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La Rimb le destin secret d'Arthur Rimbaud
de Xavier Grall
Mise en scène de Jean-Noël Dahan
Avec Martine Vandeville
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Du 29/02/2012 au 21/04/2012
Du mardi au samedi à 19h.
Lucernaire
53 Rue Notre-Dame des Champs
75006 PARIS
Métro Vavin, Notre-Dame des Champs, Montparnasse Bienvenüe
01 45 44 57 34
La Rimb, un texte puissant qui déracine les amours étouffants d'une mère endeuillée par la mort prématurée de son fils, le poète des Ardennes, Arthur Rimbaud.
Xavier Grall, l'auteur de La Rimb, le destin secret d'Arthur Rimbaud, a écrit une homérique histoire mettant en valeur les sentiments ravageurs d'une mère rigide et anormalement passionnée de ce qui conditionna Arthur Rimbaud à se démarquer de ses contemporains au XIXe siècle. Le récit d'un poète authentique aux confluences bretonnes soulignant avec des mots simples et symboliques l'attachement d'Arthur Rimbaud, natif de Charleville, à sa famille et à la poésie. Le talent d'écrivain de Xavier Grall se reflète sensiblement au destin du jeune Arthur, doué pour l'écriture et trop tôt disparu. La maladie a eu raison de l'un comme de l'autre, le bateau ivre de la vie a sombré dans les abysses de la mémoire collective des gens de lettres.A l'origine, La Rimb est une pièce radiophonique, un soliloque de Vitalie Rimbaud, la mère du poète maudit. D'ailleurs, le fils prodige se plaisait de l'appeler de cette douce familiarité. Un sobriquet partagé entre ces deux êtres rattachés par la complicité maternelle et pourtant si éloignés de leur existence respective.Le récit de la pièce se concentre autour de la Vitalie, cette vieille femme qui vit isolée de toute considération humaine dans sa ferme perdue de la campagne ardennaise. Assise sur une chaise, les pieds posés sur les rebords d'une bassine, elle ressasse les moments du passé avec une certaine amertume. Elle revendique sa fierté d'être propriétaire terrienne, veuve, et résistant à la sciatique qui la tenaille entre raison et fébrilité.La Rimb passe en revue les différentes étapes de la vie de son fils, depuis l'enfance jusqu'à la tombe. Elle rejette avec avidité les littérateurs parisiens qui lui rendent visite en réclamant les papiers de son fils. Des écrits qu'elle se refuse de voir car jugés impertinents et en contradiction avec les valeurs morales et matérielles de la vie. Pensez, elle, une femme de la campagne, habituée aux rigueurs et obéissant aux dures exigences imposées par la terre. "La poésie, ça ne sert à rien", dit-elle avec fermeté et les yeux embrouillés de larmes discrètes. Son fils, un voyageur infatigable, qui a traversé mers et montagnes pour aller prospérer en Afrique. Un explorateur de l'indicible qui est toujours revenu dans la région de Charleville voir sa mère. La colère l'emporte quand la mémoire lui rappelle Verlaine et le coup de pistolet tiré à Bruxelles sur son fils. Une simple blessure au bras, mais une plaie qui lui taraude l'esprit, comme si le sang de la haine coulait en elle. La Vitalie se pose en gardienne de la mémoire respectable d'Arthur.Le décor, supposons la pièce à vivre de la ferme délimitée par le périmètre du plancher posé à même le sol. Le bois pleure des craquements secs à chaque déplacement de la vieille femme soutenue par sa canne.Julien Peissel dose avec subtilité les effets lumière conçus pour éclairer avec lucidité la relation mère-fils, selon les parenthèses existentielles sombres ou heureuses du jeune poète. La scénographie facture la rigidité exigée par le soliloque en additionnant les regrets et les interrogations qui subsistent bien des années après la mort du jeune homme. L'importance accordée aux effets de lumière mêlés à l'inhérence de la narration crée une symbiose chaotique qui expose une vie personnelle à une vie de personne.Martine Vandeville interprète La Rimb en s'imprégnant complètement dans le corps de cette mère endurcie et souffrant le martyr à bien des titres. Femme de la terre et mère d'un poète, elle essaie de concilier en un personnage, le sien, ces deux versions. La mort de son fils n'a jamais été ensevelie en son for intérieur car elle se parle avec la conviction d'être écoutée. Consciente de son affrontement avec l'insondable, la tristesse l'accable et la raison lui rappelle qu'elle est une propriétaire terrienne. Martine Vandeville est entière dans cette interprétation car elle et la Vitalie font corps commun à deux causes convergentes. Les jeux de lumière la magnifient quand, recroquevillée au fond de sa chaise, elle évoque le passé et le présent. L'émotion est à peine palpable car le verbe employé est fluide, un rien mélancolique. La comédienne est sublime, elle dégage une vérité bouleversante d'un bout à l'autre de la pièce.La mise en scène de Jean-Noël Dahan s'ancre parfaitement avec l'intensité accordée au texte de Xavier Grall. Il a réussi à mettre en forme la pensée de l'auteur, exprimée par la profondeur des sentiments empreint de souvenirs et de douceur, d'amour-passion et d'amour maternel pour cet ange envolé au bel âge.La réalisation de La Rimb, une partition théâtrale faite pour être jouée, vue et entendue au Paradis et au-delà.
Philippe Delhumeau
09/03/2012
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