




Roberto Devereux
de Gaetano Donizetti, Salvatore Cammarano
Mise en scène de Alain Guingal
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Du 22/11/2011 au 29/11/2011
Mardi 22 novembre à 20h, jeudi 24 novembre à 20h, dimanche 27 novembre à 14h30, mardi 29 novembre à 20h.
Opéra de Marseille
2 rue Molière
13001 MARSEILLE
04 91 55 11 10
Site Internet
La reine du bel canto toujours au sommet
Roberto Devereux est incontestablement, tant sur le plan musical que dramatique, un des fruits les plus intéressants de la "Donizetti Renaissance" et du prétendu "Trittico Tudor". Mais Devereux est aussi le plus complexe. Toute la partition que Donizetti destina au San Carlo de Naples, où elle fut créée le 29 octobre 1837, avait été conçue pour la légendaire Giuseppina Ronzi de Begnis, qui avait eu l’honneur d’être la première Maria Stuarda. Autant dire de suite que toute soprano s’attaquant au rôle périlleux de la Reine Elisabeth (car c’est elle l’héroïne et la vedette et non pas le ténor éponyme) doit connaître au mieux les méandres de cette musique pour lui restituer au mieux sa transparence, sa pulsion, son mystère et sa tension dans une variété infinie d’accents.Ici, l’expression élégiaque de la ligne (presque bellinienne) s’ouvre à l’accentuation romantique. Au phrasé impalpable et aérien de certaines pages succède l’explosion de vocalises en cascades et de notes aigües martelées. On l’aura compris, Devereux est un opéra de Diva et tout vit par et pour Elle...Attendue à grand renfort de publicité, la légendaire Mariella Devia (soixante-trois printemps au prochain muguet si l’on en croit ses confidences à la presse régionale) avait donc l’honneur de succéder à ses plus illustres consurs pour caractériser les malheurs et la solitude morale de la "Reine Vierge".
Saluons bien bas la prise de rôle sidérante de la fascinante Prima Donna ! En première partie, son numéro de diseuse exacerbé est époustouflant. La Devia se joue avec une facilité confondante (on sent là tout le métier, l’intelligence et cette "aura" qui n’appartiennent qu’à elle) des alternances piano/forte. Les réserves de souffle semblent inépuisables, la ligne de chant souveraine. L’insolence des attaques, la précision des vocalises, ses aigus clairs et coupants comme du cristal, rivalisent avec cette précision diabolique des clair-obscur poétiques et lunaires.Privée de vie scénique, la claustrophobie de ce drame du pouvoir, d’amour et de mort dès le départ, on est dans le lourd, le tragique, ça pleure, ça implore, c’est plus bavard que lyrique... finalement assez dur le premier acte trouvait soudain, par le simple éclat vocal de ses interprètes une dimension inattendue.Impossible d’adresser le moindre reproche au reste du plateau. Galvanisé par une telle présence, il ne pouvait donner que le meilleur.Plaisir de retrouver dès lors Beatrice Uria-Monzon qui déploie elle aussi des trésors de virtuosité. Rien à jeter, tout à prendre, dans son rôle (Sara, Duchesse de Nottingham) de pur bel-canto, parfois confié à un "falcon". Aigu chatoyant, diction irréprochable, plastique superbe... La classe, tout simplement.Son duc d’époux, Fabio Maria Capitanucci, fait mieux que tirer son épingle du jeu en mari-confident cocu de service. Eclat des mots, sens du théâtre, voix saine, généreuse, à l’ambitus sidérant où pointe même dans sa composition, un futur Posa...Stefano Secco dans le rôle-titre ? Elégant, racé, fiévreux, ardent, chevaleresque en diable, bouleversant de naturel, électrisant de la première à la dernière note, surtout dans la scène de la prison, véritable leçon de chant.Très bons seconds rôles et chœurs bien en place dans leurs épisodiques interventions.Bondissant, caracolant au pupitre de son Orchestre, Alain Guingal se révèle souvent capable de donner une réelle pulsion dramatique à l’ouvrage. Sa lecture, parfois bruyante mais efficace dans les moments de pur bel canto, arrive adroitement à soutenir les paroxysmes des affrontements entre Elisabeth et son amant. Avec, pour une fois aucun maniérisme qui nous détourne du propos ouvertement belcantiste du "Primo Ottocento".
Saluons bien bas la prise de rôle sidérante de la fascinante Prima Donna ! En première partie, son numéro de diseuse exacerbé est époustouflant. La Devia se joue avec une facilité confondante (on sent là tout le métier, l’intelligence et cette "aura" qui n’appartiennent qu’à elle) des alternances piano/forte. Les réserves de souffle semblent inépuisables, la ligne de chant souveraine. L’insolence des attaques, la précision des vocalises, ses aigus clairs et coupants comme du cristal, rivalisent avec cette précision diabolique des clair-obscur poétiques et lunaires.Privée de vie scénique, la claustrophobie de ce drame du pouvoir, d’amour et de mort dès le départ, on est dans le lourd, le tragique, ça pleure, ça implore, c’est plus bavard que lyrique... finalement assez dur le premier acte trouvait soudain, par le simple éclat vocal de ses interprètes une dimension inattendue.Impossible d’adresser le moindre reproche au reste du plateau. Galvanisé par une telle présence, il ne pouvait donner que le meilleur.Plaisir de retrouver dès lors Beatrice Uria-Monzon qui déploie elle aussi des trésors de virtuosité. Rien à jeter, tout à prendre, dans son rôle (Sara, Duchesse de Nottingham) de pur bel-canto, parfois confié à un "falcon". Aigu chatoyant, diction irréprochable, plastique superbe... La classe, tout simplement.Son duc d’époux, Fabio Maria Capitanucci, fait mieux que tirer son épingle du jeu en mari-confident cocu de service. Eclat des mots, sens du théâtre, voix saine, généreuse, à l’ambitus sidérant où pointe même dans sa composition, un futur Posa...Stefano Secco dans le rôle-titre ? Elégant, racé, fiévreux, ardent, chevaleresque en diable, bouleversant de naturel, électrisant de la première à la dernière note, surtout dans la scène de la prison, véritable leçon de chant.Très bons seconds rôles et chœurs bien en place dans leurs épisodiques interventions.Bondissant, caracolant au pupitre de son Orchestre, Alain Guingal se révèle souvent capable de donner une réelle pulsion dramatique à l’ouvrage. Sa lecture, parfois bruyante mais efficace dans les moments de pur bel canto, arrive adroitement à soutenir les paroxysmes des affrontements entre Elisabeth et son amant. Avec, pour une fois aucun maniérisme qui nous détourne du propos ouvertement belcantiste du "Primo Ottocento".
Christian Colombeau
26/11/2011

