LES CAVES
de Les frères Taloche
Mise en scène de Alain Sachs
Avec Les frères Taloche
Quand un gars plutôt sympa, honnête mais endetté et ruiné décide de kidnapper une des plus grosses fortunes d’Europe afin de demander une rançon pour apurer ses dettes cela peut donner naissance à un kidnapping qui tourne mal…surtout lorsque l’on se trompe de cible et que l’on confond un milliardaire avec un maître d’hôtel !
C’est dans une cave que le faux maquisard mal avisé et inexpérimenté emmène sa victime déguisée en Louis XVI. Le décalage entre les costumes de ce duo aussi drôle qu’émouvant commence donc ici. La cave ressemble aux bribes de l’imaginaire d’un enfant qui préfèrerait jouer dans une cave plutôt que dans un vieux grenier. On y trouve tout un fatras d’objets divers et variés : un tipi, la structure d’un lit pour bébé en fer forgé, une crèche, des raquettes, une brosse à dent, un vélo, une malle en bois, une armoire pleine de vieilles vivres et d’outils en tout genre etc. Le travail de la technicienne de plateau est à saluer ! L’enfermement est symbolisé à cour et à jardin par des pans de murs décrépis logeant une porte en bois pour l’un, et des barreaux (en caoutchouc !) en guise de fenêtre pour l’autre. Le décor permet de voyager avec les deux comédiens dans une épopée magique ! Cette cave, c’est la caverne d’Ali Baba mêlée à l’île de Robinson Crusoé ! Ils ont faim : ils trouvent à manger (même si le yaourt est périmé depuis 1982 et les champignons sont hallucinogènes !), ils veulent chanter : ils trouvent des - simulacres- d’instruments, ils veulent s’évader : ils trouvent des solutions par les airs ou par la mer ! Ils ne sont jamais à court d’idée ! Ils inventent, ils créent, ils imaginent sans de poser de questions.
La complicité entre ces deux compères est d’une force singulière, parfois ils sont au bord du rire eux-mêmes au plateau se laissant déborder par leurs trouvailles hilarantes. C’est un bonheur de voir autant d’amusement et de joie dans le regard, le corps et le jeu de ces comédiens qui livrent avec tant de générosité leur travail remarquable. On ne sait plus, très rapidement, qui est le bourreau qui est la victime, qui est l’esclave qui est le maître ; ils deviennent un « couple » et forment une équipe, le syndrome de Stockholm les guette, c’est évident après une scène d’anthologie où deux poubelles qu’ils manipulent chantent L’hymne à l’amour de Piaf en duo.
C’est la première fois que ces frères inséparables écrivent. Ce huis clos naît d’improvisations sous le regard bienveillant et perspicace d’Alain Sachs, qui ensuite les dirige pour donner rythme et sens à toute cette matière tendre et burlesque. Même si au commencement le texte peut paraître faible et très ordinaire, petit à petit un humour du second degré se greffe et la magie opère. Quand on voit ce spectacle, on se souvient de la puissance et l’importance de l’imaginaire, ces deux-là ne jouent pas à être des enfants, ils jouent et expriment l’innocence et l’émerveillement qu’ils ont encore en eux et qu’ils préservent avec ferveur. La poésie, la farce, le grotesque, tout est réuni pour que ces clowns nous touchent tout en musclant nos zygomatiques ! Alors faut-il vraiment sortir de cette cave ? Sont-ils vraiment prisonniers et bridés ?
La complicité entre ces deux compères est d’une force singulière, parfois ils sont au bord du rire eux-mêmes au plateau se laissant déborder par leurs trouvailles hilarantes. C’est un bonheur de voir autant d’amusement et de joie dans le regard, le corps et le jeu de ces comédiens qui livrent avec tant de générosité leur travail remarquable. On ne sait plus, très rapidement, qui est le bourreau qui est la victime, qui est l’esclave qui est le maître ; ils deviennent un « couple » et forment une équipe, le syndrome de Stockholm les guette, c’est évident après une scène d’anthologie où deux poubelles qu’ils manipulent chantent L’hymne à l’amour de Piaf en duo.
C’est la première fois que ces frères inséparables écrivent. Ce huis clos naît d’improvisations sous le regard bienveillant et perspicace d’Alain Sachs, qui ensuite les dirige pour donner rythme et sens à toute cette matière tendre et burlesque. Même si au commencement le texte peut paraître faible et très ordinaire, petit à petit un humour du second degré se greffe et la magie opère. Quand on voit ce spectacle, on se souvient de la puissance et l’importance de l’imaginaire, ces deux-là ne jouent pas à être des enfants, ils jouent et expriment l’innocence et l’émerveillement qu’ils ont encore en eux et qu’ils préservent avec ferveur. La poésie, la farce, le grotesque, tout est réuni pour que ces clowns nous touchent tout en musclant nos zygomatiques ! Alors faut-il vraiment sortir de cette cave ? Sont-ils vraiment prisonniers et bridés ?
Aurore Bacquié
10/07/2016
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