![](../img/t.gif)
![](../img/z.gif)
![](../img/t.gif)
Independence
de Lee Blessing
Mise en scène de Joël Coté
Avec Eliane Bernard, Christiane Devaux, Amélie Amilhau, Iliana Boubekeur, Flavie Alaux, Adèle Nicolas, Emaé Berlet, Hélène Gounot
-
-
Du 02/04/2015 au 31/05/2015
Jeudi, vendredi, samedi à 21h, dimanche à 17h.
Manufacture des Abbesses
7 rue Véron
75018 PARIS
Métro Abbesses, Blanche
01 42 33 42 03
Site Internet
Maman, cinq lettres aussi épaisses qu'une cloison porteuse, cinq lettres cinglantes comme une porte qui claque, cinq lettres fragiles comme une pile d'assiettes en porcelaine jetées au sol.
Lee Blessing, une écriture qui agrandit des brèches existantes, un style hermétique construit sur du vécu, une inspiration personnelle étalée dans un "huis clos" public. Independence n'est pas de ces textes écrits au hasard, il est comme la pomme conservée dans un fruitier, laquelle flétrie de l'extérieur et n'en perd pas pour autant sa saveur. Cette histoire prend appui sur la vie de sa femme.
Kim, l'aînée de la famille, après un appel urgent de Jo, sa sœur, se doit de revenir dans la maison de son enfance. Maison qu'elle avait quittée quatre années plus tôt pour ne plus y mettre les pieds. La mère a tenté de tuer Jo en la bousculant violemment dans la rue, se convainc cette dernière. S'agit-il d'une nouvelle crise de démence ? A l'époque, Kim avait fait interner sa mère, Evelyn, dans un hôpital psychiatrique. Sherry, la petite dernière, se montre désinvolte et imprévisible. Le retour de Kim, sera-t-il propice à rendre vivable l'ambiance familiale ?
Le décor, quelques éléments de mobiliers qui s'accommodent au clair-obscur installé dans la pièce à vivre. Les paroles d'une chanson américaine couvrent le silence d'avant-pièce brisé à l'entrée de Jo vêtue d'une robe qui lui enlève la fraicheur de sa jeunesse.
La famille Briggs, une partition inachevée, un livre écrit de chapitres sans suite. Tout tourne autour d'Evelyn, la mère. Elle alterne les extrêmes, la douceur et la violence, la tendresse et la froideur. Vaines sont ses présences sous un bon jour. Elle déstabilise le clan par ses réflexions acérées, ses regards pour Jo constituent une menace permanente, ses silences sont la manifestation d'une oppression. Bénévole dans l'hôpital psychiatrique où elle était internée, la névrose détruit Evelyn et renvoie sur ses filles la projection d'une mère affectée d'une maladie à effet morphinique. Kim, l'aînée, est celle qui a le mieux réussie sa vie professionnelle et matérielle, excepté sa vie privée... aux yeux de ses sœurs. Jo subit les harcèlements de sa mère, laquelle lui reproche d'être enceinte. Jo n'est pas épanouie, sa jeunesse se heurte à des murs invisibles qui l'isolent contre son gré des gens de son âge. Quant à Sherry, la plus jeune des trois sœurs, elle véhicule l'image d'une fille facile qui ne s'embarrasse pas des contraintes. Elle ne supporte plus sa mère et ses emportements.
Le jeu des comédiennes est sans faille, chacune révèle la véritable nature du personnage incarné. A l'intimité du récit, les mots s'accordent à l'intensité de l'écriture et à la profondeur de la mise en scène. Les répliques, une construction de phrases courtes et incisives. Des mots qui décrochent des émotions et des envies de crier des vérités difficiles à dire. La dynamique des comédiennes s'articule sur une cohésion humaine et artistique car rentrer de corps avec les personnages couchés sur le papier n'est pas chose aisée. L'exercice s'avère réussie et la mise en scène l'est tout autant. Elle s'appuie sur une réflexion dosée de Joël Coté, laquelle se veut subtile, généreuse et respectueuse de l'écriture de Lee Blessing.
