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Pour un oui ou pour un non
de Nathalie Sarraute
Mise en scène de Corinne Calmels
Avec Boris Pomier, Benjamin Kühn
-
-
Du 30/11/2017 au 02/12/2017
20h30.
Théâtre du Chien Blanc
26 Rue du général Jean Compans
31500 Toulouse
05 62 16 24 59
Site Internet
« C’est une pièce intellectuelle, où les mots sont des projectiles pour atteindre l’autre, où le jeu de
pouvoir est là pour nous toucher, où la mise en scène est le résultat du cerveau droit c’est-à-dire
l’intuitif. » Corinne Calmels, metteur en scène
La cadence des mots sonne en échos. La répétition de certains sons nous frappe de plein fouet. Loin
d’une pièce ordinaire, elle provoque des émotions et un vent de fraîcheur. Une histoire d’amitié entre
deux hommes, un lien presque d’amour, où tout ce qui compte est ce qui n'est pas dit, nous interroge et
nous fascine. Ces amis, sans véritablement d’identité, évoluent le long d’un fil presque rompu « pour
un oui ou pour un non ». Confrontés à leurs limites, à leurs égos, à leurs faiblesses ou à leurs peurs, ils
tentent de comprendre d’où vient ce mal. Les deux personnages recherchent les explications de leurs
maux par des échanges, des discussions et une prouesse à manier le langage. Une cause incertaine en
ressort, réelle pour eux, abstraite pour d’autres, se reposant sur une certaine façon qu’aurait eu l’un de
prononcer « c’est bien, ça », avec un ton condescendant, alors que son ami se vantait d’une réussite
personnelle. Tout le drame naît de l'intonation avec laquelle ces trois mots ont été prononcés. Cette
phrase quotidienne devient le centre de l'intrigue.
Cette pièce met en scène les non-dits, la détresse, et les sous-entendus qui nourrissent les relations
entre les individus. Nathalie Sarraute se base sur une exigence et une précision de l’utilisation du
vocabulaire pour donner un sens à chaque mot. Mais le conflit prend à témoin le spectateur. Ce texte
troublant, fait apparaitre l’image d’une perpétuelle opposition. L’amitié et l’amour, la futur et le passé,
les disputes de couples, l’utopique et le véridique, nous font réfléchir sur nous-mêmes. Les mots que
nous prononçons tous les jours peuvent avoir un degré de violence morale extrême. Ces mots, cette
pièce de théâtre se concentrent sur les rapports entre les individus à travers la condescendance, la
rivalité, la jalousie, le mépris, le manque de respect et la poésie. Ces mots refoulés, ces sentiments non
exprimés, ce passé lui aussi refoulé nous attirent vers une nouvelle image de ce que nous sommes : les
mots peuvent nous tuer, les autres peuvent être tués par nos mots. Tuer dans le sens où nous ne disons
pas réellement les choses telles que nous les ressentons, gardant une souffrance interne, tel est notre
cerveau : une partie gauche et rationnelle, une partie droite et intuitive. Vivre sa vie ou produire sa
vie ? Doit on alors dire les choses pour un oui ou pour un non ? Pour ma part j’ai trouvé une réponse
pour mettre le mot sur le jeu des acteurs, la mise en scène à la fois jeune et classique et l’ensemble des
émotions qu’ils ont su nous faire procurer : exceptionnel. Loin des grands théâtres, mais proche de
nous, la compagnie Les Amis de Monsieur et le Théâtre du Chien Blanc nous amènent dans leur
univers intimiste pour nous faire redécouvrir le plaisir du théâtre. Je pourrai continuer à parler pour un
oui ou pour un non, mais arrêtons là il n’y a pas de mots pour décrire ce que tous ensemble nous avons
vécu.
d’une pièce ordinaire, elle provoque des émotions et un vent de fraîcheur. Une histoire d’amitié entre
deux hommes, un lien presque d’amour, où tout ce qui compte est ce qui n'est pas dit, nous interroge et
nous fascine. Ces amis, sans véritablement d’identité, évoluent le long d’un fil presque rompu « pour
un oui ou pour un non ». Confrontés à leurs limites, à leurs égos, à leurs faiblesses ou à leurs peurs, ils
tentent de comprendre d’où vient ce mal. Les deux personnages recherchent les explications de leurs
maux par des échanges, des discussions et une prouesse à manier le langage. Une cause incertaine en
ressort, réelle pour eux, abstraite pour d’autres, se reposant sur une certaine façon qu’aurait eu l’un de
prononcer « c’est bien, ça », avec un ton condescendant, alors que son ami se vantait d’une réussite
personnelle. Tout le drame naît de l'intonation avec laquelle ces trois mots ont été prononcés. Cette
phrase quotidienne devient le centre de l'intrigue.
Cette pièce met en scène les non-dits, la détresse, et les sous-entendus qui nourrissent les relations
entre les individus. Nathalie Sarraute se base sur une exigence et une précision de l’utilisation du
vocabulaire pour donner un sens à chaque mot. Mais le conflit prend à témoin le spectateur. Ce texte
troublant, fait apparaitre l’image d’une perpétuelle opposition. L’amitié et l’amour, la futur et le passé,
les disputes de couples, l’utopique et le véridique, nous font réfléchir sur nous-mêmes. Les mots que
nous prononçons tous les jours peuvent avoir un degré de violence morale extrême. Ces mots, cette
pièce de théâtre se concentrent sur les rapports entre les individus à travers la condescendance, la
rivalité, la jalousie, le mépris, le manque de respect et la poésie. Ces mots refoulés, ces sentiments non
exprimés, ce passé lui aussi refoulé nous attirent vers une nouvelle image de ce que nous sommes : les
mots peuvent nous tuer, les autres peuvent être tués par nos mots. Tuer dans le sens où nous ne disons
pas réellement les choses telles que nous les ressentons, gardant une souffrance interne, tel est notre
cerveau : une partie gauche et rationnelle, une partie droite et intuitive. Vivre sa vie ou produire sa
vie ? Doit on alors dire les choses pour un oui ou pour un non ? Pour ma part j’ai trouvé une réponse
pour mettre le mot sur le jeu des acteurs, la mise en scène à la fois jeune et classique et l’ensemble des
émotions qu’ils ont su nous faire procurer : exceptionnel. Loin des grands théâtres, mais proche de
nous, la compagnie Les Amis de Monsieur et le Théâtre du Chien Blanc nous amènent dans leur
univers intimiste pour nous faire redécouvrir le plaisir du théâtre. Je pourrai continuer à parler pour un
oui ou pour un non, mais arrêtons là il n’y a pas de mots pour décrire ce que tous ensemble nous avons
vécu.
Tournié Bastien
04/12/2017
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AVIGNON
BA Théâtre (anciennement Sham's bar théâtre)
de Emmanuel Darley
Mise en scène de Thierry De Pina
Marie Pierre va voir son père veuf et malade, tous les mardis, et vont faire les courses à Monoprix. Ils connaissent tout le monde dans le quartier, et les voisins, et les relations, et les gens regardent Marie Pierre. Ils ne savent pas quoi dire, certains sont gênés, les autres ignorent....
L'avis de Geneviève Brissot
BA Théâtre (anciennement Sham's bar théâtre)
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AVIGNON
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Le mardi à Monoprix
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Au Coin de la Lune (La Luna)
Jeune fille cherche maison douce où pratiquer son piano
de Amandine Sroussi
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