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La Clémence de Titus
de Wolfgang Amadeus Mozart
Mise en scène de David Syrus (direction musicale), David Mc Vicar
Avec Woo-Kyung Kim (Tito Vespasiano), Tamar Iveri (Vitellia), Anne-Catherine Gillet (Servilia), Maite Beaumont (Sesto), Paula Murrihy (Annio), Andreas Bauer (Publio)
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Du 09/03/2012 au 20/03/2012
Théâtre du Capitole
1, place du Capitole
31000 TOULOUSE
05 61 63 13 13
Site Internet
Un épisode dans la vie d’un empereur juste, vertueux, clément et aimant, qui fait passer les intérêts de son peuple avant ses désirs. Un homme politique remarquable, un exemple à suivre.
La Clemenza di Tito fût créée par Mozart en 1789 en même temps que son incontournable La Flûte enchantée. C’est le ténor italien Domenico Guardasoni qui lui parle de cette commande afin de célébrer le couronnement de l’empereur Léopold II du Saint-Empire comme roi de Bohême.En fait, l’histoire serait plutôt centrée sur le personnage de Vitellia, fille de Vitellius, ancien empereur qui fut destitué par Vespasien, le père de Titus. Cette dernière est blessée dans son cur et dans son orgueil. En effet, Titus porte son choix sur Bérénice pour qu’elle devienne sa femme et par la même, l’impératrice. Voyant qu’elle ne récupérera pas le trône qui lui revenait de droit, Vitellia manipule l’ami le plus proche de Titus, Sextus. Cet homme se brûle d’amour pour Vitellia. Ainsi, elle utilise ses sentiments à son égard pour l’inciter à obtenir sa vengeance sur Titus. Elle l’oblige à assassiner son ami et son souverain. Sextus, dans un premier temps horrifié, finit par accepter. Entre temps, Vitellia apprend que Bérénice a refusé la demande en mariage de Titus. Mais l’empereur a désormais des vues sur Servillia, la sur de Sextus. Laquelle est amoureuse et aimée en retour d’Annius, l’ami de Sextus. Lorsque Titus découvre cet amour si fort qui unit ces deux êtres, il se retire et bénit leur union. Son choix final se porte enfin sur Vitellia. Sauf que celle-ci, qui n’est pas au fait de la dernière décision, a envoyé Sextus assassiner l’empereur... Heureusement, dans la confusion, Sextus tue un autre homme. Perdu et confus, il se livre à la garde et est condamné à mort. Lorsque Vitellia apprend la loyauté de Sextus envers elle, elle le sauve en avouant à Titus qu’elle est à l’origine du complot et donc la seule coupable. Titus, d’abord très affecté par toutes ces trahisons, finit par accorder sa clémence à tous.Effectivement, l’histoire n’est pas des plus simples aux premiers abords. Mais la mise en scène et le jeu la rendent limpide. C’est un opéra assez court, en comparaison de certains qui durent plus de trois heures. Malheureusement, il paraît long, horriblement long. La faute n’en est pas aux interprètes, à la mise en scène ou au travail du Théâtre du Capitole. Elle est due à l’uvre de Mozart qui a écrit un opéra où tout est raconté mais rien n’est vécu. Nous n’assistons ni aux demandes en mariage, ni au refus, ni à la tentative de meurtre... Les personnages ne font que parler et raconter leurs sentiments et ce qui se passe. De plus, ils ne se contentent pas de l’exprimer simplement, non, ils répètent leurs discours maintes fois. Bref, c’est un opéra de deux heures... avec une bonne heure de trop !L'intérêt n’est donc pas l’action mais la musique. Et dans ce domaine, on reconnait tout le génie de Mozart. Les partitions sont magnifiques. On assiste à de véritables prouesses vocales de la part des interprètes. Et dire qu’à l’époque, les rôles de Sextus et de Annio était tenus par des castras ! Ici, deux chanteuses de talent interprètent ces personnages masculins. Maite Beaumont en Textus et Paula Murrihy en Annio sont remarquables. Le spectacle est tenu en majorité par des artistes féminines : une belle revanche, les femmes étant, durant longtemps, interdites de scène. Même les relations amoureuses sont jouées entre femmes, qui n’hésitent pas à se toucher, se serrer et s’embrasser selon les sentiments et les désirs des personnages.Un des rares hommes parmi les interprètes principaux, Woo-Kyung Kim, est merveilleux en empereur doux et compréhensif. C’est un homme qui n'est pas très grand mais qui dégage sur scène de la tenue et une certaine puissance. Et surtout, quel coffre ! Les deux plus belles voix de cette version restent sans conteste Anne-Catherine Gillet, la douce et si jolie Servillia ; et surtout Tamar Iveri, la manipulatrice Vitellia. Toutes deux jouent dans les aigus avec aisance. Leur voix est comparable aux eaux pures et cristallines d’une rivière qui prend sa source du haut des montagnes. Elles sont magistrales !Comme toujours, le décor est somptueux : l’extérieur d’un palais romain avec des murs et un immense escalier amovibles. Les costumes sont simples mais magnifiques, les femmes avec des robes Empire qui leur siéent à merveille ; les hommes, eux, portent des costumes parfaitement en harmonie avec leur caractère : tout en blanc, par exemple, pour l’empereur. Ces vêtements sont toutefois plus dans une veine napoléonienne que romaine. Cela dénote peut-être avec le temps et le lieu de l’action, mais qu’importe, nous ne sommes pas là pour assister à une reconstitution historique, mais à un opéra !Le travail des lumières et de la mise en scène est visuellement très beau. S'il n’y a pas d’action, les scènes donnent à voir des tableaux vivants. Saluons la performance des acteurs de la garde de l’empereur : pendant près de deux heures, ils accomplissent un travail de groupe en parfaite symbiose, tout en s’immobilisant dans leur action pour que le public fixe son attention sur le chanteur et ne soit pas perturbé. Une prouesse de concentration. Et surtout, ils présentent une chorégraphie de combat magnifique et (enfin) réaliste. Un régal !Un très bel opéra quoiqu'un peu trop long, plus destiné à être écouté que regardé.
Cyriel Tardivel
13/03/2012
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