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Un Pedigree
de Patrick Modiano
Mise en scène de Edouard Baer
Avec Edouard Baer
-
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Du 16/09/2016 au 29/10/2016
Mercredi, jeudi, vendredi, samedi à 19h.
Théâtre Antoine
14 Boulevard de Strasbourg
75010 PARIS
Métro Strasbourg-Saint-Denis
01 42 08 77 71
Profondément sensible à l’œuvre de Patrick Modiano, Edouard Baer est allé lui demander l’autorisation de lire son livre Un pedigree paru en 2005
Edouard Baer, dandy loufoque, toujours coiffé avec un pétard, est un drôle de bonhomme, un ‘touche à tout’ original : acteur, réalisateur, scénariste, producteur, animateur de radio, de télé et même maître de cérémonie du festival de Cannes 2008. Il se pose ici et là avec élégance et légèreté. Il adore parler pour ne rien dire, nous embarquer dans de longues phrases sans fin, l’œil pétillant et le sourire moqueur. Jamais vulgaire, toujours potache, souvent mondain, doux et lunaire, Edouard Baer est plaisant et agréable parce que jamais méchant.
Jusqu’ici, il nous a plutôt fait rire. Certains le prennent pour un joyeux dilettante. Ceux-là ne l’ont certainement pas vu dans Cravate club de Fabrice Roger-Lacan, en 2000 mis en scène par Isabelle Nanty, avec Charles Berling, car ils sauraient qu’il faut se méfier des apparences. Monsieur Baer est bien plus professionnel qu’il n’y paraît et sa lecture de Modiano en est une preuve éclatante.
. Le courant est certainement passé entre eux puisque Modiano a fait immédiatement confiance au comédien. Aux dires des spécialistes de Modiano, c’est son ouvrage le plus personnel dans une uvre qui compte déjà 27 romans, 7 scénarios de films et plusieurs récompenses littéraires dont le Grand Prix du roman de l’Académie française pour Les boulevards de ceinture en 1972 et le Prix Goncourt pour Rue des boutiques obscures en 1978, non sans oublier le Prix Nobel de littérature en 2014 pour Pour que tu ne te perdes pas dans le quartier.
Voici donc Edouard Baer, sur la scène dépouillée du théâtre Antoine installé derrière un improbable bureau, costume sombre sur une chemise ouverte, d’une blancheur immaculée. Derrière lui, tout au fond, une immense porte en bois entrebâillée laisse filtrer une lueur blafarde. La porte s’ouvrira lentement tout au long du récit d’où finira par jaillir une lumière éblouissante et révélatrice.
"J’écris ces pages comme on rédige un constat ou un curriculum vitae, à titre documentaire et sans doute pour en finir avec une vie qui n’était pas la mienne." Baer n’aura pas beaucoup l’occasion de se pencher sur le texte, il le connaît par cœur. Né à Paris, en 1945, d’un père juif d’origine orientale et d’une mère comédienne de seconde zone, Modiano ne connaît guère la chaleur d’une famille unie dans une France paisible. Il aura un frère, Rudy, qui décédera à l’âge de 10 ans. Cette disparition le marquera pour toujours. Son père, absent, évolue dans un milieu interlope, entre magouilles et marché noir. Il ne portera jamais l’étoile jaune, fera sans cesse de mystérieux voyages sous une fausse identité. Il sera d’une grande sécheresse avec son fils. Il mourra en 1978, longtemps après leur dernière entrevue. Sa mère, toujours en quête d’argent, se débarrasse dès qu’elle le peut de cet enfant encombrant. Modiano nous révèle ces faits d’une manière claire, nette, précise. Il livre sans aucun état d'âme ni pathos des dates, des lieux, des noms comme s’il répondait à un interrogatoire sur lui-même. L’enquête nous conduira jusqu’à sa véritable naissance, lors de la publication de son premier roman (La place de l’Etoile) en 1967.
