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Marie Tudor
de Victor Hugo
Mise en scène de Pascal Faber
Avec Pierre Azéma, Florence Cabaret, Stéphane Dauch, Pascal Guignard, Frédéric Jeannot, Florence le Corre, Sacha Petronijevic, Flore Vannier-Moreau
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Du 12/10/2011 au 27/11/2011
21h30 du mardi au samedi, 15h le dimanche. Relâche le 6 novembre.
Lucernaire
53 Rue Notre-Dame des Champs
75006 PARIS
Métro Vavin, Notre-Dame des Champs, Montparnasse Bienvenüe
01 45 44 57 34
Il y a deux manières de passionner la foule au théâtre : par le grand et par le vrai, extrait de la préface de Marie Tudor écrite par Victor Hugo.
C’est en 1833 que Victor Hugo écrit Marie Tudor pour une jeune comédienne, Juliette Drouet, découverte dans Lucrèce Borgia. Hugo voit en elle, Jane, l’héroïne de sa prochaine pièce. Marie Tudor est jouée pour la première fois, la même année, sur les boulevards à la Porte-Saint-Martin. Un drame passionnel étalé sur trois jours qui prend sa trame à Londres en 1553. L'intrigue mêle habilement l'existence de deux êtres que tout oppose. Un homme sans scrupule parvient à se faire apprécier de la reine Marie Ier, fille du roi Henri VIII, jusqu'à s'introduire dans sa couche. Amant la nuit, favori le jour, la rumeur ne passe pas sous silence la complicité sentimentale entre la couronne et le bellâtre. Simon Renard, promu ambassadeur par le prince d'Espagne, doit s'affairer aux préparatifs des noces entre l'Angleterre et l'Espagne. Une page de l'histoire du Royaume-Uni est en passe de s'écrire à partir d'un fait de bailli.La brume envahit la scène et permet à peine de distinguer les deux grands panneaux disposés de part et d’autre. La lumière alterne entre pénombre et clair-obscur ; un symbole fort dénonçant l’énigmatique destin de Fabiano Fabiani, fils d’un chaussetier italien, élevé en Espagne et anobli par la reine au rang de Lord Clanbrassil. Ce parvenu devient l'homme le plus détesté de Londres car il a ensorcelé la reine en la convaincant à des dépenses extravagantes. L’italien a le cur qui gondole pour Jane, la fille de Gilbert, l’ouvrier ciseleur, adoptée alors qu'elle avait été abandonnée dans un couffin. Gilbert s'est occupé d'elle comme de sa fille légitime. De père qu'il a été, il tombe éperdument amoureux de Jane de dix-sept ans sa cadette. La jeune femme s'est laissée courtisée par Fabiani sans crier gare car la raison du cœur l'a emporté sur la raison d'être. Gilbert, possessif et jaloux, ne tolère pas cette trahison et exhorté par des gens de la cour, serait prêt à donner de sa vie pour retrouver celle qu'il a toujours considérée comme sienne.Simon Renard traque sans répit le séducteur italien, il lui voue une haine sans retenue. Informé des aventures avec la fille de l'ouvrier, il révèle à la reine les faits évoqués. L'arrogance du représentant du prince d'Espagne déplait à Marie Tudor qui voit en lui une persona non grata. L'enchaînement des situations superpose une inexorable fatalité tragique. La rancœur, le pouvoir, le drame de l'amour nouent une intrigue passionnante. La mise en scène de Pascal Faber offre un spectacle violent et poétique où la méchanceté et la bonté des personnages s'apparentent dans un mélodrame historique et social. Pascal restitue avec beaucoup d'esprit l'écriture de Victor Hugo inspirée par la puissance du texte nourri des passions humaines. La dualité de Fabiani pose les limites de la recevabilité morale … Être ou ne pas être au pays de Shakespeare prend effet dans le rôle de cet usurpateur de sentiments. Frédéric Jeannot interprète Fabiani avec justesse car il prend possession de son corps et des obsessions qui le hantent. La caricature du Juif interprétée par Pascal Guignard est tout à fait conventionnelle. Elle reflète l'avidité et le dédain dont il est l'objet et la victime en quelque sorte. Pierre Azéma joue un Gilbert bon, humble, courageux, fidèle à ses convictions et prêt à mourir pour sauver cet amour impossible pour Jane. Flore Vannier-Moreau dans le rôle de Jane est éblouissante de tendresse et de sincérité. Un rôle difficile qu'elle assume avec la profondeur du sujet en proie à des sentiments partagés. Flore est une merveilleuse et pétillante comédienne, ses interventions sont à la hauteur de son talent. Florence Cabaret incarne une Marie Tudor prise entre deux feux, l'amour et l'arrogance de son entourage. La sévérité du personnage se porte dans le choix difficile des décisions qui lui incombent de prendre. Florence, une brillante artiste très à l'aise dans l'interprétation des héroïnes du théâtre classique. Sacha Petronijevic ne simule pas son personnage, Simon Renard. Aveuglé par le pouvoir, il renie les principes de la cour et échafaude des stratagèmes prompts à mettre en faillite les projets de la reine. La perversité le caractérise à souhait et Sacha excelle dans ce jeu.La scénographie plonge le public dans le Londres du XVIème siècle inquiétant sous la brume, angoissant à l'heure où les cloches de l'église cadencent le cortège menant à l'échafaud, excitant au moment où les cris du peuple résonnent en écho. Un travail de qualité confondu au décor idéalement conçu et soigné pour cette tragédie.
Philippe Delhumeau
23/10/2011
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AVIGNON
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