




Une Année L'Amour
de Lucie Digout, Avril Dunoyer
Mise en scène de Lucie Digout
Avec Lucie Digout, Thomas Huguenin, Ambroise Sabbagh, Mayya Sanbar
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Du 19/10/2012 au 10/11/2012
Théâtre Essaïon
6, rue Pierre-au-Lard
75004 PARIS
Métro Hôtel-de-ville ou Rambuteau
01 42 78 46 42
Site Internet
L’amour dimensionné à l’expression argentique utilise la fibre émotionnelle dans l’intimité de la salle cabaret de l’Essaion.
Une Année L’Amour, la formulation de la dualité artistique fragmentée des sentiments investis des codes du langage et un décrochage figé en noir et blanc ou en couleurs. Mode interactif exprimé selon la densité et la profondeur des échanges. Cette pièce, un partage d’idées, une écriture à quatre mains, une histoire déclinant le vécu avec les souvenirs. Le texte, un transfert en clair-obscur du désir d’aimer sur des images prises sur le vif.Salle Cabaret, l’intimité invite à écouter le silence sculpté sur les pierres composant l’architecture des lieux, héritage historique. Le décor, la sobriété telle une virgule qui sépare le passé du présent, le romantisme et la passion, le visible et l’invisible. Le mobilier se compose d’une petite table, une chaise, un banc, une lampe de bureau, une chaine stéréo.Une jeune femme s’assoit et commence l’écriture d’une lettre avec ces mots "Mon amour". Sur son visage, se lisent l’intention et la sincérité des propos allongés sur le papier. D’amour, il ne reste que des braises, l’homme qu’elle a aimé, est parti. A travers ces écrits, les souvenirs calligraphient un amour consommé de pleins et de déliés. En transparence, un jeune couple se détache de l’atmosphère feutrée
et l’un et l’autre expriment avec les mots d’aujourd’hui leurs impressions photographiées à fleur de peau. Loin de l’évocation du "je t’aime, moi non plus", ici la narration se veut Gainsbourg, "Je vais et je viens entre tes mains, je vais et je viens dans ton destin".La mise en scène évolue dans un dispositif articulé de photographies en noir et blanc, persistance des stigmates d’une relation réduite à claire voie. Les clichés projetés sur le mur prennent la forme de la structure, rugosité et polissage du temps. L’inconscience fige les coulures du désir, les figures dessinent des traits caroline et laconiques. La teneur du verbe employé, une galerie d’impressions exposées, tendance révélation et insistance. L’art du jeu et du regard imposent un rapport diluvien, confrontation dimensionnelle en écho aux quatre photographies en noir et blanc. Les ombres glissent vers l’insondable, la vérité devient fictionnelle, l’obsession de la durabilité s’apparente à une chimère qui idéalise le maintien du rocher posé sur le sable mouvant. Les photos en couleur font penser à l’école de peinture vénitienne. Le bonheur s’étale sous le pastel soulignant l’éclosion des sentiments et la vivacité exprimée par le mélange des corps enceints avec la nature. L’art de la photo investit l’espace théâtral et le rendu est tout simplement subjectif. Le texte tend la main au public, une façon de le faire participer, la proximité avec les comédiens crée une osmose. Les répliques sont subtiles et violentes, callipyges et acérées. Révolution de la représentation espace-temps, l’image accompagne l’histoire dans une singularité existentielle confondue dans un décor catalysant l’alchimie et l’introspection.Les comédiens, issus de l’Ecole du Jeu, ont suivi les cours de Delphine Eliet. Mention bien pour Thomas Huguenin, Ambroise Sabbagh, Mayya Sanbar, le talent n’attend pas le nombre des années. Une prestation de qualité soulignée par l’accord du geste à la parole, les yeux suivent l’expression du partenaire et le texte est répliqué avec exigence. Avril Dunoyer, une artiste qui multiplie les expériences artistiques, publication d’ouvrages sur le cinéma, photographe avérée, co-auteure de la pièce in situ, une énergie déployée au service de l’Art au sens ouvert. Lucie Digout impressionne tant elle revendique en un personnage une galerie de portraits prompts, dans lesquels chacun pourrait se reconnaitre. Dans la lettre, elle témoigne sa solitude, sa souffrance et exprime le bonheur à ses amis. Récit d’expériences plus ou moins malheureuses, l’amour ne s’écrit pas toujours à l’encre bleue. Lucie Digout ne tombe pas dans le pathos, la profondeur de son regard exprime à lui seul une abondance de
tendresse et d’engagement. La voix se fluidifie et s’intensifie toujours dans le souci de l’appartenance et non du paraître. L’intrigue développée dans son jeu n’est pas sans rappeler celle de Fanny Ardant interprétant le rôle de Jeanne dans Jeanne d’Arc au bûcher.Une Année L'Amour, longue vie à cette pièce au concept novateur.
