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Napoléon... au rapport !
de Soizik Moreau
Mise en scène de Sea Art
Avec Jean-Paul Bazziconi, Jean Louis Cassarino
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Du 08/07/2013 au 31/07/2013
13h40.
Les Trois Soleils
4, rue Buffon
84000 AVIGNON
04 90 82 25 57
Site Internet
Même s’il a troqué son célèbre bicorne pour un gibus, le visiteur est vite identifiable. Que vient-il faire, ainsi déguisé, dans la cellule d’un prestigieux général, stratège admiré de tous et pourtant incarcéré comme traître ? L’étonnement du prisonnier est extrême et plus encore sa méfiance. Le face-à-face tourne à l’affrontement de deux hommes autrefois réunis et que tout sépare désormais. L’Histoire a sacralisé le premier et presque oublié l’autre.
Cette pièce propose d’en apprendre davantage sur un personnage méconnu de l’Histoire française : Jean Victor Marie Moreau, général français de la Révolution, mort à la bataille de Dresde, vif opposant de Napoléon et fait maréchal de France à titre posthume par Louis XVIII. Accusé de conspirer contre Napoléon, il a d’abord été déclaré innocent par ses juges, puis condamné à deux ans de prison, et libéré une seconde fois, par Bonaparte lui-même. Et c’est là que le texte de Soizik Moreau prend toute sa dimension : le dialogue met en évidence les contradictions, les hésitations et les tiraillements des deux personnages. L’un farouche défenseur de la République et des valeurs de la Révolution voudrait croire en un Napoléon Bonaparte salvateur et innovateur, l’autre guidé par son ambition de chef d’Etat, souhaiterait rallier à son côté ce général qui a plus de charisme et d’honneur que lui.La relation ambiguë entre les deux hommes est somme toute prégnante dans la pièce et ce, grâce à la plume de Soizik Moreau : élégante, précise, parfois narquoise, mais toujours très respectueuse de l’Histoire. Tel un duel à l’épée, les invectives, les concessions, les vexations, sont autant de coups assénés à l’autre et à soi-même, car finalement, ce ne sont pas là simplement un bourreau et sa victime au cours d’un interrogatoire musclé, mais une allégorie entre les deux facettes du Pouvoir : Napoléon dirige un pays, Moreau une armée. Quelle tentation pour le spectateur de comparer cette situation à celles des nombreux (trop nombreux) exemples de guerres civiles que nous donne l’Histoire, voire même de la comparer à des événements bien plus contemporains et proches de nous.Le jeu des acteurs est fort heureusement à la hauteur du texte, ainsi que la mise en scène : des rideaux de fils d’acier tressés, un mobilier spartiate en bois et un éclairage de sous-sol symbolisent la prison. Puis, dans l’antichambre de Dieu, le mobilier a disparu, la lumière est plus présente et nos deux anciens mortels sont désormais vêtus de blanc, dépouillés des insignes historiques et militaires de leur époque. En revanche, pas d’aubes ou d’ailes d’anges pour ces deux guerriers : c’est en kimono que le metteur en scène a choisi de les présenter pour cette seconde partie où c’est Napoléon qui est cette fois malmené par Moreau. Les passes d’armes métaphoriques se transformeraient donc en prises de judo mentales ? Belle idée !Le jeu des comédiens est juste, la mise en scène intelligente et le texte de grande qualité. Mais le rapport de force annoncé entre Napoléon et Moreau est, semble-t-il, biaisé : on s’évertue à rétablir le nom de Moreau au détriment de celui de Napoléon, un homme que l’on rend uniquement antipathique et acariâtre, certainement en vue de "désacraliser" son image. Ne passerait-on pas à côté d’une dimension plus humaniste des personnages pour n’avoir qu’une vision tristement manichéenne du monde ? Un Napoléon plus en reliefs devrait pouvoir changer la donne... Car après tout, le festival ne fait que commencer !
Mélanie Lasry
09/07/2013
L’association La Licorne et le Dragon à Barbentane (13) organise un dîner-rencontre jeudi 11 juillet 2013 à 20h à la salle de la Salamandre (dans le vieux village, au-dessus de l’église). C’est autour du spectacle Napoléon... au rapport ! que les participants pourront rencontrer l’auteur, Soizik Moreau, et les comédiens Jean-Paul Bazziconi et Jean-Louis Cassarino. Renseignement : Joëlle Cousinaud au 06 34 03 42 16.
![Affiche](./index_files/bando-alaffiche.png)
AVIGNON
Chapelle des Italiens
de Philippe Minyana
Mise en scène de Alexandre Horréard
Extraordinaire ! Vous a-t-on déjà raconté des choses horribles avec le sourire ? Et bien là oui, la conteuse, naïve raconte l'histoire du Jeune Roi qui ramène sa jeune belle-sœur (12 ans) chez lui, puisqu'il est marié avec la sœur de la petite. Et l'histoire s'enchaîne...
L'avis de Geneviève Brissot
Chapelle des Italiens
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AVIGNON
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La petite dans la forêt profonde
de Philippe MinyanaMise en scène de Alexandre Horréard
Extraordinaire ! Vous a-t-on déjà raconté des choses horribles avec le sourire ? Et bien là oui, la conteuse, naïve raconte l'histoire du Jeune Roi qui ramène sa jeune belle-sœur (12 ans) chez lui, puisqu'il est marié avec la sœur de la petite. Et l'histoire s'enchaîne...
L'avis de Geneviève Brissot