Nécessaire et Urgent
de Annie Zadek, Hubert Colas
Mise en scène de Hubert Colas
Avec Bénédicte Le Lamer, Thierry Raynaud
Les deux protagonistes sont comme dans une quête insatiable, pour pouvoir répondre finalement à une question plus générale : "De quoi avons-nous hérité ?".
Avec ce texte d'Annie Zadek, Hubert Colas et ses comédiens interrogent l'idée de départ, l'exil et redonnent la parole à ceux qui se retrouvent forcés de quitter leur pays, leur chez eux. Si le texte renvoie plus précisément à l'histoire de familles juive-polonaises au cours de la Seconde Guerre mondiale, il fait tout de même écho aux exilés d'hier et d'aujourd'hui. Basé sur une succession de questions, Nécessaire et Urgent laisse entrevoir plusieurs dimensions, plusieurs niveau de lecture. Les interrogations s'enchaînent, creusent dans l'intime de l'interlocuteur, absent.
Le public s'installe dans les gradins du Théâtre Garonne, face à lui, sur la scène, il peut s'observer lui-même. En effet, un miroir est disposé au centre du plateau. Le théâtre, reflet du monde : ce soir, ce que les spectateurs vont voir va leur parler d'eux-mêmes. Et, de la même manière que l'on se reflète dans ce miroir, on se reflète dans les mots des comédiens. Ces derniers prennent la parole, chacun leur tour. Ils adressent directement leurs différents monologues au public. Des questions se succèdent dans leur bouche. Des questions qui resteront sans réponse, mais qui soulèveront certainement d'autres interrogations auprès des spectateurs. Cependant, si le texte est intéressant et le propos stimulant, nous aurions aimé avoir quelques espaces de respiration possibles, voir le rythme se rompre, laisser entendre un cri ou un rire non retenu. Quelque chose qui vienne briser le processus, pour le rendre que plus fort peut-être.
Bénédicte Le Lamer et Thierry Raynaud sont comme deux enfants assoiffés de curiosité, à travers toutes les questions qu'ils posent, ils expriment l'envie de connaître le passé de leurs aînés. Les deux protagonistes sont comme dans une quête insatiable, pour pouvoir répondre finalement à une question plus générale : "De quoi avons-nous hérité ?". Cette interrogation veut tout dire, elle renvoie au devoir de mémoire et de transmission, pour que ce qui a été n'advienne pas à se reproduire. Ainsi, en interrogeant les survivants de la Shoah, le texte s'adresse à tous et son sens n'en est que plus criant face à la montée du racisme actuelle.
La scénographie est sobre, un espace cubique aux parois transparentes est disposé au centre de la scène. Au cours de la pièce, cet espace devient à la fois un lieu de passage, un sas, jusqu'à prendre l'image d'une chambre à gaz. C'est un endroit clos duquel il semble difficile de s'échapper, et pourtant, ses parois transparentes laissent entrevoir un extérieur, un ailleurs. Au début, des silhouettes errent de part et d'autres de ce cube, le public les devinent dans l'obscurité, sont-elles réelles ? Elles ont quelque chose de fantomatique et rappellent les lucioles de Pasolini, renforçant alors le propos défendu, la nécessité urgente de se souvenir et de résister.
Avec ce spectacle, le public est directement invité à s'interroger lui-même et à interroger le monde qui l'entoure en prenant pour base le passé, afin de ne pas oublier ; mais surtout, il est invité à aller parler avec ses aînés et à écouter leurs témoignages de vie.
Le public s'installe dans les gradins du Théâtre Garonne, face à lui, sur la scène, il peut s'observer lui-même. En effet, un miroir est disposé au centre du plateau. Le théâtre, reflet du monde : ce soir, ce que les spectateurs vont voir va leur parler d'eux-mêmes. Et, de la même manière que l'on se reflète dans ce miroir, on se reflète dans les mots des comédiens. Ces derniers prennent la parole, chacun leur tour. Ils adressent directement leurs différents monologues au public. Des questions se succèdent dans leur bouche. Des questions qui resteront sans réponse, mais qui soulèveront certainement d'autres interrogations auprès des spectateurs. Cependant, si le texte est intéressant et le propos stimulant, nous aurions aimé avoir quelques espaces de respiration possibles, voir le rythme se rompre, laisser entendre un cri ou un rire non retenu. Quelque chose qui vienne briser le processus, pour le rendre que plus fort peut-être.
Bénédicte Le Lamer et Thierry Raynaud sont comme deux enfants assoiffés de curiosité, à travers toutes les questions qu'ils posent, ils expriment l'envie de connaître le passé de leurs aînés. Les deux protagonistes sont comme dans une quête insatiable, pour pouvoir répondre finalement à une question plus générale : "De quoi avons-nous hérité ?". Cette interrogation veut tout dire, elle renvoie au devoir de mémoire et de transmission, pour que ce qui a été n'advienne pas à se reproduire. Ainsi, en interrogeant les survivants de la Shoah, le texte s'adresse à tous et son sens n'en est que plus criant face à la montée du racisme actuelle.
La scénographie est sobre, un espace cubique aux parois transparentes est disposé au centre de la scène. Au cours de la pièce, cet espace devient à la fois un lieu de passage, un sas, jusqu'à prendre l'image d'une chambre à gaz. C'est un endroit clos duquel il semble difficile de s'échapper, et pourtant, ses parois transparentes laissent entrevoir un extérieur, un ailleurs. Au début, des silhouettes errent de part et d'autres de ce cube, le public les devinent dans l'obscurité, sont-elles réelles ? Elles ont quelque chose de fantomatique et rappellent les lucioles de Pasolini, renforçant alors le propos défendu, la nécessité urgente de se souvenir et de résister.
Avec ce spectacle, le public est directement invité à s'interroger lui-même et à interroger le monde qui l'entoure en prenant pour base le passé, afin de ne pas oublier ; mais surtout, il est invité à aller parler avec ses aînés et à écouter leurs témoignages de vie.
Caroline Lerda
11/12/2014
AVIGNON
Théâtre des Corps Saints
Mise en scène de Edward Decesari
Madame Bovary, comme jamais vous ne l'avez lu. Et surtout Flaubert doit se tordre de rire là où il est. Qu'elles sont drôles, comiques, nos deux comédiennes et quel talent puisqu'elles en sont l'auteur !! C'est tout le temps hilarant, presqu'à chaque réplique...
L'avis de Geneviève Brissot
Théâtre des Corps Saints
AVIGNON
Madame Bovary en plus drôle et moins long
de Camille Broquet,marion PouvreauMise en scène de Edward Decesari
Madame Bovary, comme jamais vous ne l'avez lu. Et surtout Flaubert doit se tordre de rire là où il est. Qu'elles sont drôles, comiques, nos deux comédiennes et quel talent puisqu'elles en sont l'auteur !! C'est tout le temps hilarant, presqu'à chaque réplique...
L'avis de Geneviève Brissot