Zazou
de Jérôme Savary
Mise en scène de Jérôme Savary, Gérard Daguerre
Une histoire d’amour sous l’Occupation, sur des chansons des années 40
L'Opéra Comique swingue avec le nouveau spectacle de Jérôme Savary Zazou, comédie musicale qu’il a écrite et mise en scène. Le spectacle relate la naissance du mouvement zazou né sous l’occupation puis son essor à la Libération, et enfin les années cinquante. C’est aussi une histoire d’amour sur fond de guerre.Ils ont 17 ans en 1941-1942 et sont essentiellement parisiens. La France plie sous l’occupation et le gouvernement de Vichy a imposé des normes culturelles conviant à un redressement moral et intellectuel obligeant une certaine tenue. Mais une jeunesse minoritaire contestataire a l’oreille tendue outre-atlantique. Ecoutant la TSF qui diffuse zah-zuh-zah de Cab Calloway, elle s’imprègne et s’empare aussitôt d’une nouvelle tendance. Le mouvement zazou est né. Les jeunes dansent zazou (le swing) dans les caves et les boîtes, s’habillent zazou (pantalons au dessus de la cheville, faux cols qui montent jusqu’aux amygdales, larges vestons à carreaux descendant jusqu’aux genoux, parapluie), se coiffent zazou (cheveux hérissés et gominés), consomment zazou (de la bière), fréquentent zazou (Le Pam Pam du Quartier Latin, le Colysée des Champs Elysées) affichant ainsi un "je-m’en-foutisme dérangeant" dans une période noire.1942, la France plie et cède sous l’Allemagne. Marie, fille d’un commissaire de police collabo, s’éprend de Jean, l’égérie d’un groupe de zazous. Les deux jeunes gens sont vite séparés par la guerre, Jean part en Allemagne dans le cadre du Service du Travail Obligatoire, Marie se retrouve seule avec leur enfant. Deux destinées se poursuivent.De bonnes surprises attendent le spectateur tout au long de cette comédie musicale. Tout d’abord beaucoup d’effervescence, d’énergie et de couleurs qui explosent sur le plateau. Puis la pièce prend sans retour une tournure dramatique à laquelle personne ne s’attend : "il n’y a pas d’amour heureux", chante la complainte. Balayée donc la comédie musicale godiche à l’eau-de-rose. D’irrésistibles tableaux où les Frères Jacques, Queneau et son bus, Boris Vian très ressemblant cohabitent en parfaite harmonie. Et, nostalgie quand tu nous tiens, des airs phares interprétés toujours en direct comme Le Temps des Cerises, ou Fais moi mal Johnny touchent profondément. Enfin, grâce aux nombreux repères visuels ou musicaux, le spectateur voit défiler le cours de l’histoire tout à fait aisément. Quant à Savary, il jubile chez lui... offrant un numéro à la fin du spectacle, trompette en mains, après avoir été acteur sur la scène !
Martine Berthomeau
22/12/2003
AVIGNON
L'Optimist
Mise en scène de Dominique Fataccioli
deux couples, qui on le suppose vont bien, sont dans la norme, auront maison, chien, enfants, voiture. et puis il y a l'invitation, et là tout est chamboulé. Plus rien n'est acquis. L'amour ? quel amour ? un dîner et tout s'écroule. La vie est ainsi, rien n'est sûre,...
L'avis de Geneviève Brissot
L'Optimist
AVIGNON
Stabilité temporaire
de Grégoire AubertMise en scène de Dominique Fataccioli
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