




Marche
de Serge Barbuscia, Christian Petr
Mise en scène de Serge Barbuscia
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Du 04/07/2015 au 26/06/2015
19h. Relâches les 7, 14 et 21 juillet.
Cour du musée Angladon
Rue Laboureur
84000 AVIGNON
Un rituel théâtral d'avant le coucher du soleil.
Création 2015 du Théâtre du Balcon, ce spectacle «destiné à être joué dehors, en plein air» a pour point de départ un texte de Christian Petr élaboré à partir d'un événement vu, sinon vécu, par son auteur. Au printemps 2000, il a pu voir de chez lui un homme, âgé d'une quarantaine d'années, avec pour seul bagage un sac de couchage, arrivant place des Corps Saints à Avignon. Six ans, il va vivre sur cette place, se battre avec les poubelles, se tapir sous les porches, se reposer contre les façades. Jamais il ne dira un mot... Car celui qui marche ici n'a plus de but, plus de sens, plus d'existence presque. Observé par l'auteur depuis sa fenêtre, des mois durant, il compte ses pas, six foulées, s'arrête, repart, six foulées... dans une errance sans issue et désespérée...
De ce qui était au départ un texte écrit, soit un récit puissant décrivant un personnage pour nous improbable, d'une épaisseur aussi évidente qu'énigmatique, mais en réalité absent, il fallait une transcription théâtrale fortement signifiante. Serge Barbuscia, ici comédien mais aussi et surtout metteur en scène, avec le regard complice d'Elsa Stirneman, a réussi à relever ce défi. Pour ce faire, il a convoqué sur le plateau du théâtre en rond, et autour, tout près des spectateurs, des personnages emblématiques du monde circassien : un Monsieur Loyal, une Colombine bigarrée, un joueur de trompette, une chanteuse... et lui-même... Ces cinq personnages, fort bien soutenus par une partition musicale originale de Dominique Lièvre, vont s'emparer vigoureusement du texte pour tenter de conférer une existence théâtrale malgré tout à ce marcheur, invisible mais ô combien présent ! Et, par cette mystérieuse alchimie propre au théâtre, voilà que la magie s'opère. Et que la présence théâtrale du marcheur invisible en devient alors d'autant plus forte !... Les comédiens, se mouvant sans cesse autour du praticable, en viennent à créer un espace virtuel où tout peut arriver... Dans lequel tout arrive... Y compris et surtout peut-être, l'impossible, l'incertain...
"L'homme qui marche" devient alors pour nous, à l'image même de celui de Giacometti, du Sysiphe de Camus, une allégorie de la solitude, de l'exclusion, du rejet, ces poncifs insupportables de notre monde. D'autant plus insupportables que nous sentons bien qu'il nous représente aussi, tous et chacun de nous, dans notre quotidien tout comme dans l'Histoire, même la plus récente...
Ce spectacle est pour nous, spectateurs d'aujourd'hui, faut-il le dire, exemplaire. Il nous renvoie directement à notre quotidien le plus fort et le plus immédiat... sans doute pour nous apprendre à mieux le regarder !
De ce qui était au départ un texte écrit, soit un récit puissant décrivant un personnage pour nous improbable, d'une épaisseur aussi évidente qu'énigmatique, mais en réalité absent, il fallait une transcription théâtrale fortement signifiante. Serge Barbuscia, ici comédien mais aussi et surtout metteur en scène, avec le regard complice d'Elsa Stirneman, a réussi à relever ce défi. Pour ce faire, il a convoqué sur le plateau du théâtre en rond, et autour, tout près des spectateurs, des personnages emblématiques du monde circassien : un Monsieur Loyal, une Colombine bigarrée, un joueur de trompette, une chanteuse... et lui-même... Ces cinq personnages, fort bien soutenus par une partition musicale originale de Dominique Lièvre, vont s'emparer vigoureusement du texte pour tenter de conférer une existence théâtrale malgré tout à ce marcheur, invisible mais ô combien présent ! Et, par cette mystérieuse alchimie propre au théâtre, voilà que la magie s'opère. Et que la présence théâtrale du marcheur invisible en devient alors d'autant plus forte !... Les comédiens, se mouvant sans cesse autour du praticable, en viennent à créer un espace virtuel où tout peut arriver... Dans lequel tout arrive... Y compris et surtout peut-être, l'impossible, l'incertain...
"L'homme qui marche" devient alors pour nous, à l'image même de celui de Giacometti, du Sysiphe de Camus, une allégorie de la solitude, de l'exclusion, du rejet, ces poncifs insupportables de notre monde. D'autant plus insupportables que nous sentons bien qu'il nous représente aussi, tous et chacun de nous, dans notre quotidien tout comme dans l'Histoire, même la plus récente...
Ce spectacle est pour nous, spectateurs d'aujourd'hui, faut-il le dire, exemplaire. Il nous renvoie directement à notre quotidien le plus fort et le plus immédiat... sans doute pour nous apprendre à mieux le regarder !
Henri Lepine
14/06/2015
A voir aussi jusqu'au 24 juin, les photographies de Gilbert Scotti à la Médiathèque Cecanno en face du musée Angladon à Avignon (Sans abri – l'errance, la transparence et le désespoir... le loyer de leurs vies et Portraits de Compagnons d'Emmaüs "A fleur de regard".

PARIS
Café de la Gare
de Jérémy Manesse
Mise en scène de Ludivine De Chastenet
Ils ont rendez-vous dans un bar, où il y a plein de monde. Ils se trouvent.... se jaugent.... Et tout va vers le pire. Faut dire que la serveuse n'y met pas du sien. Le patron a des soucis.....Et c'est........................... Quatre comédiens talentueux, se déchaînent. C'est...
L'avis de Geneviève Brissot
Café de la Gare

PARIS





le pire premier rencart de l'histoire
de Jérémy ManesseMise en scène de Ludivine De Chastenet
Ils ont rendez-vous dans un bar, où il y a plein de monde. Ils se trouvent.... se jaugent.... Et tout va vers le pire. Faut dire que la serveuse n'y met pas du sien. Le patron a des soucis.....Et c'est........................... Quatre comédiens talentueux, se déchaînent. C'est...
L'avis de Geneviève Brissot