15%
de Bruno Meyssat
Mise en scène de Bruno Meyssat
Avec Gaël Baron, Pierre-Yves Boutrand, Charles Chemin, Elisabeth Doll, Frédéric Leidgens, Jean-Jacques Simonian, Jean-Christophe Vermot-Gauchy
La finance sur les planches
C'est au monde de la finance que Bruno Meyssat s'attaque dans 15%. Il évoque explicitement la crise des Subprimes aux Etats-Unis, qui entraîna la chute de la banque Lehman Brothers, la dévalorisation de milliers de biens immobiliers, la ruine de nombreuses familles, puis le vacillement du système financier. Mais plutôt que de bâtir une fiction narrative, le metteur en scène lyonnais, accompagné de sa troupe, Théâtres du Shaman, préfère évoquer l’univers impitoyable des traders à coup de métaphores visuelles : Des hommes en costume/cravate réduits à se comporter en animaux, mangeant à quatre pattes des feuilles de papier lacérées. Une tente évoquant la déchéance certaine de celui qui sort ruiné du système. Des tondeuses qui broient tout sur leur passage. Des casques de football américain pour tout le monde lorsqu’il s’agit de survivre dans ce milieu hostile.Tout cela prend place sur une immense scène où s’amoncellent des objets hétéroclites : écrans d’ordinateurs, figurine d’Homer Simpson (symbole des USA bien sûr), miroir suspendu, lambeaux de vêtements... L’ensemble peut paraître désordonné au début, mais chaque objet trouve, à un moment ou à un autre, sa place dans la démonstration.C’est essentiellement la violence de notre système capitaliste, où tout est fondé sur la finance, qui ressort de la pièce. Les sept comédiens, six hommes et une femme, incarnant vraisemblablement des financiers, ressemblent à des pantins lancés dans la jungle. Tous leurs mouvements, toutes leurs confrontations sont à la fois mécaniques et heurtés. Il en ressort une véritable inhumanité. Le fond sonore, brutal lui aussi, et l’atmosphère lumineuse agressive, blanche et crue, accentue cette impression d’être face à un monde déshumanisé, dont les protagonistes n’ont ni individualité ni états d’âme. L’enchaînement de nombreuses scènes métaphoriques nous fait ainsi bien comprendre le propos, mais nous laisse malheureusement froids. L’expérimentation théâtrale est intéressante, cependant elle ne peut susciter l’empathie et par là même l’émotion. Voilà donc un spectacle très réussi visuellement, très cérébral, dont on se "distancie"... trop.
Caroline Vernisse
06/02/2014
AVIGNON
Atelier 44
Mise en scène de Lionel Damei
Un jeune homme prend le micro et s'amuse. Lui entre, puissant, éclatant. Il prend le micro et nous voici embarqués dans la ronde des caddys pour la première chanson. Sa voix nous emmène sur ses routes qu'il nous décrit, et nous sommes embarqués dans les aigus, les graves de la...
L'avis de Geneviève Brissot
Atelier 44
AVIGNON
Dansong
de Lionel DameiMise en scène de Lionel Damei
Un jeune homme prend le micro et s'amuse. Lui entre, puissant, éclatant. Il prend le micro et nous voici embarqués dans la ronde des caddys pour la première chanson. Sa voix nous emmène sur ses routes qu'il nous décrit, et nous sommes embarqués dans les aigus, les graves de la...
L'avis de Geneviève Brissot
AVIGNON
BA Théâtre (anciennement Sham's bar théâtre)
Le mardi à Monoprix
de Emmanuel Darley
Mise en scène de Thierry De Pina
BA Théâtre (anciennement Sham's bar théâtre)
Le mardi à Monoprix
de Emmanuel Darley
Mise en scène de Thierry De Pina