Noces
de Laurent Contamin, Benoît Szakow, Carlotta Clerici (et autres auteurs)
Mise en scène de Gil Bourasseau, Cécile Tournesol
Avec Eric Chantelauze, Ludovic Pinette, Anne de Rocquigny, Cécile Tournesol
Noces, un éphéméride des coulisses de l’amour. Cependant, pour le service après vente, assurez-vous d’avoir pris connaissance de toutes les clauses du contrat.
Le théâtre de Belleville, the place to be pour bien comprendre le mot "noce". Du latin nuptiae et selon la définition du Larousse : "festin et réjouissances qui accompagnent un mariage". Pourquoi ce mot s’orthographie-t-il au singulier ? Alors que dans le commun des mortels, il s’accorde au masculin et au féminin. La singularité de Noces, c’est la pluridisciplinarité des genres qu’il converge : les émotions, le rêve et la fascination. L’ensemble scellé sur un contrat paraphé de la signature des mariés et des témoins.La mise en scène de Gil Bourasseau et Cécile Tournesol, un come-back ascensionnel de Tournez Manège actionné par les manettes des vestiges de l’amour. Une pièce conceptualisée à partir des textes de Laurent Contamin, Benoît Szakow, Carlotta Clerici, Roland Fichet, Dominique Wittorski, Luc Tartar et Carole Thibaut. Les textes se ponctuent par trois points de suspension, vers lesquels chemine le fil conducteur de destinées étrangement similaires.Le décor se matérialise par une armoire passe-partout à trois pans. Au fil de la pièce, en sortiront des personnages ahuris, amidonnés d’un comportement plus proche de l’insensé que du mystère de la foi. A chaque personnage, correspond l’image d’un regard gravé pour la circonstance. Le mariage, une parenthèse ouverte sur la notion de développement durable. Le bonheur, une perspective à l’inaltérabilité du temps qui égraine le bon et le moins bon. Les gouttes de pluie glissent sur les paravents de l’existence, la rouille n’a pas prise.Place aux Noces. Dans le premier tableau, les préparatifs au mariage créent des remous émotionnels, la mariée s’évanouit au moment de revêtir la robe blanche. Le rocker, blouson en cuir et clous rivés sur les épaules, pleure la perte de son travail. En arrière-plan, un comptoir de bistrot s’affiche sous l’effet de la vidéo. Une prétendante déjà habillée pour la cérémonie surgit comme un émeu de l’armoire. Parade d’une dégingandée en quête d’un nouveau mari. Sa première moitié s’est envolée, la huppe rousse de l’ex-future l’a effrayé. Trouvera-t-elle le bon pigeon ?Le second tableau a pour toile de fond, la peur et la répression durant la Seconde Guerre mondiale. Un mariage célébré à la hâte, la résistance n’attend pas. La pièce invite à découvrir une galerie d’autres portraits vivants hors-cadre. Noces est une suite de variations sur les coulisses de la vie conjugale avant, pendant et après.Selon la nature du texte, in situ, sont abordés avec gravité ou dérision la représentation de l’homme et de la femme, le jour J. Cataclysme émotionnel bouleversant deux vies, la raison du cur se consume par à-coups. La passion, un état d’être mêlant habilement l’euphorie et le pastel de la vie. La mise en scène creuse un canal où se déversent les trop-pleins lacrymaux. La conjonction de l’énergie physique charnelle et subjective et l’amour passion modérée par les années. La valeur ajoutée à cette réalisation révèle la traduction des rapports homme-femme sans inhibition. Mariage au long cours ou speed-wedding, la robe blanche et le costume trois-pièces édifient dans l’élégance les noceurs et la velléité s’habille sans embarras.Les comédiens, Eric Chantelauze, Ludovic Pinette, Anne de Rocquigny et Cécile Tournesol, interprètent sans contre-façon cet homme et cette femme mirés le jour des noces. L’extravagance reflète une faiblesse de caractère, l’opiniâtreté maquille une exubérance passagère, l’oubli de soi pour l’autre dissimule un égoïsme jalousement conservé, l’assurance du bonheur souligne une volonté de séduire et de fidéliser le contrat signé le jour J. Ainsi, ces facettes couleur tendresse et cruauté sont largement couvertes par les quatre comédiens.En un, il y a un peu de nous. En nous, il y a beaucoup d’eux. C’est pour dire la qualité de Noces, ainsi mise en scène sur la scène du théâtre de Belleville.
Philippe Delhumeau
19/02/2012
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