Lettres persanes
de Montesquieu
Mise en scène de Guillaume Clayssen
Avec Olav Benestvedt, Floriane Comméléran, Emmanuelle de Gasquet, Hugo Dillon, Nicolas Lafferrerie, Eram Sobhani
Guillaume Clayssen écrit un nouveau chapitre des Lettres persanes de Montesquieu, une invitation à voyager dans les orientalismes d'Usbek et Rica jusqu'en Occident sur la scène du théâtre L'Etoile du nord.
Traducteur du recueil anonyme qu'il tût être l'auteur jusqu'à sa parution à Amsterdam en 1721, les Lettres persanes sont une correspondance entre le philosophe Usbek et son ami Rica partis découvrir l'Occident et leurs amis restés en Perse. Roman de réflexions généralistes, Montesquieu dépeint avec un regard extérieur le mode de vie à la française du XVIIIe siècle. Le déclin de Louis XIV, la féminité, la démesure sociale et culturelle de Paris, la splendeur des monuments in situ, le théâtre, l'opéra, les cafés, des thèmes abordés telle une histoire critique dans cet échange épistolaire qui commencera en 1711 et s'achèvera neuf années plus tard.
La Perse, berceau des civilisations orientales, demeure lointaine, voire inaccessible pour les peuples latins. Les récits exhalent le parfum des épices rapportées par les voyageurs de retour des expéditions maritimes. La blancheur virginale des palais princiers, les minarets des mosquées, autant d'images enluminées dans des manuscrits enrichis de calligraphies semées de bestiaires imaginaires qui sont portées à connaissances des gens de lettres et de science usant leurs yeux dans les bibliothèques et à l'Académie française.
De la Perse à l'Iran, il y a une adaptation des Lettres Persanes de Montesquieu par Guillaume Clayssen au Théâtre L'étoile du nord. La scénographie évolue avec la lecture des lettres qui incitent les personnages à prolonger la réflexion sur la nature des choses évoquées. Usbek, l'Eunuque, Roxane et Rica lisent les feuillets de la relation épistolaire en adaptant le timbre selon l'intensité accordée à la pensée couchée sur le papier. La correspondance se mesure en cent soixante et une lettres, nombre d'entre elles restera muette. Le spectacle se construit sur la base de mots qui cinglent ou étourdissent, aèrent ou isolent, s'installent ou fuient.
La musique s'avère être l'un des éléments clés de la pièce. Le musicien fait corps avec sa guitare électrique, ses doigts martèlent les cordes et s'en détachent des sons qui tranchent l'obscurité pour donner vie à une nouvelle lecture des Lettres Persanes. La basse traine des longueurs similaires à un orage qui n'en finit pas de gronder. Le sérail, cour des plaisirs, révèle dans la vidéo-projection des femmes belles comme les reflets de la lune s'évanouissant sur un espace ouvert à l'amour et à la jouissance. Le décor s'emmêle et se démêle, la correspondance tisse sa toile, le plateau se peuple d'objets hétéroclites.
Les comédiens se parent de colifichets qui expriment une révolte, un silence. Guillaume Clayssen fait jeu de l'actualité politique de l'Iran des années 80 dans une séquence qui s'intègre d'aise au texte du XVIIIe siècle. Quelques longueur de narration n'enlèvent rien à l'intérêt et à l'explosion des Lettres persanes ainsi adaptées pour être adoptées. Les comédiens osent des libertés de mouvements et d'eux-mêmes qui n'auraient pas été tolérées en 1711. Ils font vérité de tout mot les Lettres Persanes, une œuvre classique inscrite au Panthéon des grands textes de la littérature française.
Les Lettres persanes de Montesquieu revues par Guillaume Clayssen et interprétées par Olav Benestvedt, Floriane Comméléran, Emmanuelle de Gasquet, Hugo Dillon, Nicolas Lafferrerie et Eram Sobhani sont l'écho d'une écriture très actuelle.
La Perse, berceau des civilisations orientales, demeure lointaine, voire inaccessible pour les peuples latins. Les récits exhalent le parfum des épices rapportées par les voyageurs de retour des expéditions maritimes. La blancheur virginale des palais princiers, les minarets des mosquées, autant d'images enluminées dans des manuscrits enrichis de calligraphies semées de bestiaires imaginaires qui sont portées à connaissances des gens de lettres et de science usant leurs yeux dans les bibliothèques et à l'Académie française.
De la Perse à l'Iran, il y a une adaptation des Lettres Persanes de Montesquieu par Guillaume Clayssen au Théâtre L'étoile du nord. La scénographie évolue avec la lecture des lettres qui incitent les personnages à prolonger la réflexion sur la nature des choses évoquées. Usbek, l'Eunuque, Roxane et Rica lisent les feuillets de la relation épistolaire en adaptant le timbre selon l'intensité accordée à la pensée couchée sur le papier. La correspondance se mesure en cent soixante et une lettres, nombre d'entre elles restera muette. Le spectacle se construit sur la base de mots qui cinglent ou étourdissent, aèrent ou isolent, s'installent ou fuient.
La musique s'avère être l'un des éléments clés de la pièce. Le musicien fait corps avec sa guitare électrique, ses doigts martèlent les cordes et s'en détachent des sons qui tranchent l'obscurité pour donner vie à une nouvelle lecture des Lettres Persanes. La basse traine des longueurs similaires à un orage qui n'en finit pas de gronder. Le sérail, cour des plaisirs, révèle dans la vidéo-projection des femmes belles comme les reflets de la lune s'évanouissant sur un espace ouvert à l'amour et à la jouissance. Le décor s'emmêle et se démêle, la correspondance tisse sa toile, le plateau se peuple d'objets hétéroclites.
Les comédiens se parent de colifichets qui expriment une révolte, un silence. Guillaume Clayssen fait jeu de l'actualité politique de l'Iran des années 80 dans une séquence qui s'intègre d'aise au texte du XVIIIe siècle. Quelques longueur de narration n'enlèvent rien à l'intérêt et à l'explosion des Lettres persanes ainsi adaptées pour être adoptées. Les comédiens osent des libertés de mouvements et d'eux-mêmes qui n'auraient pas été tolérées en 1711. Ils font vérité de tout mot les Lettres Persanes, une œuvre classique inscrite au Panthéon des grands textes de la littérature française.
Les Lettres persanes de Montesquieu revues par Guillaume Clayssen et interprétées par Olav Benestvedt, Floriane Comméléran, Emmanuelle de Gasquet, Hugo Dillon, Nicolas Lafferrerie et Eram Sobhani sont l'écho d'une écriture très actuelle.
Philippe Delhumeau
01/02/2016
AVIGNON
Théâtre La Luna
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