Les Alchimistes
de Kathleen Cromie
Mise en scène de Stéphanie Campion
Avec François Rimbau, Christophe Cellier, Zoé Besmond de Senneville
Une rencontre inattendue. Deux destins héroïques, la cellule de leur détention, un dialogue qui brode les liens de leur fatal devenir sont les ingrédients d’une parfaite et singulière alchimie.
Les Alchimistes de Kathleen Cromie fait bien partie de ces uvres écrites par un auteur étranger et promu par une association, Mooving part, créée par Stéphanie Campion et dont le but est de donner un avant-goût d’une uvre étrangère et de la promouvoir en vue d’être éditée ou jouée sur la scène française.Le choix du théâtre du Nord-Ouest pour la jouer est de bon ton pour lancer une telle pièce sachant que frotter son talent à une humble scène sans subventions pour évaluer le succès futur et le contentement du public est une démarche prudente et constructive.La prudence est de mise en effet car la thématique la rencontre anachronique de deux héros de l’histoire de France dans le désarroi d’une captivité est un défi de taille.Il y a sensitivement quelque-chose de cet art culinaire anglo-saxon qui ose mêler des saveurs sucrées et salées dans la réunion de ces deux icônes que sont Jeanne d’Arc la sainte et martyre catholique et Jean Moulin le héros de la Résistance française.Ce qui relie ces deux personnalités se résume ainsi par Kathleen Cromie : "Voir une grande âme se perdre, que ce soit dans la mort ou dans la damnation est un supplice qu’ils n’endureront pas sans lutter".Le jeu des comédiens fait frémir d’émotion : que ce soit un François Rimbau (Jean Moulin) souffrant et vociférant une soif de justice mélangée à la douleur de ses tourments, qu’une Zoé Besmon de Senneville (Jeanne d’Arc) toute frêle de sa jeune candeur, transportée malgré elle dans ses attitudes comme dans sa pensée par le mystère de la grâce.Cette rencontre inattendue requiert incontestablement une pluie d’applaudissements rien que pour saluer le jeu des comédiens s’appliquant à un texte pas évident autant que pour saluer l’arrivée jusqu’à nous d’un texte d’Outre-Manche qui sort heureusement de l’ombre comme beaucoup d’autres méconnus le devraient aussi.
Yves-Alexandre Julien
03/08/2011
AVIGNON
Théâtre Transversal
Mise en scène de Laetitia Poulalion,mathilde Levesque
Une femme séquestrée dans une chambre d'une maison ancienne par son mari médecin, sous prétexte de dépression périnatale, nous livre ses hallucinations en voyant un papier peint qu'elle déteste. Puis une femme presque vivante dans ce papier peint. Est-ce une prisonnière, est-ce...
L'avis de Geneviève Brissot
Théâtre Transversal
AVIGNON
Le papier Peint Jaune
de Charlotte Perkins GilmanMise en scène de Laetitia Poulalion,mathilde Levesque
Une femme séquestrée dans une chambre d'une maison ancienne par son mari médecin, sous prétexte de dépression périnatale, nous livre ses hallucinations en voyant un papier peint qu'elle déteste. Puis une femme presque vivante dans ce papier peint. Est-ce une prisonnière, est-ce...
L'avis de Geneviève Brissot