GRENOBLE
MC2
de Adèle Gascuel,brahim Koutari
Mise en scène de Catherine Hargreaves
Qu’est-ce qui peut bien relier la ZUP (« zone huppée ») de Grenoble au théâtre de l’Odéon de Paris ? Le CAP plombier à l’ENA (« Ecole Nationale d’Acteurs ») ? Le terrain de foot aux planches du théâtre ? Le Maroc à la place Beaumarchais d’Echirolles ? Réponse : Brahim...
L'avis de Caroline Vernisse
MC2

GRENOBLE





24 place Beaumarchais
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L'avis de Caroline Vernisse
AVIGNON
L'ORIFLAMME
Solitude d'un ange gardien
de Aude De Tocqueville
Mise en scène de Séverine Vincent
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de Aude De Tocqueville
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GRENOBLE
MC2
24 place Beaumarchais
de Adèle Gascuel,brahim Koutari
Mise en scène de Catherine Hargreaves
MC2
24 place Beaumarchais
de Adèle Gascuel,brahim Koutari
Mise en scène de Catherine Hargreaves
AVIGNON
Théâtre du Roi René
LES GARCONS DE LA BANDE
de Mart Crowley,adaptation : Antoine Courtray
Mise en scène de Antoine Courtray
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Mise en scène de Antoine Courtray