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Palais de glace
de Tarjei Vesaas
Mise en scène de Stéphanie Loïk
Avec France Darry, Daniela Labbé Cabrera, Pauline Barboux, Jeanne Ragu
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Du 27/03/2014 au 07/04/2014
Mercredi, vendredi, lundi à 20h30. jeudi, samedi à 19h, dimanche à 17h.
L'Atalante
10, place Charles-Dullin
75018 PARIS
Métro Abbesses ou Anvers
01 46 06 11 90
Site Internet
Palais de glace, un poème sur glace de Tarjei Vesaas, auteur norvégien, qui s’inscrit dans le répertoire des grands auteurs scandinaves à l’image de Selma Lagerlöf, romancière suédoise et prix Nobel de littérature en 1909, connue pour Le Merveilleux Voyage de Nils Holgersson.
L’Académie Fratellini a chaussé les bottes de sept lieues en choisissant de travailler le texte de Tarjei Vesaas, Palais de glace, en un spectacle confondant les vicissitudes du grand nord et les envolées humaines.
Palais de glace, publié en 1963, est une œuvre qui pointe l'accent sur la profondeur de l'innocence des enfants confrontée à la gravité des adultes. Des univers que tout oppose car les respirations insufflent chacune une vérité mêlée de sensibilité, de pudeur et de respect.
Tarjei Vesaas s'inspire des influences des saisons et de la nature de son pays d'origine, la Norvège. Esprit nomade pour une écriture qui l'est tout autant, il aborde la vie, l'amour et la mort dans une cohérence qui fait transiter le rêve en réalité. Il n'enlève rien à ces parallèles existentiels auxquels il accorde une importance aussi intemporelle que figée dans la conscience collective. Sous sa plume, les personnages semblent s'élever entre les lignes pour s'exprimer de corps et d'âme. Les mots prennent vie au contact des mouvements de la nature et des regards qui s'y portent. Naissent des silences entre les hommes qui évoquent la pûreté et la blancheur de l'hiver, lequel imprime en surface des pas et des apparences. Une conjonction étroite et pourtant distanciée d'esprits prêts à réaliser l'inéffable, taire à jamais un secret et toucher l'impalpable.
L'histoire se résume à l'amour de deux fillettes, lesquelles veulent vivre leur passion en cachet des adultes. Sur le plateau, l'immatérialité apostrophe le clair-obscur qui règne sous l'opaque fumée, laquelle rappelle la brume envahissant la campagne norvégienne. Pauline Barboux et Jeanne Ragu investissent l'espace et esquissent de leur grâce une chorégraphie sur les quadrisses. Discipline artistique exécutée à partir de quatre fines drisses noires sur lesquelles Pauline et Jeanne jouent en apesanteur de leurs corps avec l'élément. La pièce durant, elles vont et viennent, montent, s'agrippent l'une à l'autre, créent une danse adaptée à la mise en scène de Stéphanie Loïk. Un spectacle aérien qui introduit la fragilité des deux fillettes de la narration. L'équilibre est précis, bras et jambes dessinent des variations sentimentales, les ports de têtes assurent le prolongement des corps et affirment l'innocence des enfants exprimée par les voix-off.
Pauline Barboux et Jeanne Ragu, un duo d'artistes merveilleux qui élève les yeux vers une envolée de rêves.
Une chaise sise au centre de la scène compose l'unique élément du décor. La scénographie tient à la création lumières de Gérard Gillot. Une féerie d'effets dans le spectacle qui s'apparente aux rayons du soleil filtrés par les vitraux dune cathédrale. Une harmonie de couleurs au centre de laquelle Daniela Labbé Cabrera, interprétant l'une des deux petites filles, brille de mille éclats. Daniela éblouit Palais de glace de sa présence, elle véhicule l'image de l'enfance avec une spontanéité et une profondeur qui lui appartient. Tenue par un secret partagée avec son amie, l'amour entre elles tient avec la fermeté et la transparence de la glace qui recouvre lacs et cascades.
La vie et la mort, ces parenthèses qui fragilisent les sentiments les plus extrêmes de l'existence, sont abordées dans la mise en scène de Stéphanie Loïk avec la dérision et le naturel de l'auteur, Tarjei Vesaas. De larmes, il n'y a point, exceptée la fonte des neiges en ce mois de mars où le palais de glace disparait sous les eaux, emportant avec lui un corps, des reflets et des espoirs éteints pour toujours. Stéphanie Loïk réalise une adaptation exceptionnelle de ce texte car au-delà de l'histoire écrite noir sur blanc, un conte ouvre la réalité en poésie, le rêve à l'inatteignable. Des pages de la vie tournées pour être jouées et grâce est de rendre à
France Darry, remarquable dans le rôle de la dame âgée alerte et sensible, pudique et courageuse.
