourgade campe le rôle de cet entraîneur, extrémiste au possible, qui s'entête, coûte que coûte, à rationnaliser le monde. Comme une action au ralenti lors d'une retransmission télé, le baiser lui-même peut se décomposer en différentes étapes successives. Et la zone des six mètres, au football, peut, selon la théorie du sportif, s'appliquer au couple amoureux, censé respecter cette distance minimale quand il marche dans la rue ! Mais le comédien joue le jeu et met une vraie énergie - dans sa gestuelle et sa diction - pour rendre cet entraineur le plus convaincant possible, malgré l'absurdité de ses raisonnements et la densité (trop, peut-être ?) de son discours. Les lumières et la bande-son rendent ces vestiaires étrangement malsains et contribuent à créer une atmosphère irréelle qui fait parfois froid dans le dos. Pas de doute, cet entraîneur-là a tout faux. Ce n'est pas le cas de Régis Bourgade pour qui jouer juste apparaît comme une évidence.
Mathieu Girandola
08/07/2005
AVIGNON
Chapelle des Italiens
Mise en scène de Alwina Najem-Meyer
Quelle performance....Faut oser, un spectacle en noir et blanc et muet, accompagné par un piano en direct ( Clément Darlu ou Gabriel Ortega ) Chapeau ! je suis admirative. Charlot erre dans les rues quand il rencontre une jeune aveugle qui vend des fleurs, Il s'éprend d'elle.....va...
L'avis de Geneviève Brissot
Chapelle des Italiens
AVIGNON
Lights on Chaplin
de Alwina Najem-MeyerMise en scène de Alwina Najem-Meyer
Quelle performance....Faut oser, un spectacle en noir et blanc et muet, accompagné par un piano en direct ( Clément Darlu ou Gabriel Ortega ) Chapeau ! je suis admirative. Charlot erre dans les rues quand il rencontre une jeune aveugle qui vend des fleurs, Il s'éprend d'elle.....va...
L'avis de Geneviève Brissot
AVIGNON
Bourse du travail CGT
ON N'A PAS PRIS LE TEMPS DE SE DIRE AU REVOIR
de Rachid Bouali
Mise en scène de Rachid Bouali
Bourse du travail CGT
ON N'A PAS PRIS LE TEMPS DE SE DIRE AU REVOIR
de Rachid Bouali
Mise en scène de Rachid Bouali