Un Chien dans ma vie
de Sophie Guiter
Mise en scène de Nathalie Boutefeu
Avec Thierry Gibault, Sophie Guiter
Un Chien dans ma vie, fable sociale qui pose l’accent sur deux existences que tout sépare... Et pourtant !
Quelle belle portée que cette pièce de Sophie Guiter a mis bas. La rencontre de trois personnages hors les murs de la scène conventionnelle qui se nichent à l’abri des regards amusés sous le chapiteau du Grand Parquet. Encore un lieu insolite implanté dans un quartier déshumanisé et prochainement sur-urbanisé. Cette création de Sophie Guiter est l’ultime spectacle joué en cette salle et après le 1er juillet, ainsi font, font, font la super petite équipe, ainsi font, font, font et puis déménageront pour de bon sur l’esplanade des jardins d’Eole. Bon vent pour de nouvelles et palpitantes aventures. Il n’est pas peu dire que les gens du Grand Parquet sont accueillants et généreux. Chez eux, le théâtre marche en funambule sur le fil élastique des nouvelles tendances artistiques d’aujourd’hui car le Grand Parquet rime avec créativité et inventivité. La transition était nécessaire car Paris regorge de salles, lesquelles méritent d’être mises en avant-Seine ; le Grand Parquet en est.Avant d’écrire cette pièce de cabot mal léché, Sophie Guiter a usé ses fonds de culotte à l’Ecole vétérinaire de Maisons-Alfort. L’histoire ne dit pas si elle n’a pas mordu pour un
toutou intimidant. Quoiqu’il en soit, d’avouer que l’auteur a un sacré coup de patte. L’encre ne bave pas, la babine du public salive à l’écoute des répliques bien menées en laisse, lesquelles ne laissent pas indifférents.Il est tard. Le silence des locaux de la SPA est transgressé par l’aboiement OFF des chiens, lesquels pleurent la solitude et la tristesse. Leur destin tient sur une liste,
croquettes ou euthanasie. La vétérinaire de service la lit une dernière fois comme pour s’excuser au fond avec elle-même. Une question de vie ou de mort. Après tout, ce ne sont que
des bêtes. A qui vont-elles manquer puisque la plupart ont été lâchement abandonnées ? L’il de la vétérinaire s’arrête sur un chien qui s’ose à franchir le pas de porte de la SPA.Pouilleux et mal empoilé, il explique que son maître l’a oublié en laisse pendante dans la rue. Pensez ! Encore un qui en avait assez des corvées pipi-crottes ! Le canidé, bien que démangé par les puces, investit le cabinet, le canapé faisant siège des états d’âme de l’humain. N’est-il pas reconnu que le chien est le plus fidèle ami de l’homme ? Fidèle jusque dans l’intimité de sa propre conscience, laquelle traduit une version de la miséricorde quand
l’homme est en proie avec les fantômes de son égo. A qui se confie-t-il dans ses moments de pénibilité morale ? A son quadrupède à quatre pattes. Ce dernier de manifester une
certaine joie du fait que son maître lui prête connivence et confidence.L’échange entre le vétérinaire et le chien est restitué selon une logique qui inverse les relations établies entre l’humain et l’animal. Fait office d’oreilles le canidé, s’allonge sur le
canapé la matière sensée grise. Il ne s’agit pas d’une parodie de Sami et Scoubidou, ni d’une docufiction programmée à une heure avancée de la nuit sur une chaine hertzienne. C’est tout simplement une pièce écrite par Sophie Guiter, un texte puisant dans la profondeur des sentiments, des mots posés avec intelligence pour essayer de mieux comprendre les bases relationnelles homme animal, une ponctuation articulée autour des émotions-gigognes que sont l’éveil, la joie, la douleur et la solitude.Nathalie Boutefeu assure une mise en scène opportuniste et prompte à briser le miroir qui reflète l’homme en apparence. La pièce évolue dans une subtilité due aux jeux des répliques, le loufoque résiste à la vérité, la tendresse invite à la réflexion. Derrière les paravents de la psychanalyse, le rêve s’habille en bouse blanche et les pulsions sentimentales gratouillent sous le poil.Thierry Gibault dresse ce rôle de chien comme la puce à l’oreille. Absurde et spontané, il n’en finit pas d’étonner avec les renversements successifs de situation. Abandonné, mais pas délaissé, il est touchant d’attention par la sensibilité qui se détache de son regard. Thierry Gibault, une belle prestation. N’est pas chien qui veut ! Sophie Guiter endosse la blouse du corps médical animal un peu à regret. Des locaux de la SPA à son cabinet de vétérinaire, elle opère le bêtes pour qu’elles ne souffrent plus. Est-ce une façon de libérer un potentiel psychologique affaibli en déplumant ou en dépoilant d’innocentes victimes à deux ailes ou à quatre pattes. L’arrivée inattendu du chien va bouleverser sa vie et celle du public également car Sophie Guiter est entière dans cette interprétation qui demande abnégation et recul.Un Chien dans ma vie, une création fantaisiste, mais tellement insolite. C’est jusqu’au 1er juillet, foncez-y à deux ou à quatre pattes.
