




Rêvez !
de Charlotte Beradt
Mise en scène de Laure Godfrin
Avec Marjorie Leblanc, Renaud Durand
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Jusqu'au 16/04/2012
Lundi à 19h30.
Théâtre des Déchargeurs
3 Rue des Déchargeurs
75001 PARIS
Métro Châtelet / sortie rue de Rivoli
01 42 36 00 50
Site Internet
Rêvez : impératif étrange une fois qu’on a vu la pièce autant qu’incitation à réfléchir, à faire du rêve un instrument étrange pour anticiper une situation.
Le titre de ce spectacle est une invitation à s’interroger sur le rêve et ses effets à une période précise de l’histoire. Il s’agit des rêves d’hommes et de femmes ordinaires compulsés par Charlotte Beradt opposante au régime hitlérien. Parmi les rêveurs dont elle recueille les rêves, on trouve les gens qui lui son familiers, ceux de son quotidien comme un médecin, un voisin, un laitier, un ophtalmologiste... Charlotte Beradt semble appliquer au pied de la lettre la citation de Walter Benjamin : "rendre compte d’une époque, c’est aussi rendre compte de ses rêves". De là, de 1933 à 1939, Charlotte Beradt, grâce à cet outil qu’est le rêve, va donc réaliser un vrai travail de mesure de la maltraitance du nouveau régime en Allemagne sur les âmes à cette époque.Riche travail sur l’émotivité, les affects des êtres contraints à l’insertion dans un régime totalitaire, pas moins de trois cents rêves seront ainsi collectés et envoyés à l’étranger en vue d’être publiés. Contrainte à l’exil, Charlotte Beradt ne les fera publier vraiment sous la forme d’un uvre qu’en 1966.Laure Godfrin met en scène la pièce avec la conscience qu’il faut vivre cet instant de théâtre comme un moment de réflexion pour qu’à travers le passé, on ne perde pas de vue le présent. Comme l’auteur, Laure Godfrin donne crédit au contenu manifeste des rêves. Elle sait que ce travail psychique hallucinatoire et inconscient peut donner des indices sur une atmosphère, un courant de pensée et peut représenter une preuve irréfutable de la toxicité d’un sujet sur la partie la plus intime de l’être. Ecrire l’histoire des mentalités et des sentiments par une collecte de rêves, c’est ce que l’uvre de Charlotte Beradt réussit à nous faire concevoir comme un outil ayant valeur d’archive, un outil de mémoire tourné vers le futur pour que l’atroce ne se réplique pas.L’actualité des rêves de Charlotte Beradt n’est finalement pas si lointaine de la nôtre avec la montée insidieuse encore d’idées extrémistes et nationalistes ici et là, chez nous et ailleurs. C’est ce que la mise en scène veut pointer du doigt.Tout participe à inquiéter le spectateur et c’est bien là le but escompté. Le ton, la gestuelle des comédiens, leurs costumes et leurs masques s’agrègent à l’édifice pour faire passer le message et interpeller.Marjorie Leblanc et Renaud Durand, les deux comédiens, nous font faire un tour de manège infernal et étourdissant. Ils s’incarnent à tour de rôles dans des rêves personnels arborant accessoires, redingotes, hauts de forme, masques pour réussir le challenge d’éclairer notre réflexion sur la toxicité d’une idéologie que le rêve mettra sous nos yeux de manière prémonitoire si on lui reconnait ce pouvoir.
Yves-Alexandre Julien
03/04/2012

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