et l’un et l’autre expriment avec les mots d’aujourd’hui leurs impressions photographiées à fleur de peau. Loin de l’évocation du "je t’aime, moi non plus", ici la narration se veut Gainsbourg, "Je vais et je viens entre tes mains, je vais et je viens dans ton destin".La mise en scène évolue dans un dispositif articulé de photographies en noir et blanc, persistance des stigmates d’une relation réduite à claire voie. Les clichés projetés sur le mur prennent la forme de la structure, rugosité et polissage du temps. L’inconscience fige les coulures du désir, les figures dessinent des traits caroline et laconiques. La teneur du verbe employé, une galerie d’impressions exposées, tendance révélation et insistance. L’art du jeu et du regard imposent un rapport diluvien, confrontation dimensionnelle en écho aux quatre photographies en noir et blanc. Les ombres glissent vers l’insondable, la vérité devient fictionnelle, l’obsession de la durabilité s’apparente à une chimère qui idéalise le maintien du rocher posé sur le sable mouvant. Les photos en couleur font penser à l’école de peinture vénitienne. Le bonheur s’étale sous le pastel soulignant l’éclosion des sentiments et la vivacité exprimée par le mélange des corps enceints avec la nature. L’art de la photo investit l’espace théâtral et le rendu est tout simplement subjectif. Le texte tend la main au public, une façon de le faire participer, la proximité avec les comédiens crée une osmose. Les répliques sont subtiles et violentes, callipyges et acérées. Révolution de la représentation espace-temps, l’image accompagne l’histoire dans une singularité existentielle confondue dans un décor catalysant l’alchimie et l’introspection.Les comédiens, issus de l’Ecole du Jeu, ont suivi les cours de Delphine Eliet. Mention bien pour Thomas Huguenin, Ambroise Sabbagh, Mayya Sanbar, le talent n’attend pas le nombre des années. Une prestation de qualité soulignée par l’accord du geste à la parole, les yeux suivent l’expression du partenaire et le texte est répliqué avec exigence. Avril Dunoyer, une artiste qui multiplie les expériences artistiques, publication d’ouvrages sur le cinéma, photographe avérée, co-auteure de la pièce in situ, une énergie déployée au service de l’Art au sens ouvert. Lucie Digout impressionne tant elle revendique en un personnage une galerie de portraits prompts, dans lesquels chacun pourrait se reconnaitre. Dans la lettre, elle témoigne sa solitude, sa souffrance et exprime le bonheur à ses amis. Récit d’expériences plus ou moins malheureuses, l’amour ne s’écrit pas toujours à l’encre bleue. Lucie Digout ne tombe pas dans le pathos, la profondeur de son regard exprime à lui seul une abondance de
tendresse et d’engagement. La voix se fluidifie et s’intensifie toujours dans le souci de l’appartenance et non du paraître. L’intrigue développée dans son jeu n’est pas sans rappeler celle de Fanny Ardant interprétant le rôle de Jeanne dans Jeanne d’Arc au bûcher.Une Année L'Amour, longue vie à cette pièce au concept novateur.
Philippe Delhumeau
23/10/2012

GRENOBLE
MC2
de Adèle Gascuel,brahim Koutari
Mise en scène de Catherine Hargreaves
Qu’est-ce qui peut bien relier la ZUP (« zone huppée ») de Grenoble au théâtre de l’Odéon de Paris ? Le CAP plombier à l’ENA (« Ecole Nationale d’Acteurs ») ? Le terrain de foot aux planches du théâtre ? Le Maroc à la place Beaumarchais d’Echirolles ? Réponse : Brahim...
L'avis de Caroline Vernisse
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AVIGNON
L'ORIFLAMME
Solitude d'un ange gardien
de Aude De Tocqueville
Mise en scène de Séverine Vincent
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Théâtre du Roi René
LES GARCONS DE LA BANDE
de Mart Crowley,adaptation : Antoine Courtray
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