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Amour Foi Espérance - Une petite danse de la mort
de Odön von Horvath
Mise en scène de Patrice Bigel
Avec Francis Bolela, François Chanut, Karl-Ludwig Francisco, Bettina Kühlke, Adèle Le Roux, Jean-Paul Marnet, Noémie Nael, Juliette Parmantier, William Santucci
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Jusqu'au 13/12/2015
Vendredi et samedi à 20h30, dimanche à 18h.
Usine Hollander
Cie La Rumeur
1 rue du Docteur Roux
94600 CHOISY-LE-ROI
01 46 82 19 63
Site Internet
Le monde d'Odön von Horvath, un naufrage social qui entraîne les hommes vers le fond d'eux-mêmes. Patrice Bigel les remonte dans un au-delà qui lui appartient, la poésie observatrice.
Von Horvath mourut comme il vécut. Un dramaturge en marge de la littérature allemande et certainement de son propre destin. Sa plume, une réflexion comportementale sur la société allemande des années 30, se révèle sombre et anticipative des évènements à venir qui gangrèneront l'Europe. Brecht et von Horvath apportèrent une nouvelle dimension à la dramaturgie allemande. Une écriture parallèle en clair-obscur qui s'accorde à la dérive du monde tel que les hommes le vivent aujourd'hui.
La scène de l'Usine Hollander s'ouvre sur un espace redimensionné en la séparation de l'axe central et des annexes. Un piano et une contrebasse conduiront la musique des chansons allemandes, sous-titrées, interprétées dans le spectacle. Un bassin installé à quelques mètres des premières rangées servira de lieu de rencontres, d'échanges soutenus et de lutte pour la survie. Disposés au trois-quart arrière du plateau, des canapés autoriseront de porter un regard autre sur la famille et d'assoir des réflexions quant à la place de chacun dans ce microcosme.
Le cynisme exprimé par l'auteur éponyme dans l'abord des thématiques liées à la condition humaine pourrait être considéré comme un traité de sociologie. L'intensité du texte s'apparente à une révolte intérieure dans le sens où l'homme se trouve être acteur de sa déchéance. Il se crée un phénomène d'autocensure à l'évocation de la vente du corps de son vivant contre la modique somme de 150 deutsche mark, un gage pour un travail. La question de l'appartenance pourrait faire débat, mais Patrice Bigel engage une dynamique d'écriture relayée par des mises en situation fluides.
Il est étonnant d'assister à un changement d'orientation artistique de Patrice Bigel en la traduction d'un texte difficile à adapter et à interpréter. L'Usine Hollander, un site privilégié pour travailler des textes extraits d'un registre en marge du théâtre. En témoignent les précédentes créations de Bigel, lequel dompte l'espace en architecte visionnaire d'un théâtre du renouveau.
Cette fois, c'est entre les lignes de Horvath qu'il a trouvé l'inspiration. Naissent des créations du metteur en scène, des fictions qui s'entourent de tensions extérieures, lesquelles s'accélèrent dans la possession de l'espace où le moindre souffle suit une respiration au pluriel. Foi Amour Espérance s'ouvre sur la synergie d'un collectif où chaque participant intervient par saccade et impose une pulsion avant de dérouler son jeu. Les exclusions sont individuelles, elles véhiculent une blessure sociale provoquée par le chômage, la montée du nationalisme, l'indifférence familiale et la déshumanisation du monde ambiant.
Patrice Bigel réinvente son approche artistique en accordant moins d'importance au mouvement. In situ, le public assiste à une performance éprouvée en micro-fictions, lesquelles s'articulent sur une nouvelle exigence scénique. Le comédien s'impose en rentrant en force dans le corps du texte. Les personnages peuplant la pièce de Horvath se traduisent dans la mise en scène de Bigel par une narration instrumentalisée de consciences transgressées.
Qui a la foi, a l'amour, cela suffit-il pour espérer ?
Francis Bolela, François Chanut, Karl-Ludwig Francisco, Bettina Kühlke, Adèle Le Roux, Jean-Paul Marnet, Noémie Nael, Juliette Parmantier, William Santucci sont les messagers de cette question posée dans une mise en scène déroutante et captivante.
La scène de l'Usine Hollander s'ouvre sur un espace redimensionné en la séparation de l'axe central et des annexes. Un piano et une contrebasse conduiront la musique des chansons allemandes, sous-titrées, interprétées dans le spectacle. Un bassin installé à quelques mètres des premières rangées servira de lieu de rencontres, d'échanges soutenus et de lutte pour la survie. Disposés au trois-quart arrière du plateau, des canapés autoriseront de porter un regard autre sur la famille et d'assoir des réflexions quant à la place de chacun dans ce microcosme.
Le cynisme exprimé par l'auteur éponyme dans l'abord des thématiques liées à la condition humaine pourrait être considéré comme un traité de sociologie. L'intensité du texte s'apparente à une révolte intérieure dans le sens où l'homme se trouve être acteur de sa déchéance. Il se crée un phénomène d'autocensure à l'évocation de la vente du corps de son vivant contre la modique somme de 150 deutsche mark, un gage pour un travail. La question de l'appartenance pourrait faire débat, mais Patrice Bigel engage une dynamique d'écriture relayée par des mises en situation fluides.
Il est étonnant d'assister à un changement d'orientation artistique de Patrice Bigel en la traduction d'un texte difficile à adapter et à interpréter. L'Usine Hollander, un site privilégié pour travailler des textes extraits d'un registre en marge du théâtre. En témoignent les précédentes créations de Bigel, lequel dompte l'espace en architecte visionnaire d'un théâtre du renouveau.
Cette fois, c'est entre les lignes de Horvath qu'il a trouvé l'inspiration. Naissent des créations du metteur en scène, des fictions qui s'entourent de tensions extérieures, lesquelles s'accélèrent dans la possession de l'espace où le moindre souffle suit une respiration au pluriel. Foi Amour Espérance s'ouvre sur la synergie d'un collectif où chaque participant intervient par saccade et impose une pulsion avant de dérouler son jeu. Les exclusions sont individuelles, elles véhiculent une blessure sociale provoquée par le chômage, la montée du nationalisme, l'indifférence familiale et la déshumanisation du monde ambiant.
Patrice Bigel réinvente son approche artistique en accordant moins d'importance au mouvement. In situ, le public assiste à une performance éprouvée en micro-fictions, lesquelles s'articulent sur une nouvelle exigence scénique. Le comédien s'impose en rentrant en force dans le corps du texte. Les personnages peuplant la pièce de Horvath se traduisent dans la mise en scène de Bigel par une narration instrumentalisée de consciences transgressées.
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Francis Bolela, François Chanut, Karl-Ludwig Francisco, Bettina Kühlke, Adèle Le Roux, Jean-Paul Marnet, Noémie Nael, Juliette Parmantier, William Santucci sont les messagers de cette question posée dans une mise en scène déroutante et captivante.
Philippe Delhumeau
28/11/2015
![Affiche](./index_files/bando-alaffiche.png)
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