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Zakouski ou la vie joyeuse
de Mikhaïl Zochtchenko, Eric Prigent (adaptation)
Mise en scène de Serge Poncelet
Avec Stéphane Alberici, Marie Duverger, Eric Prigent, Olga Sokolow
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Du 08/02/2012 au 04/03/2012
Du mercredi au samedi à 20h30, dimanche à 17h.
Théâtre de l'Opprimé
78, rue du Charolais
75012 PARIS
Métro Reuilly Diderot et Dugommier
01 43 40 44 44
Le renouveau du théâtre russe des années vingt présenté dans une création originale et politiquement enthousiasmante par Serge Poncelet sur la scène du théâtre de l’Opprimé.
Rares sont les metteurs en scène des années folles qui ont osé s’aventurer sur les steppes de la culture russe emblavée par les injonctions de Lénine. L’ombre du dictateur plane sur les artistes d’avant-garde. Le style doit être conforme à la rigueur du Kremlin, la satire positive comme le vent froid balayant la Place Rouge. La Nouvelle Politique économique permet à certains auteurs d’émerger, tel Mikhaïl Zochtchenko. Lequel publie des contes et des nouvelles, Contes de la vie de tous les jours : nouvelles satiriques soviétiques des années 1920 ou les fameux Récits de Nazar Ilitch, cher Monsieur Ventrebleu, édités en 1922.Zochtchenko se fait connaitre dans les cabinets littéraires et sa plume séduit car elle calligraphie les personnages d’une encre colorée. 2012, Serge Poncelet entend parler de cet auteur à peine connu dans l’hexagone et s’attèle à la lecture des Contes de la vie de tous les jours. Enthousiasmé, il demande à Eric Prigent d’en écrire une adaptation pour quatre comédiens, extraits des historiettes.Ainsi, voit le jour la pièce Zakouski ou la vie joyeuse. Une création qui s’apprécie comme un hors d’uvre composé d’une variété de canapés. Confortablement installé sur les
banquettes du théâtre de l’Opprimé, un comédien propose des zakouskis au public. Une agréable mise en bouche avant de consommer jusqu’à satiété ce qui va suivre.La lumière jongle entre le castelet rouge flamboyant installé en amont et les comédiens qui arrivent comme par magie des quatre coins de la scène. Les costumes sont cocasses et suscitent la curiosité car les regards s’amusent et s’interrogent de l’importance des faux nez portés par les comédiens. Il n’est pas difficile de comprendre que la dérision sera la clé de voute du spectacle. Le décor est planté : un succession d’impromptus et de quiproquos rythment une soirée au théâtre, dans une église orthodoxe, dans un tramway, dans un cinéma, et dans bien d’autres lieux propices à lever des anecdotes. Les comédiens interprètent des quidams de la vie civile, un serveur goguenard, Marouskha une véhémente spectatrice, un inspecteur de police autoritaire et un acteur de cinéma. Comme au temps du cinéma muet, les personnages s’agitent, chahutent, s’interpellent. Une galerie de portraits qui traversent avec ou sans zakouski, une vie joyeuse, ponctuellement existentielle ou délibérément endoctrinée sous le joug du Parti. Les mots sont justement choisis pour amuser le public et précédemment considérés comme politiquement corrects car la satire est positive.Zakouski ou une vie joyeuse, une création écrite comme une partition pour un hymne à l’ivresse d’une société à bascule. La liberté de penser s’oppose à la pensée de liberté. La mise en scène adresse un joli clin d’il à une conjoncture où la notion de démocratie porte l’uniforme militaire et les attributs physiques qui s’y accrochent. La loufoquerie exagérément développée dans certaines scènes ne tombent jamais dans le pathos de la condition humaine. Le rythme est vif et ne se fourvoie à aucun moment dans la vulgarité. Burlesque mêlant habilement poésie et philosophie, ce théâtre d’avant-garde ouvre le portail d’une culture grillagée dans une Russie meurtrie par la Révolution d’octobre et par l’installation de Lénine au Kremlin.Serge Poncelet a conçu une mise en scène conjuguant de pair réalité et euphorie, sobriété et perversité, utopie et poésie. Le travail dévoile quatre comédiens excellents dans leurs différentes interprétations successives. Stéphane Alberici, Marie Duverger, Eric Prigent, Olga Sokolow ne comptent pas le temps car l’histoire se répète un siècle après. Une vie joyeuse menée sans tambour, ni trompette par les gens d’aujourd’hui car le cur n’y est plus. Faut-il se parer d’un nez en trompe l’il pour amuser ses contemporains avec facétie. Si le sot-l’y-laisse, le zakouski s’apprécie aussi et c’est sur la scène du théâtre de l’Opprimé que la pièce se joue. Un théâtre où l’accueil est aussi brulant qu’un bol de soupe car le public est reçu en ami. Zakouski ou la vie joyeuse, une très belle création pour une soirée radieuse.
