EN TOURNÉE
À PARIS
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Klaxon, trompettes... et pétarades
de Dario Fo, Marie-France Sidet
Mise en scène de Marc Prin
Avec Anne Dupuis, Céline Dupuis, Gérald Cesbron, Milena Esturgie, Gilles Ostrowsky
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Du 18/11/2010 au 30/11/2010
Du mardi au samedi à 20h30, dimanche à 15h30.
Nanterre-Amandiers
7, avenue Pablo Picasso
92000 NANTERRE
01 46 14 70 00
Site Internet
Klaxon, trompettes... et pétarades, une farce sociale et politique de l'Italie des années 1970-1980.
Quand Dario Fo écrit Clacson, trombette e pernucchi en 1981, l'Italie sort d'une crise marquée par une décennie de terrorisme, sur fond de crise politique et économique. Face à cet état de fait décadent, le climat social purulent endigue le pays dans un malaise profond.L'Italie, l'autre pays de l'automobile localisé à Turin avec la célèbre marque à quatre lettres Fiat , a inspiré l'auteur éponyme d'écrire une pièce contextuelle, narrant les travers d'un grand patron de l'industrie locale et internationale en parallèle de la modeste vie d'un ouvrier de son groupe. Gianni Agnelli sut faire de Fiat la plus importante entreprise d'Italie. La Fiat 500 était l'ambassadrice de la dolce vita sur les routes italiennes, un parfum de romantisme à l'essence Agnelli.L'histoire de Klaxon, trompettes... et pétarades : Antonio, ouvrier à l'usine Fiat de Turin, se promène au volant de sa 132 sur les faubourgs extérieurs de la capitale du Piémont. Soudain, un effroyable accident se produit sous ses yeux. Témoin de ce drame de la route, il cherche à venir en aide aux personnes incarcérées dans le véhicule en proie aux flammes. La plupart des victimes meurent asphyxiées.Bravant le danger, il parvient à en extraire une seule, déjà bien défigurée. D'un geste salvateur pour la protéger, il la recouvre de sa veste. Illico presto, il l'amène du mieux qu'il peut dans sa 132 à l'hôpital le plus proche. Il y a urgence, la victime n'est pas belle à regarder. Le personnel de l'hôpital intervient immediatamente, la victime est conduite à toute vitesse au bloc opératoire. Chirurgiens, médecins et infirmiers travaillent avec cautela et minuziosamente, les brûlures ont anéanti le visage de cet homme. Heureusement, il y avait des papiers d'identité dans la poche de la veste. Pour recréer une plastique faciale, une photo a servi de modèle pour redonner vie à ce visage.L'opération s'est parfaitement bien déroulée. Sa femme peut venir le reconnaitre sans crainte. Rosa, le tempérament latin sous une robe à fleurs, arrive circonspecte devant son mari couvert de bandelettes, une momie sur chaise roulante. "Mon Dieu, mon Dieu, qu'avez-vous fait de mon Antonio !"Vous l'avez bien compris, en lieu et place d'Antonio, la victime de l'accident de la circulation n'est autre que le patron de Fiat, Gianni Agnelli. La chirurgie réparatrice s'est fixée sur la photo des papiers d'identité retrouvés dans la poche de la veste. Sauf que cette veste appartient à Antonio, l'ouvrier de l'usine Fiat de Turin...A cette heure, l'incongruité de la situation n'a pas encore alarmé la presse. L'industriel se réveille hagard et furibond. Ses yeux cherchent à exprimer ce qu'il ne peut pas dire. L'orthophoniste s'applique à lui faire répéter des sons, puis des mots imprononçables. Dire "canard d'eau" lui parait insurmontable. Il ne reconnait même pas Rosa, sa tendre moitié émotive. Par contre, ses mains s'agitent avec désinvolture à l'entrée de Lucia, la petite garce. Peu de temps après, la presse italienne annonce en toutes lettres le kidnapping du patron de Fiat. Le Corriere della serra indique avec assurance que Gianni Agnelli a été enlevé par des terroristes. Le bel Antonio, modeste ouvrier à l'usine Fiat de Turin, est en photo dans le journal. Il était présent au moment des faits, occupé à surveiller le bon déroulement des opérations. Désormais, sa tête est mise à prix ; il est catalogué dans l'album de familles des dangereux criminels recherchés par les polices du pays.Tout ça n'est que pure calomnie. Antonio, c'est un courageux ouvrier qui a fait preuve de civisme en intervenant sur le lieu de l'accident pour secourir le blessé. Acculé, il se voit contraint de fuir et de se cacher car il a sa conscience, la conscience d'un honnête homme qui n'a fait que son devoir.Il n'est pas facile de vivre avec le visage d'un autre qui n'est pas mort et lequel vous a sauvé la vie. Une ambiguité, fruit d'une confusion d'identité, aboutissant à la création physique d'un sosie. S'ensuivent, dès lors, une profusion de quiproquos rocambolesques dans lesquels la famille et la politique mélangent étroitement les genres.Klaxon, trompettes... et pétarades, une satyre sociale menée à la vitesse d'une chaîne de production industrielle. Successions de gags ciselés respectant la trame de la comédie exprimée dans le texte, effets de surprises instantanés. Ces moments de délire ne se décrivent pas, il faut les voir pour les apprécier. Une subtilité du metteur en scène.La mécanique de la mise en scène de Marc Prin, un clin d'il au film Les Temps modernes de Charlie Chaplin, insouciant et généreusement désinvolte, qui côtoie le burlesque de Buster Keaton dans Le Mecano de La "General". Marc Prin, le talent épuré d'un metteur en scène bien dans son époque, l'étoffe d'un Grand Metteur en scène. Félicitations.Les comédiens, tels des pantins articulés et remontés à l'aide d'une clé dans le dos, s'agitent à bon escient en tout sens, passent d'une situation à l'autre avec artifice. L'interprétation des artistes est remarquable, certains endossant plusieurs personnages. Un joli point d'exclamation adressé à Milena Esturgie (Lucia et la juge), Anne Dupuis (le médecin), Gérald Cesbron (le commissaire). Deux jolis points d'exclamation adressés à Gilles Ostrowsky (Antonio et le sosie) et à Céline Dupuis (Rosa).Décors, costumes, postiches et maquillages s'harmonisent avec bonheur dans cette farce, un régal grandeur nature pour les yeux. Klaxon, trompettes... et pétarades, une heure et quarante-cinq minutes d'intensité, un feu d'artifice théâtral servi par une mise en scène géniale et d'excellents comédiens, associé à la volupté du texte de Dario Fo.Cette maxime de Sacha Guitry pour conclure cette magnifique représentation théâtrale : "Il y a certaines choses que j'ai faites parce que je savais qu'elles seraient amusantes à raconter".
Philippe Delhumeau
09/03/2013
![Affiche](./index_files/bando-alaffiche.png)
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de Lionel Damei
Mise en scène de Lionel Damei
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L'avis de Geneviève Brissot
Atelier 44
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AVIGNON
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Dansong
de Lionel DameiMise en scène de Lionel Damei
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