toutou intimidant. Quoiqu’il en soit, d’avouer que l’auteur a un sacré coup de patte. L’encre ne bave pas, la babine du public salive à l’écoute des répliques bien menées en laisse, lesquelles ne laissent pas indifférents.Il est tard. Le silence des locaux de la SPA est transgressé par l’aboiement OFF des chiens, lesquels pleurent la solitude et la tristesse. Leur destin tient sur une liste,
croquettes ou euthanasie. La vétérinaire de service la lit une dernière fois comme pour s’excuser au fond avec elle-même. Une question de vie ou de mort. Après tout, ce ne sont que
des bêtes. A qui vont-elles manquer puisque la plupart ont été lâchement abandonnées ? L’il de la vétérinaire s’arrête sur un chien qui s’ose à franchir le pas de porte de la SPA.Pouilleux et mal empoilé, il explique que son maître l’a oublié en laisse pendante dans la rue. Pensez ! Encore un qui en avait assez des corvées pipi-crottes ! Le canidé, bien que démangé par les puces, investit le cabinet, le canapé faisant siège des états d’âme de l’humain. N’est-il pas reconnu que le chien est le plus fidèle ami de l’homme ? Fidèle jusque dans l’intimité de sa propre conscience, laquelle traduit une version de la miséricorde quand
l’homme est en proie avec les fantômes de son égo. A qui se confie-t-il dans ses moments de pénibilité morale ? A son quadrupède à quatre pattes. Ce dernier de manifester une
certaine joie du fait que son maître lui prête connivence et confidence.L’échange entre le vétérinaire et le chien est restitué selon une logique qui inverse les relations établies entre l’humain et l’animal. Fait office d’oreilles le canidé, s’allonge sur le
canapé la matière sensée grise. Il ne s’agit pas d’une parodie de Sami et Scoubidou, ni d’une docufiction programmée à une heure avancée de la nuit sur une chaine hertzienne. C’est tout simplement une pièce écrite par Sophie Guiter, un texte puisant dans la profondeur des sentiments, des mots posés avec intelligence pour essayer de mieux comprendre les bases relationnelles homme animal, une ponctuation articulée autour des émotions-gigognes que sont l’éveil, la joie, la douleur et la solitude.Nathalie Boutefeu assure une mise en scène opportuniste et prompte à briser le miroir qui reflète l’homme en apparence. La pièce évolue dans une subtilité due aux jeux des répliques, le loufoque résiste à la vérité, la tendresse invite à la réflexion. Derrière les paravents de la psychanalyse, le rêve s’habille en bouse blanche et les pulsions sentimentales gratouillent sous le poil.Thierry Gibault dresse ce rôle de chien comme la puce à l’oreille. Absurde et spontané, il n’en finit pas d’étonner avec les renversements successifs de situation. Abandonné, mais pas délaissé, il est touchant d’attention par la sensibilité qui se détache de son regard. Thierry Gibault, une belle prestation. N’est pas chien qui veut ! Sophie Guiter endosse la blouse du corps médical animal un peu à regret. Des locaux de la SPA à son cabinet de vétérinaire, elle opère le bêtes pour qu’elles ne souffrent plus. Est-ce une façon de libérer un potentiel psychologique affaibli en déplumant ou en dépoilant d’innocentes victimes à deux ailes ou à quatre pattes. L’arrivée inattendu du chien va bouleverser sa vie et celle du public également car Sophie Guiter est entière dans cette interprétation qui demande abnégation et recul.Un Chien dans ma vie, une création fantaisiste, mais tellement insolite. C’est jusqu’au 1er juillet, foncez-y à deux ou à quatre pattes.
Philippe Delhumeau
13/06/2012
AVIGNON
L'Optimist
Mise en scène de Alain Illel
Ce spectacle est une invitation intimiste dans la vie de Juliette Gréco. On apprend que Juliette est danseuse avant d'être chanteuse et comédienne. Elle chante surtout à St Germain des Prés. C'est une muse entourée de Sartre, Simone de Beauvoir, Vian, Prévert, Piccoli, Mile...
L'avis de Geneviève Brissot
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