Hedda Gabler
de Henrik Ibsen
Mise en scène de Eric Lacascade
Avec Pascal Bongard, Christophe Grégoire, Norah Krief, Isabelle Huppert, Elisabetta Pogliani
-
-
Du 13/01/2005 au 05/03/2005
Odéon - Théâtre de l'Europe
8, Boulevard Berthier
75017 PARIS
Métro Porte de Clichy
01 44 85 40 40
Une pièce de flamme et d’acier. Avec elle, Ibsen apporte une contribution décisive à la fondation du drame moderne.
Hedda Gabler et son mari Jorgen Tesman rentrent d’un interminable voyage de noces pendant lequel il a arpenté les allées de bibliothèques en vue des recherches indispensables à sa nomination en tant que professeur. Il compte beaucoup sur ce poste pour financer les dettes contractées par l’achat de la villa que lui a demandée Hedda. Mais Hedda s’ennuie et ça se voit. Dès l’entrée en scène d’Isabelle Huppert, la maison des Tesman qui fleurait le désuvrement se remplit de tension : Hedda capte l’intérêt de tous d’abord par sa beauté mais aussi par son humeur. Imprévisible, à fleur de peau, elle joue néanmoins le jeu qu’elle s’est imposée en se mariant et se laisse palper et manipuler comme un petit animal docile par son mari et son insupportable tante. Si elle donne le sentiment de sombrer vertigineusement dans la dépression au début, elle se dévoile un peu avec l’arrivée de Lvborg, un jeune homme qu’elle a aimé et tenté de tuer. Il revient avec un livre qui l’a rendu célèbre et risque de ravir le poste convoité par Tesman. A ce moment là, la jalousie ravive Hedda. Et certainement le désespoir de s’être mariée par dépit et de s’être trompée : elle a choisi un laborieux qui manque cruellement de fantaisie et d’ambition alors que Lvborg vient de gagner les points qui lui manquaient. Mais il est trop tard… Victime d’elle-même, de la société qui l’a élevée (elle est la fille d’un général), elle pousse le gâchis jusqu’à son apogée, le suicide, seul acte beau à ses yeux et cohérent pour qui comprend cette femme. Et visiblement, Isabelle Huppert la comprend et la défend avec ses tripes : tout son corps a pris possession d’Hedda, qui existe du seul fait de sa présence. Peu importe ce qu’elle dit, le public le perçoit d’emblée rien qu’en suivant sur scène un animal mis en cage et qui pourtant enrage encore. Et pourtant, pas complètement animal, car cette Hedda a aussi en elle quelque chose d’un fantôme. En face d’elle, les autres personnages collent le bourdon, à part Brack (Jean-Marie Winling) qui est d’ailleurs le seul avec qui elle ait envie de parler.La mise en espace, très sobre et stylisée, met mal à l’aise : la maison des Tesman ressemble davantage à un intérieur futuriste et gris qu’à un cocon douillet comme aurait pu en rêver Hedda. Du coup, il faut un certain temps avant d’oublier cet espace froid pour se concentrer sur la pièce.Néanmoins, la mise en scène d’Eric Lacascade rend l’histoire simple grâce à de nombreux déplacements qui permettent de visualiser les intentions et les caractères des personnages : outre celui d’Hedda, chaque est avant tout identifiable par son comportement et pas seulement par ce qu’il dit. De sorte que loin d’ennuyer, cette pièce qui traite de l’ennui et de l’insatisfaction implique de plus en plus le spectateur, qui assiste impuissant au même titre que les autres personnages à une tragédie.
Hélène Chevrier
01/03/2005
Tournée. A Caen, Centre dramatique national de Normandie (Hérouville-Saint-Clair), du 29 mars au 2 avril 2005
![Affiche](./index_files/bando-alaffiche.png)
AVIGNON
Les 3S (anciennement Les Trois Soleils)
de Jean-Luc Voulfow
Mise en scène de Jean-Luc Moreau
Un jeune journaliste force la porte de la maison d'Arletty pour l'interroger sur sa relation "malsaine" avec un officier allemand, pendant la guerre; on est en 1970. Évidemment ce n'était pas le bon moment pour tomber amoureux et la presse s'est bien chargée de le...
L'avis de Geneviève Brissot
Les 3S (anciennement Les Trois Soleils)
![](../img-article/Yeyeve_MMPQBY.jpg)
AVIGNON
![](../img/t.gif)
Arletty : un coeur très occupé
de Jean-Luc VoulfowMise en scène de Jean-Luc Moreau
Un jeune journaliste force la porte de la maison d'Arletty pour l'interroger sur sa relation "malsaine" avec un officier allemand, pendant la guerre; on est en 1970. Évidemment ce n'était pas le bon moment pour tomber amoureux et la presse s'est bien chargée de le...
L'avis de Geneviève Brissot
AVIGNON
Au Coin de la Lune (La Luna)
C'est que du bonheur
de Alex Gangl
Mise en scène de Alex Gangl,gwenda Guthwasser
Au Coin de la Lune (La Luna)
C'est que du bonheur
de Alex Gangl
Mise en scène de Alex Gangl,gwenda Guthwasser
AVIGNON
BA Théâtre (anciennement Sham's bar théâtre)
Le mardi à Monoprix
de Emmanuel Darley
Mise en scène de Thierry De Pina
BA Théâtre (anciennement Sham's bar théâtre)
Le mardi à Monoprix
de Emmanuel Darley
Mise en scène de Thierry De Pina