




Urgent Crier ! Caubère joue Benedetto
de André Benedetto
Mise en scène de Philippe Caubère
Avec Philippe Caubère, Jérémy Campagne (guitare)
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Du 08/07/2011 au 30/07/2011
20h.
Théâtre des Carmes - André Benedetto
6, place des Carmes
84000 AVIGNON
04 90 82 20 47
Site Internet
Urgent crier ou quand Philippe Caubère prête sa voix à André Benedetto
Philippe Caubère a toujours considéré André Benedetto, décédé il y a deux ans en plein Festival, comme une sorte de maître. Le spectacle qu’il donne chaque soir dans son théâtre est sans conteste, un très bel hommage à l’immense poète et homme de théâtre que fut et reste Benedetto dont on peut voir le portrait dessiné par Ernest Pignon Ernest dans toutes les rues de la ville.André Benedetto en son Théâtre des Carmes, depuis le début des années 1960, c’est un peu l’histoire même du Festival d’Avignon. Depuis Jean Vilar dont il fut assistant en 1958, le dernier Festival de Gérard Philipe jusqu’au 13 juillet 2009, date de son décès, en passant par 1966 où il créa Statues, cette magnifique pièce réflexion sur le théâtre qui, sans qu’il l’ait voulu, lança ce qui allait devenir au fil des années le Off, bien d’autres événements ont marqué Avignon. C’est parmi ces événements que Philippe Caubère a recherché différents textes qui sont autant de jalons de cette vie en poésie et en théâtre... Des dizaines de pièces, un premier recueil de poèmes brûlants Urgent crier qui donne son titre au spectacle divers écrits théoriques ou politiques...C’est avec l’évocation de "Jean Vilar acteur-sud" que Caubère entame cette marche à la rencontre d’André Benedetto. Vilar, directeur du Festival, mais d’abord et surtout un acteur... et un acteur du Sud. Seul un acteur pouvait prendre l’initiative de créer, en 1947, cette "Semaine d’art en Avignon" qui devait devenir "Festival d’art dramatique".Philippe Caubère, acteur-sud lui aussi, nous livre ici, avec les paroles écrites d’André Benedetto, une méditation profonde et puissante sur la nature de l’acteur, de l’acteur méditerranéen... en évoquant aussi Raimu... et l’acteur coincé, fait comme un rat, l’acteur halluciné. L’acteur Vilar qui, un jour, encore jeune (51 ans) décide d’arrêter de jouer. Pourquoi ?Et Antonin Artaud, fils de Marseille, homme du Sud lui aussi, celui qui a voulu porter la peste dans le cur du théâtre... la peste comme remède radical... Et dont on n’a pas fini de sonder l’uvre... Artaud le plongeur, Artaud le shaman, Artaud le momo... des phrases magnifiques certainement parmi les plus belles, les plus fortes jamais écrites sur Artaud. Des phrases qui n’en sont pas vraiment parce que sans aucune ponctuation, sans points ni virgules, les mots brûlants d’André Benedetto se suffisant à eux-mêmes.Une évocation fervente de ce grand critique de théâtre que fut Gilles Sandier, mort trop tôt, qui avait accompagné André Benedetto et son théâtre pendant plusieurs années. Et ces conseils aux techniciens donnés avec l’humour qui le caractérisait... avec une exigence bienveillante de rester toujours au service du texte. Une brève mais nécessaire respiration avant de laisser la place aux imprécations magnifiques et ce salut à toute la "beat generation"... Ici, "beat" étant tout à fait le contraire de "béat" !...1968, mai 1968, et ce mois de juillet 1968, un Festival de sombre mémoire où une centaine de contestataires entre guillemets avaient, sans le savoir pour la majorité d’entre eux, été dépêchés sur Avignon, avec la bénédiction d’une droite trop bien remise sur ses pieds, manipulés par des agitateurs professionnels, venus au Festival d’Avignon pour "déboulonner Vilar". Le bilan de tout cela ? Pour André Benedetto, ce sera ce formidable poème accusateur que Caubère a su bien mettre en exergue car il se suffit à lui-même... ce poème écrit le 29 juillet 1968 et dont le titre même résume le tout comme une évidence (je le sais : j’y étais !) "Je n’ai vu que des flics" !Oh ! Pas seulement des flics en uniforme ou même en civil... mais les flics de l’intelligence, les plus sournois, ceux qui sont tapis en permanence entre nos circonvolutions cervicales et dans nos consciences... en catimini, toujours prêts à surgir !Retour au théâtre avec ce court texte : Pourquoi je joue... dans lequel André Benedetto se demande d’où peut bien surgir chez lui et certains autres cette envie de monter sur un tréteau et de se montrer et prendre la parole... ou encore : le théâtre comme thérapie, tant pour l’acteur que pour le spectateur venu le voir et l’entendre... Après quoi, on se sent un peu meilleur...Peut-être, ceux qui, comme moi et bien d’autres, ont longuement connu et fréquenté André Benedetto et ont apprécié ses très grandes qualités humaines, son amitié, pourront-ils être gênés par ce mimétisme dont fait preuve Philippe Caubère pendant tout le spectacle... arrivant parfois à retrouver ses inflexions de voix, son timbre de voix à travers l’accent méditerranéen qu’ils partagent tous deux...Je pense néanmoins que cet Urgent crier théâtral, pour tous ceux, toutes celles, qui n’ont pas connu le poète, l’acteur Benedetto, ne connaissent pas encore son uvre, a une valeur inestimable. Et c’est un vrai spectacle dans lequel, lumières, musique, jeu d’acteur sont présents en permanence. En somme, un véritable événement !
Henri Lepine
24/07/2011

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