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Trahisons
de Harold Pinter
Mise en scène de Mitch Hooper, Pauline Klein
Avec Alexis Victor, Anatole de Bodinat (en alternance), Delphine Lalizout, Sacha Petronijevic, Hervé Masquelier, Rodolphe Delalaine (alternance)
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Du 15/09/2010 au 31/10/2010
Du mardi au samedi à 20h, dimanche à 17h.
Lucernaire
53 Rue Notre-Dame des Champs
75006 PARIS
Métro Vavin, Notre-Dame des Champs, Montparnasse Bienvenüe
01 45 44 57 34
Amour, sexe, mensonge et trahison sur l'ardoise de l'amitié
Trahisons s'inscrit dans la tradition des pièces écrites par Harold Pinter, une situation banale du quotidien qui invitent à découvrir les revers du décor et des personnages qui la compose.
C'est à la suite d'une liaison amoureuse extra-conjugale que Pinter eut l'idée de raconter ce moment d'égarement qui marqua d'une ombre sa vie privée.Le théâtre de ce dramaturge britannique est conçu pour un public participatif. A ce public d'inventer la suite de l'histoire, car Pinter n'use pas sa plume dans de longs dialogues fastidieux. Economie de mots oblige, la mise en scène se découpe par de brefs intermèdes silencieux plongés dans une semi-obscurité.Le décor, l'intérieur d'un café composé dans sa plus simple expression d'une table et deux chaises. Un homme et une femme se retrouvent après plusieurs années de silence. Que s'est-il passé entre eux ? L'expression de complaisance "Comment ça va ?" est déclinée en autant de fois qu'elle peut l'être selon la situation : "ça va" ou "tu vas bien" ou "tu as l'air d'aller bien". Les réponses suivent mécaniquement l'engrenage de ces questions posées quand on ne sait pas quoi pas dire après une longue absence.
Les formalités des retrouvailles cessées, les langues commencent à se délier. L'un demande à l'autre s'il se rappelle les bons moments vécus à tel ou tel endroit. Entre un petit rire hypocrite qui en dit long et des regards faisant mine d'être en accord avec les aventures jadis soulevées dans cette rencontre, la franchise n'est pas au rendez-vous.Toute une vie passée en revue : la naissance de leurs enfants respectifs, leur âge aujourd'hui, les pleurs et les craintes nocturnes soulagés par des gestes rassurants liés à des paroles douces. Un album de souvenirs étalé carte sur table dans lequel apparaissent des cases blanches sans nom. A aucun moment, ils ne font allusion à leur conjoint respectif. Alors que...Changement de décor, la scène plongée dans l'obscurité, les comédiens s'éclipsent de part et d'autre. La lumière éclaire l'intérieur d'un appartement soft et humblement meublé, un lit contre le mur de gauche, une table au centre, un fauteuil à droite. Il s'agit d'un petit nid d'amour secrètement loué à l'année. Un lieu de rencontres pour des après-midis interminables, un lieu où les échanges riment avec amour passion amour physique. Que de délicieux moments passés ici en coulisse d'une vie ordinaire où la routine installée une bonne fois pour toute ne laisse pas de place à l'imprévue.Pourtant, le dénicheur de romanciers et la galeriste ne se sont ni privés, ni lassés de ces épisodes intimes. Leurs conjoints respectifs sont à des lieux de se douter de ce qu'ils apprendraient un jour. L'heure n'est plus à la folâtrerie, les amours passés par ici ne repasseront plus par là.Nouveau changement de décor, pénombre, disparition des deux protagonistes. Une nouvelle tête s'invite sur la scène. Il s'agit de l'éditeur, le meilleur ami de l'agent d'auteurs, et mari à plein temps de la galeriste. Commence dès lors un canevas tissé des intrigues de la vie conjugale, un patchwork étincelant de quiproquos, une passementerie couverte d'un tissus de mensonges. Quand l'art et la manière s'en mêlent, ce jeu de l'amour et du hasard peut continuer encore longtemps. Jusqu'au jour où l'éditeur apprend par une terce personne que sa femme le trompe allègrement avec son meilleur ami.De nouveau, décor bistrot et conversations entre les deux très bons copains qui ne s'osent pas à poser le sujet sur la table. Qui a trompé qui ?Trahisons est une succession de situations aussi inattendues les unes que les autres. L'atmosphère dans ce huis-clos alterne entre lourdeur et fragilité, tension et émotion, amitié et raillerie. La mise en scène de Mitch Hooper laisse planer l'incertitude quant à la véritable identité des personnages dans l'évolution de la pièce. Les masques tombent-ils vraiment à la fin ?L'écriture stylisée de Pinter sensibilise le public car les réparties sont courtes et incisives. Par moment, les mots se télescopent en un dérapage verbal, l'argot se glisse entre deux expressions. L'implication des comédiens, une tranche de vie très contemporaine car tout le monde se reconnait dans l'un d'eux. Les comédiens jouent juste, sans à-coups, un brio d'intelligence et d'efficacité.