Le texte est d’une grande âpreté et Baer en fait un récit particulièrement pathétique par des ruptures de ton, des silences, une diction troublante et troublée. En nous parlant à la première personne, il se fait le porte-parole de l’auteur et semble devenir peu à peu Modiano sous nos yeux. C’est saisissant et en même temps étrange. Il est évident que l’écrivain touche profondément le comédien qui sait nous transmettre son émotion. Leurs mélancolies douloureuses se confondent. Nous assistons à une magnifique rencontre. Cette osmose absolue nous révèle un grand comédien et un immense auteur et nous donne très envie de mieux connaître ou de découvrir l’univers de Patrick Modiano ainsi que le désir de revoir Edouard Baer sur une scène de théâtre.
Jusqu’ici, il nous a plutôt fait rire. Certains le prennent pour un joyeux dilettante. Ceux-là ne l’ont certainement pas vu dans Cravate club de Fabrice Roger-Lacan, en 2000 mis en scène par Isabelle Nanty, avec Charles Berling, car ils sauraient qu’il faut se méfier des apparences. Monsieur Baer est bien plus professionnel qu’il n’y paraît et sa lecture de Modiano en est une preuve éclatante.
. Le courant est certainement passé entre eux puisque Modiano a fait immédiatement confiance au comédien. Aux dires des spécialistes de Modiano, c’est son ouvrage le plus personnel dans une uvre qui compte déjà 27 romans, 7 scénarios de films et plusieurs récompenses littéraires dont le Grand Prix du roman de l’Académie française pour Les boulevards de ceinture en 1972 et le Prix Goncourt pour Rue des boutiques obscures en 1978, non sans oublier le Prix Nobel de littérature en 2014 pour Pour que tu ne te perdes pas dans le quartier.
Voici donc Edouard Baer, sur la scène dépouillée du théâtre Antoine installé derrière un improbable bureau, costume sombre sur une chemise ouverte, d’une blancheur immaculée. Derrière lui, tout au fond, une immense porte en bois entrebâillée laisse filtrer une lueur blafarde. La porte s’ouvrira lentement tout au long du récit d’où finira par jaillir une lumière éblouissante et révélatrice.
"J’écris ces pages comme on rédige un constat ou un curriculum vitae, à titre documentaire et sans doute pour en finir avec une vie qui n’était pas la mienne." Baer n’aura pas beaucoup l’occasion de se pencher sur le texte, il le connaît par cœur. Né à Paris, en 1945, d’un père juif d’origine orientale et d’une mère comédienne de seconde zone, Modiano ne connaît guère la chaleur d’une famille unie dans une France paisible. Il aura un frère, Rudy, qui décédera à l’âge de 10 ans. Cette disparition le marquera pour toujours. Son père, absent, évolue dans un milieu interlope, entre magouilles et marché noir. Il ne portera jamais l’étoile jaune, fera sans cesse de mystérieux voyages sous une fausse identité. Il sera d’une grande sécheresse avec son fils. Il mourra en 1978, longtemps après leur dernière entrevue. Sa mère, toujours en quête d’argent, se débarrasse dès qu’elle le peut de cet enfant encombrant. Modiano nous révèle ces faits d’une manière claire, nette, précise. Il livre sans aucun état d'âme ni pathos des dates, des lieux, des noms comme s’il répondait à un interrogatoire sur lui-même. L’enquête nous conduira jusqu’à sa véritable naissance, lors de la publication de son premier roman (La place de l’Etoile) en 1967.
Le texte est d’une grande âpreté et Baer en fait un récit particulièrement pathétique par des ruptures de ton, des silences, une diction troublante et troublée. En nous parlant à la première personne, il se fait le porte-parole de l’auteur et semble devenir peu à peu Modiano sous nos yeux. C’est saisissant et en même temps étrange. Il est évident que l’écrivain touche profondément le comédien qui sait nous transmettre son émotion. Leurs mélancolies douloureuses se confondent. Nous assistons à une magnifique rencontre. Cette osmose absolue nous révèle un grand comédien et un immense auteur et nous donne très envie de mieux connaître ou de découvrir l’univers de Patrick Modiano ainsi que le désir de revoir Edouard Baer sur une scène de théâtre.
Jeanne-Marie Guillou
28/09/2016
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