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Un monde épatant
de Jean-Louis Bourdon
Mise en scène de Jean-Louis Bourdon
Avec Thierry Nenez, Philippe Saïd
-
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Du 16/10/2015 au 05/12/2015
Bouffon Théâtre
28, rue de Meaux
75019 PARIS
Métro Colonel-Fabien
01 42 38 35 53
Quelque part dans l'anonymat d'une grande ville, deux hommes cabossés par la vie se racontent leur monde pas vraiment épatant.
L'écriture de Jean-Louis Bourdon, des maux convertis en mots, des blessures de la vie exprimées à l'encre de la souffrance, des chemins buissonniers semés d'embrouilles, des rencontres de mauvaises fortunes. Un requiem composé pour les paumés, une partition écrite pour les exclus, une musique interprétée pour les destins brisés.
La scène du Bouffon théâtre s'allume sur un décor synonyme de misère et d'exclusion. Apparaît un vieil homme renfrogné dans un fauteuil aussi usé que lui. Une couverture orange lui sert de refuge face aux rigueurs de la météo et aux menaces de la rue. Une bouteille de vin lui tient compagnie et veille à le maintenir en état. Un poste radio lui permet d'écouter les actualités. Son passé se résume à un foutoir entassé dans un caddie.
Qui est-il ? D'où vient-il ? Depuis combien de temps vit-il ainsi ? Des questions sans réponses, les gens de la rue parlent peu d'eux. Les passants baissent la tête à leur contact, les regards fuient la pauvreté, les bouches taisent la réalité relayée dans les médias.
Arrive un homme élégamment vêtu. Il s'assoit sur un banc à quelques pas du vieillard, son visage est livide, ses yeux semblent avoir oublié le présent. Une cigarette allumée et le clochard entame un échange à sens unique. Ses propos ne trouvent pas d'oreilles, ses questions se heurtent au silence de l'intrus. Soudain, ce dernier s'engage à répondre à son voisin de fortune quand il aborde, comme un relent, l'afflux des sans-papiers sur le sol français.
Le vieil homme, Monsieur Pinot, répète à maintes reprises que le nouveau président de la république lui inspire confiance et assurance en un monde meilleur. L'autre homme tente de lui faire comprendre que l'élu de l'Elysée ressemble à ses prédécesseurs.
Le dialogue tient à peu de choses, des convictions et des oppositions, des banalités et des contrariétés. Sont abordés les thèmes chers aux laissés-pour-compte, les aides apportées aux étrangers qui arrivent en France. Un refrain répété en boucle, il faut d'abord aider les Français et renvoyer les émigrés d'où ils viennent.
Brèves de la rue sur l'intolérance à la tolérance, la misère véhicule l'odeur de la merde et de l'indifférence, la misère n'a pas de couleur, la misère s'écoule dans le caniveau et tombe dans la bouche à-égout. Les exclus, les marginaux, les SDF, les sans-papiers, un cortège de cour des miracles qui fait débat dans les hémicycles, soulève des tolets d'incompréhension chez les people, émeut la classe moyenne. La société les prend et les rejette, les plaint et les accuse, les aime et les déteste. Le monde est un échafaudage instable, les riches et les pauvres, les exploitants et les exploités, les bien portants et les souffrants. L'humanité révèle ses forces et des faiblesses, mais que de plaies pansées qui ne cessent de s'ouvrir de nouveau pour puruler.
Le monde épatant de Jean-Louis Bourdin est une page d'existence jetée sur un bout de macadam déclamée avec sincérité par deux hommes aux destins brisés. Le jeu de Thierry Nenez et Philippe Saïd ne frôlent pas la perfection, mais la réalité car ils sont entiers et revendiquent chacun avec fierté leur vérité. Ils incarnent ces hommes et ces femmes dont la vie ne veut plus, qu'un pays en guerre rejette, que la société a remisés. Aujourd'hui, ce sont eux, mais demain qui les rejoindra ?