banquettes du théâtre de l’Opprimé, un comédien propose des zakouskis au public. Une agréable mise en bouche avant de consommer jusqu’à satiété ce qui va suivre.La lumière jongle entre le castelet rouge flamboyant installé en amont et les comédiens qui arrivent comme par magie des quatre coins de la scène. Les costumes sont cocasses et suscitent la curiosité car les regards s’amusent et s’interrogent de l’importance des faux nez portés par les comédiens. Il n’est pas difficile de comprendre que la dérision sera la clé de voute du spectacle. Le décor est planté : un succession d’impromptus et de quiproquos rythment une soirée au théâtre, dans une église orthodoxe, dans un tramway, dans un cinéma, et dans bien d’autres lieux propices à lever des anecdotes. Les comédiens interprètent des quidams de la vie civile, un serveur goguenard, Marouskha une véhémente spectatrice, un inspecteur de police autoritaire et un acteur de cinéma. Comme au temps du cinéma muet, les personnages s’agitent, chahutent, s’interpellent. Une galerie de portraits qui traversent avec ou sans zakouski, une vie joyeuse, ponctuellement existentielle ou délibérément endoctrinée sous le joug du Parti. Les mots sont justement choisis pour amuser le public et précédemment considérés comme politiquement corrects car la satire est positive.Zakouski ou une vie joyeuse, une création écrite comme une partition pour un hymne à l’ivresse d’une société à bascule. La liberté de penser s’oppose à la pensée de liberté. La mise en scène adresse un joli clin d’il à une conjoncture où la notion de démocratie porte l’uniforme militaire et les attributs physiques qui s’y accrochent. La loufoquerie exagérément développée dans certaines scènes ne tombent jamais dans le pathos de la condition humaine. Le rythme est vif et ne se fourvoie à aucun moment dans la vulgarité. Burlesque mêlant habilement poésie et philosophie, ce théâtre d’avant-garde ouvre le portail d’une culture grillagée dans une Russie meurtrie par la Révolution d’octobre et par l’installation de Lénine au Kremlin.Serge Poncelet a conçu une mise en scène conjuguant de pair réalité et euphorie, sobriété et perversité, utopie et poésie. Le travail dévoile quatre comédiens excellents dans leurs différentes interprétations successives. Stéphane Alberici, Marie Duverger, Eric Prigent, Olga Sokolow ne comptent pas le temps car l’histoire se répète un siècle après. Une vie joyeuse menée sans tambour, ni trompette par les gens d’aujourd’hui car le cur n’y est plus. Faut-il se parer d’un nez en trompe l’il pour amuser ses contemporains avec facétie. Si le sot-l’y-laisse, le zakouski s’apprécie aussi et c’est sur la scène du théâtre de l’Opprimé que la pièce se joue. Un théâtre où l’accueil est aussi brulant qu’un bol de soupe car le public est reçu en ami. Zakouski ou la vie joyeuse, une très belle création pour une soirée radieuse.
Philippe Delhumeau
13/02/2012
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