Kim, l'aînée de la famille, après un appel urgent de Jo, sa sœur, se doit de revenir dans la maison de son enfance. Maison qu'elle avait quittée quatre années plus tôt pour ne plus y mettre les pieds. La mère a tenté de tuer Jo en la bousculant violemment dans la rue, se convainc cette dernière. S'agit-il d'une nouvelle crise de démence ? A l'époque, Kim avait fait interner sa mère, Evelyn, dans un hôpital psychiatrique. Sherry, la petite dernière, se montre désinvolte et imprévisible. Le retour de Kim, sera-t-il propice à rendre vivable l'ambiance familiale ?
Le décor, quelques éléments de mobiliers qui s'accommodent au clair-obscur installé dans la pièce à vivre. Les paroles d'une chanson américaine couvrent le silence d'avant-pièce brisé à l'entrée de Jo vêtue d'une robe qui lui enlève la fraicheur de sa jeunesse.
La famille Briggs, une partition inachevée, un livre écrit de chapitres sans suite. Tout tourne autour d'Evelyn, la mère. Elle alterne les extrêmes, la douceur et la violence, la tendresse et la froideur. Vaines sont ses présences sous un bon jour. Elle déstabilise le clan par ses réflexions acérées, ses regards pour Jo constituent une menace permanente, ses silences sont la manifestation d'une oppression. Bénévole dans l'hôpital psychiatrique où elle était internée, la névrose détruit Evelyn et renvoie sur ses filles la projection d'une mère affectée d'une maladie à effet morphinique. Kim, l'aînée, est celle qui a le mieux réussie sa vie professionnelle et matérielle, excepté sa vie privée... aux yeux de ses sœurs. Jo subit les harcèlements de sa mère, laquelle lui reproche d'être enceinte. Jo n'est pas épanouie, sa jeunesse se heurte à des murs invisibles qui l'isolent contre son gré des gens de son âge. Quant à Sherry, la plus jeune des trois sœurs, elle véhicule l'image d'une fille facile qui ne s'embarrasse pas des contraintes. Elle ne supporte plus sa mère et ses emportements.
Le jeu des comédiennes est sans faille, chacune révèle la véritable nature du personnage incarné. A l'intimité du récit, les mots s'accordent à l'intensité de l'écriture et à la profondeur de la mise en scène. Les répliques, une construction de phrases courtes et incisives. Des mots qui décrochent des émotions et des envies de crier des vérités difficiles à dire. La dynamique des comédiennes s'articule sur une cohésion humaine et artistique car rentrer de corps avec les personnages couchés sur le papier n'est pas chose aisée. L'exercice s'avère réussie et la mise en scène l'est tout autant. Elle s'appuie sur une réflexion dosée de Joël Coté, laquelle se veut subtile, généreuse et respectueuse de l'écriture de Lee Blessing.
Philippe Delhumeau
16/04/2015
![Affiche](./index_files/bando-alaffiche.png)
AVIGNON
Théâtre La Luna
de Meryl Mourey
Mise en scène de Juliette Jouniaux,maelle Charpin
Tout le monde connaît Marie Curie. Mais connaissez-vous Eve ? sa deuxième fille ? Marie Curie a eu 2 prix nobels et est enterrée au Panthéon. Elle s'est toujours battue pour s'imposer dans un monde scientifique réservé aux hommes. Féministe déjà ! Elle vivra une grande...
L'avis de Geneviève Brissot
Théâtre La Luna
![](../img-article/Yeyeve_FBPHPU.jpg)
AVIGNON
![](../img/t.gif)
![](../img/z.gif)
![](../img/t.gif)
l'affaire Curie - Eve dans l'ombre de Marie Curie
de Meryl MoureyMise en scène de Juliette Jouniaux,maelle Charpin
Tout le monde connaît Marie Curie. Mais connaissez-vous Eve ? sa deuxième fille ? Marie Curie a eu 2 prix nobels et est enterrée au Panthéon. Elle s'est toujours battue pour s'imposer dans un monde scientifique réservé aux hommes. Féministe déjà ! Elle vivra une grande...
L'avis de Geneviève Brissot