METAPHORA
de Danielle Ryan
Mise en scène de Elisabeth Vitali
Avec Julie Judd, Philip James Glenister
"Metaphora" voilà un titre lourd de sens laissant poindre un petit quelque-chose de subjectif dans nos vies et plus spécifiquement dans celle de l'homme et de la femme réunis face à face dans cette pièce .
De cette inégalité part le féminisme, les droits de la femme et sa place dans la société chose qui n'a jamais été demandée à l'homme toujours historiquement en position de supériorité.
Une pièce de théâtre qui stigmatise l'inégalité Homme / Femme dans l'humour et l'imagerie d’Épinal est évidemment quelque-part une métaphore du réel, du vivant et du vrai .
Cette véracité est d'autant plus prégnante que l'auteure Danièle Ryan multiplie les écrits, textes et paroles pour l'humour et au nom de ce dernier ce qui ne l'empêche nullement d'avoir les yeux grands ouverts quand elle nous explique le pourquoi et le comment de cette pièce: "C’est le théâtre qui permet, sur le mode le plus symbolique, le partage le plus direct, le plus charnel avec le public. C’est pour partager avec lui sur l’inégalité entre Homme et Femme, tous deux finalement victimes du complot de la nature pour la survie de l’espèce humaine, que j’ai écrit "Métaphora". Sans la résolution de cette inégalité première est-il possible de parler de « civilisation » sur notre planète ?"
Le décor de la pièce se plante d'un homme et d'une femme et de deux chaises dont l'une est plus basse que l'autre . Pour quelle raison?
Pour trouver la solution qui pourrait conduire à l'osmose s'ajoute à ce décor discordant la barrière de la langue puisque l'un parle Anglais et l'autre Français . Arriveront t'ils paisiblement et sans énervement à exorciser l'anomie d'un dialogue de sourds et de fait trouveront ils à mettre à la même hauteur cet élément essentiel du décor d'où tout part pour enfin se comprendre, se regarder en face de manière juste et équitable?
A travers une problématique de société fondée sur la condition féminine "Metaphora" est une "serious comédie" bilingue, pleine d'émotion, de sensations et poussant à la réflexion. C'est en quelque sorte un moyen sûr d'amener un sujet fâcheux sous nos yeux en l'enrobant d'humour pour mieux le digérer tout en marquant agréablement la mémoire de manière à exciter la réflexion et l'action à vaincre cette inégalité dans un combat quotidien.
C'est ici, en anglais et en français dans ce petit bijou théâtral, mais ce pourrait être finalement dans toutes les langues que la condition de la femme devrait se dénoncer !
Confier la mise en scène de ce texte de Danièle Ryan à Elisabeth Vitali c'est aller au delà des compétences théâtrales de cette femme de théâtre qui doit son parcours à de grands noms comme Michel Bouquet ou Gérard Desarthe dont elle fut l'élève au Conservatoire National Supérieur d'Art Dramatique à Paris . C'est en effet choisir une femme qui à bien des égards mérite qu'on salue sa fougue, sa persévérance et sa pugnacité en tout ce quelle fait .Comme comédienne je l'ai vu jouer dans une diversité de rôles et je dois dire que son énergie transpire sur scène et qu'elle la communique à son public. Voilà une vraie metteuse en scène qui ose, se bat et sur qui bien des hommes metteurs en scène devraient prendre exemple !
S'il fallait aller droit au but on dirait, sans tambours ni trompettes qu'Elisabeth Vitali est la metteuse en scène de la situation!
Deux comédiens pendant plus d'une heure nous éveillent à écouter plus encore leurs dialogues notamment l'homme pour qui le comportement machiste méritait bien se déployer dans une langue qui ne nous est pas native comme pour nous obliger à river notre regard sur lui. Ce n'est hélas qu'une pièce de théâtre mais dans la vraie vie tous ces yeux exorbités sur lui l'auraient peut être emporté par la honte et fait changer de comportement .
Le théâtre est un art symbolique et philosophique, un langage à part entière . Danièle Ryan, Elisabeth Vitali, Julie Judd, Philip James Glenister réussissent merveilleusement dans "Metaphora" une prestation funambulesque marchant ainsi sur le fil de nos consciences.
Une pièce de théâtre qui stigmatise l'inégalité Homme / Femme dans l'humour et l'imagerie d’Épinal est évidemment quelque-part une métaphore du réel, du vivant et du vrai .
Cette véracité est d'autant plus prégnante que l'auteure Danièle Ryan multiplie les écrits, textes et paroles pour l'humour et au nom de ce dernier ce qui ne l'empêche nullement d'avoir les yeux grands ouverts quand elle nous explique le pourquoi et le comment de cette pièce: "C’est le théâtre qui permet, sur le mode le plus symbolique, le partage le plus direct, le plus charnel avec le public. C’est pour partager avec lui sur l’inégalité entre Homme et Femme, tous deux finalement victimes du complot de la nature pour la survie de l’espèce humaine, que j’ai écrit "Métaphora". Sans la résolution de cette inégalité première est-il possible de parler de « civilisation » sur notre planète ?"
Le décor de la pièce se plante d'un homme et d'une femme et de deux chaises dont l'une est plus basse que l'autre . Pour quelle raison?
Pour trouver la solution qui pourrait conduire à l'osmose s'ajoute à ce décor discordant la barrière de la langue puisque l'un parle Anglais et l'autre Français . Arriveront t'ils paisiblement et sans énervement à exorciser l'anomie d'un dialogue de sourds et de fait trouveront ils à mettre à la même hauteur cet élément essentiel du décor d'où tout part pour enfin se comprendre, se regarder en face de manière juste et équitable?
A travers une problématique de société fondée sur la condition féminine "Metaphora" est une "serious comédie" bilingue, pleine d'émotion, de sensations et poussant à la réflexion. C'est en quelque sorte un moyen sûr d'amener un sujet fâcheux sous nos yeux en l'enrobant d'humour pour mieux le digérer tout en marquant agréablement la mémoire de manière à exciter la réflexion et l'action à vaincre cette inégalité dans un combat quotidien.
C'est ici, en anglais et en français dans ce petit bijou théâtral, mais ce pourrait être finalement dans toutes les langues que la condition de la femme devrait se dénoncer !
Confier la mise en scène de ce texte de Danièle Ryan à Elisabeth Vitali c'est aller au delà des compétences théâtrales de cette femme de théâtre qui doit son parcours à de grands noms comme Michel Bouquet ou Gérard Desarthe dont elle fut l'élève au Conservatoire National Supérieur d'Art Dramatique à Paris . C'est en effet choisir une femme qui à bien des égards mérite qu'on salue sa fougue, sa persévérance et sa pugnacité en tout ce quelle fait .Comme comédienne je l'ai vu jouer dans une diversité de rôles et je dois dire que son énergie transpire sur scène et qu'elle la communique à son public. Voilà une vraie metteuse en scène qui ose, se bat et sur qui bien des hommes metteurs en scène devraient prendre exemple !
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Deux comédiens pendant plus d'une heure nous éveillent à écouter plus encore leurs dialogues notamment l'homme pour qui le comportement machiste méritait bien se déployer dans une langue qui ne nous est pas native comme pour nous obliger à river notre regard sur lui. Ce n'est hélas qu'une pièce de théâtre mais dans la vraie vie tous ces yeux exorbités sur lui l'auraient peut être emporté par la honte et fait changer de comportement .
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Yves-Alexandre Julien
12/07/2016
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