De nouveau, un moment d'intense bonheur et de découverte partagée au théâtre l'Atalante.
Palais de glace, publié en 1963, est une œuvre qui pointe l'accent sur la profondeur de l'innocence des enfants confrontée à la gravité des adultes. Des univers que tout oppose car les respirations insufflent chacune une vérité mêlée de sensibilité, de pudeur et de respect.
Tarjei Vesaas s'inspire des influences des saisons et de la nature de son pays d'origine, la Norvège. Esprit nomade pour une écriture qui l'est tout autant, il aborde la vie, l'amour et la mort dans une cohérence qui fait transiter le rêve en réalité. Il n'enlève rien à ces parallèles existentiels auxquels il accorde une importance aussi intemporelle que figée dans la conscience collective. Sous sa plume, les personnages semblent s'élever entre les lignes pour s'exprimer de corps et d'âme. Les mots prennent vie au contact des mouvements de la nature et des regards qui s'y portent. Naissent des silences entre les hommes qui évoquent la pûreté et la blancheur de l'hiver, lequel imprime en surface des pas et des apparences. Une conjonction étroite et pourtant distanciée d'esprits prêts à réaliser l'inéffable, taire à jamais un secret et toucher l'impalpable.
L'histoire se résume à l'amour de deux fillettes, lesquelles veulent vivre leur passion en cachet des adultes. Sur le plateau, l'immatérialité apostrophe le clair-obscur qui règne sous l'opaque fumée, laquelle rappelle la brume envahissant la campagne norvégienne. Pauline Barboux et Jeanne Ragu investissent l'espace et esquissent de leur grâce une chorégraphie sur les quadrisses. Discipline artistique exécutée à partir de quatre fines drisses noires sur lesquelles Pauline et Jeanne jouent en apesanteur de leurs corps avec l'élément. La pièce durant, elles vont et viennent, montent, s'agrippent l'une à l'autre, créent une danse adaptée à la mise en scène de Stéphanie Loïk. Un spectacle aérien qui introduit la fragilité des deux fillettes de la narration. L'équilibre est précis, bras et jambes dessinent des variations sentimentales, les ports de têtes assurent le prolongement des corps et affirment l'innocence des enfants exprimée par les voix-off.
Pauline Barboux et Jeanne Ragu, un duo d'artistes merveilleux qui élève les yeux vers une envolée de rêves.
Une chaise sise au centre de la scène compose l'unique élément du décor. La scénographie tient à la création lumières de Gérard Gillot. Une féerie d'effets dans le spectacle qui s'apparente aux rayons du soleil filtrés par les vitraux dune cathédrale. Une harmonie de couleurs au centre de laquelle Daniela Labbé Cabrera, interprétant l'une des deux petites filles, brille de mille éclats. Daniela éblouit Palais de glace de sa présence, elle véhicule l'image de l'enfance avec une spontanéité et une profondeur qui lui appartient. Tenue par un secret partagée avec son amie, l'amour entre elles tient avec la fermeté et la transparence de la glace qui recouvre lacs et cascades.
La vie et la mort, ces parenthèses qui fragilisent les sentiments les plus extrêmes de l'existence, sont abordées dans la mise en scène de Stéphanie Loïk avec la dérision et le naturel de l'auteur, Tarjei Vesaas. De larmes, il n'y a point, exceptée la fonte des neiges en ce mois de mars où le palais de glace disparait sous les eaux, emportant avec lui un corps, des reflets et des espoirs éteints pour toujours. Stéphanie Loïk réalise une adaptation exceptionnelle de ce texte car au-delà de l'histoire écrite noir sur blanc, un conte ouvre la réalité en poésie, le rêve à l'inatteignable. Des pages de la vie tournées pour être jouées et grâce est de rendre à
France Darry, remarquable dans le rôle de la dame âgée alerte et sensible, pudique et courageuse.
De nouveau, un moment d'intense bonheur et de découverte partagée au théâtre l'Atalante.
Philippe Delhumeau
05/04/2014
![Affiche](./index_files/bando-alaffiche.png)
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