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Un Siècle d'industrie
de Marc Dugowson
Mise en scène de Hugo Malpeyre
Avec Mathieu Lourdel, Nais El Fassi, Tristan Gonzalez, Gaetan Delaleu, Vladimir Golicheff, Dina Milosevic, Maxime Berdougo
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Du 24/10/2012 au 04/11/2012
Du mercredi au samedi à 20h30, dimanche à 17h.
Théâtre de l'Opprimé
78, rue du Charolais
75012 PARIS
Métro Reuilly Diderot et Dugommier
01 43 40 44 44
"De leurs ennemis, les sages apprennent bien des choses" , citation extraite de la comédie Les Oiseaux d'Aristophane.
Le texte de Marc Dugowson rhabille l'homme du souvenir des leçons d'histoire apprises à l'école. Autrefois dans les manuels, étaient écrits en caractère gras les grandes dates, les faits marquants, le règne des rois. Un Siècle d'industrie, un recueil qui temporalise l'action à Erfurt, une ville allemande, de 1918 à 2012. Chronologie étayée par le destin d'hommes et de femmes travaillant dans une usine. Au fil des pages, la narration évolue dans le contexte de l'entre-deux guerres jusqu'à atteindre l'inconcevable et l'irréparable ignominie d'un homme lequel a inversé les codes de l'humanité à les réduire en fumée. La suite, une question de conscience au pluriel qui vit le déshonneur et survit d'une première mort. Chaque mot est pesé, le style de l'auteur alterne avec les cadences littéraires, la fiction-réalité, la violence-passion, la réflexion-démonstration. Une écriture qui s'écoute comme l'opéra de Wagner, Les Maitres Chanteurs de Nuremberg. Hugo Malpeyre ouvre les guillemets sur une mise en scène factuelle et oxygénée de subtilité et d'interstice consensuel. Mobilisation et déchainements conjoncturels d'un pays en quête d'un renouveau économique, l'Allemagne est gangrénée par l'industrie française et anglo-saxonne.L’histoire. 1920, Erfurt, une ville allemande, qui peine à se relever de la débâcle de la première guerre mondiale. L’économie va à vau-l’eau et l’industriel Hermann Kolb n’est pas du genre à faire de sentiment. Sans le soutien de Gertha, épouse fidèle par désintérêt, le jeune Otto Krug n’aurait jamais été embauché. Le contremaitre Ritter qui travaille à la fabrique se sert de son allant patriotique pour s’engager dans les rangs des SS. 1930, Gertha et Otto vivent une passion charnelle, la crise ne faiblit pas, un homme au pouvoir se fait remarquer par ses prises de positions exutoires proférées contre le peuple juif. Krug nommé ingénieur travaille à la construction de fours crématoires en Allemagne et en Pologne. Berlin impose un quota de corps calcinés à l’heure, le train de la haine est sur les rails.Cette pièce est librement inspirée de l’histoire de de la firme Topf und Sohne et de celle de l’ingénieur Kurt Prufer. La scénographie, une épure de l'ordre au chaos dessinée sur une sphère dimensionnée aux frontières du plateau. Les vêtements sont posés par pile, les objets trouvent leur place sur les tables, éléments inconditionnels dissociant les prises de décisions radicales et rassemblés pour fêter la grossesse de Gertha. Les dates, 1918 à 2012, sont rétroprojetées en gros caractères, une façon de montrer l'efficience des sept protagonistes évoluant avec et dans le contexte. Les costumes créent une osmose identitaire malgré la divergence des rôles accordés à chacun.Les jeux de lumière. Un flash intime et contrasté à propos de la relation entre Gertha Kolb et Otto Krug. Une explosion aveuglante synonyme de l'avilissement des Juifs, des Rouges, des tziganes, des homosexuels... Un halo protecteur suit le pas mécanique de l’homme, Hermann Kolb, et agresse physiquement le même Kolb, patron exubérant et autoritaire.La mise en scène de Hugo Malpeyre provoque une onde de chocs dans le public. Les comédiens prennent pour loge le fond du plateau et la salle assiste ainsi aux séances de déshabillage et de rhabillage. La zone d’évolution non contrôlée est prise d’assaut par la réalité qui confronte le passé à la mémoire vive et le présent à l’actualité. Le texte de Marc Dugowson creuse un canal d’horreurs au delà des limites géographiques de l’Allemagne et de la Pologne. Entre les lignes, il convient d’écouter et de comprendre la narration, laquelle se traduit en rwandais, en syrien, en tchéchène, en birman. Les principes fondamentaux de l’humanité sont bafoués et canalisés derrière les barbelés électrifiés de l’Histoire écrite avec un H majuscule comme Honte et Horreur. La fluidité des répliques courtes et incisives s’accorde avec l’intensité du processus d’affirmation où chacun mesure in vivo le potentiel. Hugo Malpeyre s’est attablé à un travail documentaire de longue haleine pour réaliser l’adaptation de la pièce. Il parvient à nuancer les techniques d’appréhension selon un modus operandi identifié à restituer au plus près le texte. La réflexion se mire dans un face à face scène-public, la proximité des comédiens aidant en cela le rapport de fusion entre les deux parties. Vivre ou mourir, s’évader ou être gazé, des interrogations existentielles qui annoncent déjà une mort prématurée en conscience.Hugo Malpeyre est de cette génération qui a appris les génocides nazis par une approche scolaire classique. Les livres d’école ne disent pas tout et transmettent avec discernement ce que les historiens ont bien voulu raconter et expliquer. Le livre de Marc Dugowson, la conjonction d’un clivage d’introspection et d’un approfondissement physiologique influencée par l’articulation d’un homme seul. D’ailleurs, son nom commence par la lettre h en minuscule comme honte et haine.Le rapport des comédiens avec la pièce va bien au-delà du théâtre. Impliqués et exigeants, ils le manifestent avec violence et l’effet de groupe accentue cette synergie respectueuse de l’auteur. Ils s’affrontent à l’usine à propos de différends économiques et se confrontent en écho du glas nazi quand il y va de leur propre vie et de leur survie.La profondeur des intentions est marquante au fur et à mesure que les décennies avancent. Les personnages témoignent leur droit de citer au nom de la dignité des hommes, la mémoire fait le reste et partage un héritage lourd de conséquences.Un Siècle d’industrie, une pièce de théâtre qui rentre dans le monde, le monde de la science des hommes.
Philippe Delhumeau
30/10/2012
Marc Dugowson est l’auteur d’une quinzaine de pièces à l’écriture dramatique. En 2005, il reçoit le premier Grand Prix de littérature dramatique pour la pièce Dans le vif. La scène situe l’action dans les rigueurs des tranchées pendant la première guerre mondiale, un récit intense qui plonge le lecteur dans l’intimité d’un groupe de soldats. Dans le vif a été monté sur scène en 2011 par Paul Golub au théâtre Firmin Gemier-La Piscine à Châtenay Malabri. La pièce, Des Biens et des Personnes, sera créée en 2013 par Pierre Pradinas au Théâtre de l’Union, Centre dramatique national du Limousin, à Limoges (dates prévues du 5 au 13 mars 2013). Un Siècle d’industrie et Des Biens et des Personnes sont éditées à l’Avant-scène-théâtre ([site])
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