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Cercle miroir transformation
de Annie Baker
Mise en scène de Nick Millett
Avec Basile-Bernard de Bodt, Françoise Huguet, Lucy Millett, Patricia Morejon, Pierre-Olivier Mornas
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Du 22/06/2015 au 24/06/2015
Théâtre de Belleville
94 rue du Faubourg du Temple
75011 PARIS
Métro Belleville ou Goncourt
01 48 06 72 34
Site Internet
Le théâtre, une langue qui délie des identités, révèle des secrets enfouis dans des destins marqués au fer du silence, fédère des hommes et des femmes partagés entre anonymat et envie d'être soi parmi tous.
L'auteure de la pièce Cercle miroir transformation, Annie Baker, est de la nouvelle vague de dramaturges contemporains, à l'instar de Falk Richer et Fausto Paravidino, dont l'écriture taille au scalpel les entrailles des hommes pour en extraire une matière fétide, la souffrance. La souffrance, une pathologie aveugle qui affecte la communauté, une épidémie qui touche toutes les couches sociales, un ensemble de signes cliniques qui repousse l'homme jusqu'aux limites du supportable.
L'écriture d'Annie Baker s'appuie sur un travail d'approche personnalisé mis au service d'un cours de théâtre pour adultes. Les tensions sont palpables dans les différentes mises en situation. Allongés, les élèves doivent anticiper le chiffre qui sera prononcé par l'un d'entre eux. A tour de rôle, ils échangent une parenthèse de leur existence et la racontent à l'assistance. Chiffres et mots se heurtent à une suite à cinq inconnues, laquelle a en front des yeux scrutateurs et des attentions dispersées. L'écoute de l'autre, un non-sens ou une réalité ?
Résumé. Marty anime un cours de théâtre créatif dans un village du Vermont où se sont inscrits Laureen, Schultz, Thereza et James. Six semaines de stage sont proposées aux participants, durant lesquelles ils vont apprendre à s'extérioser dans des jeux de rôle. Trois générations sont représentées, les rapports peinent à se dessiner, chacun porte une histoire avec des reliefs plus ou moins sombres.
Le décor, un puzzle de tapis assemblés au centre du plateau. Exit les chaussures. Seuls, pieds nus et chaussettes ont le droit de fouler cet espace. la lumière, un va et vient qui s'adapte à la forme de l'atelier. Des ruptures de courte durée marquant la transition entre les pauses plongent la salle dans l'obscurité. Derrière un épais rideau, les participants vont et viennent, l'occasion pour certains de revenir dans la salle pour faire plus amplement connaissance. Des amitiés naissent, des affinités aussi.
Par le jeu de l'interactivité collective, les langues commencent à se délier, les corps prennent possession de l'espace, les tensions se libèrent et l'être social trouve la lucidité en se confondant avec les autres. Marty, Françoise Huguet, expérimente les codes du théâtre avec les oppositions produites par les participants. Laureen, Lucy Millett, incarne une adolescente de seize ans mal à l'aise dans son corps, lequel manifeste l'envie de partir et de rester. Schultz, Pierre-Olivier Mornas, est le type qui cherche à se reconstruire après un divorce. Thereza, Patricia Morejon, ressemble à son hula hoop, elle tourne autour de sa propre vie sans en toucher les bords. James, Basile-Bernard de Bodt, a l'expérience du vécu et il en fait un jeu qui pourrait s'avérer dangereux. Autant d'individualités que de tempéraments contraires dans lesquels Marty adopte une attitude mécanique qui la contraindra à un revers existentiel imprévu.
La mise en scène de Nick Millett, une note d'intention sur l'insuffisance personnelle, un clair-obscur relationnel, une douleur psychologique, une réflexion sur l'étrangeté de soi. Un travail réalisé sans pathos qui met en avant l'édification de la personne des sables mouvants à une structure charpentée.
Du texte d'Annie Baker à la mise en scène de Nick Millett, se retrouve la confrontation d'expressions intenses et mélodramatiques littéraires de Kafka et de Tchekhov, ainsi qu'une chorégraphie où les mouvements s'harmonisent dans le désaccord et évoluent dans un ballet aérien insondable comme l'exprima Eleonore Ansari dans The Revey alone.