Le monde épatant, bien davantage qu'une pièce de théâtre, une histoire d'hommes dans l'histoire des hommes.
La scène du Bouffon théâtre s'allume sur un décor synonyme de misère et d'exclusion. Apparaît un vieil homme renfrogné dans un fauteuil aussi usé que lui. Une couverture orange lui sert de refuge face aux rigueurs de la météo et aux menaces de la rue. Une bouteille de vin lui tient compagnie et veille à le maintenir en état. Un poste radio lui permet d'écouter les actualités. Son passé se résume à un foutoir entassé dans un caddie.
Qui est-il ? D'où vient-il ? Depuis combien de temps vit-il ainsi ? Des questions sans réponses, les gens de la rue parlent peu d'eux. Les passants baissent la tête à leur contact, les regards fuient la pauvreté, les bouches taisent la réalité relayée dans les médias.
Arrive un homme élégamment vêtu. Il s'assoit sur un banc à quelques pas du vieillard, son visage est livide, ses yeux semblent avoir oublié le présent. Une cigarette allumée et le clochard entame un échange à sens unique. Ses propos ne trouvent pas d'oreilles, ses questions se heurtent au silence de l'intrus. Soudain, ce dernier s'engage à répondre à son voisin de fortune quand il aborde, comme un relent, l'afflux des sans-papiers sur le sol français.
Le vieil homme, Monsieur Pinot, répète à maintes reprises que le nouveau président de la république lui inspire confiance et assurance en un monde meilleur. L'autre homme tente de lui faire comprendre que l'élu de l'Elysée ressemble à ses prédécesseurs.
Le dialogue tient à peu de choses, des convictions et des oppositions, des banalités et des contrariétés. Sont abordés les thèmes chers aux laissés-pour-compte, les aides apportées aux étrangers qui arrivent en France. Un refrain répété en boucle, il faut d'abord aider les Français et renvoyer les émigrés d'où ils viennent.
Brèves de la rue sur l'intolérance à la tolérance, la misère véhicule l'odeur de la merde et de l'indifférence, la misère n'a pas de couleur, la misère s'écoule dans le caniveau et tombe dans la bouche à-égout. Les exclus, les marginaux, les SDF, les sans-papiers, un cortège de cour des miracles qui fait débat dans les hémicycles, soulève des tolets d'incompréhension chez les people, émeut la classe moyenne. La société les prend et les rejette, les plaint et les accuse, les aime et les déteste. Le monde est un échafaudage instable, les riches et les pauvres, les exploitants et les exploités, les bien portants et les souffrants. L'humanité révèle ses forces et des faiblesses, mais que de plaies pansées qui ne cessent de s'ouvrir de nouveau pour puruler.
Le monde épatant de Jean-Louis Bourdin est une page d'existence jetée sur un bout de macadam déclamée avec sincérité par deux hommes aux destins brisés. Le jeu de Thierry Nenez et Philippe Saïd ne frôlent pas la perfection, mais la réalité car ils sont entiers et revendiquent chacun avec fierté leur vérité. Ils incarnent ces hommes et ces femmes dont la vie ne veut plus, qu'un pays en guerre rejette, que la société a remisés. Aujourd'hui, ce sont eux, mais demain qui les rejoindra ?
Le monde épatant, bien davantage qu'une pièce de théâtre, une histoire d'hommes dans l'histoire des hommes.
Philippe Delhumeau
23/10/2015
![Affiche](./index_files/bando-alaffiche.png)
AVIGNON
L'Optimist
de Dominique Bethune
Mise en scène de Alain Illel
Ce spectacle est une invitation intimiste dans la vie de Juliette Gréco. On apprend que Juliette est danseuse avant d'être chanteuse et comédienne. Elle chante surtout à St Germain des Prés. C'est une muse entourée de Sartre, Simone de Beauvoir, Vian, Prévert, Piccoli, Mile...
L'avis de Geneviève Brissot
L'Optimist
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AVIGNON
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Gréco, la vie d'une jolie môme
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