Basile-Bernard de Bodt, Françoise Huguet, Lucy Millett, Patricia Morejon, Pierre-Olivier Mornas signent respectivement une interprétation soutenue, mesurée et pertinente. Cercle miroir transformation sera présent au OFF du festival d'Avignon au Théâtre du Centre.
L'écriture d'Annie Baker s'appuie sur un travail d'approche personnalisé mis au service d'un cours de théâtre pour adultes. Les tensions sont palpables dans les différentes mises en situation. Allongés, les élèves doivent anticiper le chiffre qui sera prononcé par l'un d'entre eux. A tour de rôle, ils échangent une parenthèse de leur existence et la racontent à l'assistance. Chiffres et mots se heurtent à une suite à cinq inconnues, laquelle a en front des yeux scrutateurs et des attentions dispersées. L'écoute de l'autre, un non-sens ou une réalité ?
Résumé. Marty anime un cours de théâtre créatif dans un village du Vermont où se sont inscrits Laureen, Schultz, Thereza et James. Six semaines de stage sont proposées aux participants, durant lesquelles ils vont apprendre à s'extérioser dans des jeux de rôle. Trois générations sont représentées, les rapports peinent à se dessiner, chacun porte une histoire avec des reliefs plus ou moins sombres.
Le décor, un puzzle de tapis assemblés au centre du plateau. Exit les chaussures. Seuls, pieds nus et chaussettes ont le droit de fouler cet espace. la lumière, un va et vient qui s'adapte à la forme de l'atelier. Des ruptures de courte durée marquant la transition entre les pauses plongent la salle dans l'obscurité. Derrière un épais rideau, les participants vont et viennent, l'occasion pour certains de revenir dans la salle pour faire plus amplement connaissance. Des amitiés naissent, des affinités aussi.
Par le jeu de l'interactivité collective, les langues commencent à se délier, les corps prennent possession de l'espace, les tensions se libèrent et l'être social trouve la lucidité en se confondant avec les autres. Marty, Françoise Huguet, expérimente les codes du théâtre avec les oppositions produites par les participants. Laureen, Lucy Millett, incarne une adolescente de seize ans mal à l'aise dans son corps, lequel manifeste l'envie de partir et de rester. Schultz, Pierre-Olivier Mornas, est le type qui cherche à se reconstruire après un divorce. Thereza, Patricia Morejon, ressemble à son hula hoop, elle tourne autour de sa propre vie sans en toucher les bords. James, Basile-Bernard de Bodt, a l'expérience du vécu et il en fait un jeu qui pourrait s'avérer dangereux. Autant d'individualités que de tempéraments contraires dans lesquels Marty adopte une attitude mécanique qui la contraindra à un revers existentiel imprévu.
La mise en scène de Nick Millett, une note d'intention sur l'insuffisance personnelle, un clair-obscur relationnel, une douleur psychologique, une réflexion sur l'étrangeté de soi. Un travail réalisé sans pathos qui met en avant l'édification de la personne des sables mouvants à une structure charpentée.
Du texte d'Annie Baker à la mise en scène de Nick Millett, se retrouve la confrontation d'expressions intenses et mélodramatiques littéraires de Kafka et de Tchekhov, ainsi qu'une chorégraphie où les mouvements s'harmonisent dans le désaccord et évoluent dans un ballet aérien insondable comme l'exprima Eleonore Ansari dans The Revey alone.
Basile-Bernard de Bodt, Françoise Huguet, Lucy Millett, Patricia Morejon, Pierre-Olivier Mornas signent respectivement une interprétation soutenue, mesurée et pertinente. Cercle miroir transformation sera présent au OFF du festival d'Avignon au Théâtre du Centre.
Philippe Delhumeau
24/06/2015
![Affiche](./index_files/bando-alaffiche.png)
AVIGNON
Théâtre La Luna
de Meryl Mourey
Mise en scène de Juliette Jouniaux,maelle Charpin
Tout le monde connaît Marie Curie. Mais connaissez-vous Eve ? sa deuxième fille ? Marie Curie a eu 2 prix nobels et est enterrée au Panthéon. Elle s'est toujours battue pour s'imposer dans un monde scientifique réservé aux hommes. Féministe déjà ! Elle vivra une grande...
L'avis de Geneviève Brissot
Théâtre La Luna
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AVIGNON
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l'affaire Curie - Eve dans l'ombre de Marie Curie
de Meryl MoureyMise en scène de Juliette Jouniaux,maelle Charpin
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L'avis de Geneviève Brissot