C'est à la suite d'une liaison amoureuse extra-conjugale que Pinter eut l'idée de raconter ce moment d'égarement qui marqua d'une ombre sa vie privée.Le théâtre de ce dramaturge britannique est conçu pour un public participatif. A ce public d'inventer la suite de l'histoire, car Pinter n'use pas sa plume dans de longs dialogues fastidieux. Economie de mots oblige, la mise en scène se découpe par de brefs intermèdes silencieux plongés dans une semi-obscurité.Le décor, l'intérieur d'un café composé dans sa plus simple expression d'une table et deux chaises. Un homme et une femme se retrouvent après plusieurs années de silence. Que s'est-il passé entre eux ? L'expression de complaisance "Comment ça va ?" est déclinée en autant de fois qu'elle peut l'être selon la situation : "ça va" ou "tu vas bien" ou "tu as l'air d'aller bien". Les réponses suivent mécaniquement l'engrenage de ces questions posées quand on ne sait pas quoi pas dire après une longue absence.
Les formalités des retrouvailles cessées, les langues commencent à se délier. L'un demande à l'autre s'il se rappelle les bons moments vécus à tel ou tel endroit. Entre un petit rire hypocrite qui en dit long et des regards faisant mine d'être en accord avec les aventures jadis soulevées dans cette rencontre, la franchise n'est pas au rendez-vous.Toute une vie passée en revue : la naissance de leurs enfants respectifs, leur âge aujourd'hui, les pleurs et les craintes nocturnes soulagés par des gestes rassurants liés à des paroles douces. Un album de souvenirs étalé carte sur table dans lequel apparaissent des cases blanches sans nom. A aucun moment, ils ne font allusion à leur conjoint respectif. Alors que...Changement de décor, la scène plongée dans l'obscurité, les comédiens s'éclipsent de part et d'autre. La lumière éclaire l'intérieur d'un appartement soft et humblement meublé, un lit contre le mur de gauche, une table au centre, un fauteuil à droite. Il s'agit d'un petit nid d'amour secrètement loué à l'année. Un lieu de rencontres pour des après-midis interminables, un lieu où les échanges riment avec amour passion amour physique. Que de délicieux moments passés ici en coulisse d'une vie ordinaire où la routine installée une bonne fois pour toute ne laisse pas de place à l'imprévue.Pourtant, le dénicheur de romanciers et la galeriste ne se sont ni privés, ni lassés de ces épisodes intimes. Leurs conjoints respectifs sont à des lieux de se douter de ce qu'ils apprendraient un jour. L'heure n'est plus à la folâtrerie, les amours passés par ici ne repasseront plus par là.Nouveau changement de décor, pénombre, disparition des deux protagonistes. Une nouvelle tête s'invite sur la scène. Il s'agit de l'éditeur, le meilleur ami de l'agent d'auteurs, et mari à plein temps de la galeriste. Commence dès lors un canevas tissé des intrigues de la vie conjugale, un patchwork étincelant de quiproquos, une passementerie couverte d'un tissus de mensonges. Quand l'art et la manière s'en mêlent, ce jeu de l'amour et du hasard peut continuer encore longtemps. Jusqu'au jour où l'éditeur apprend par une terce personne que sa femme le trompe allègrement avec son meilleur ami.De nouveau, décor bistrot et conversations entre les deux très bons copains qui ne s'osent pas à poser le sujet sur la table. Qui a trompé qui ?Trahisons est une succession de situations aussi inattendues les unes que les autres. L'atmosphère dans ce huis-clos alterne entre lourdeur et fragilité, tension et émotion, amitié et raillerie. La mise en scène de Mitch Hooper laisse planer l'incertitude quant à la véritable identité des personnages dans l'évolution de la pièce. Les masques tombent-ils vraiment à la fin ?L'écriture stylisée de Pinter sensibilise le public car les réparties sont courtes et incisives. Par moment, les mots se télescopent en un dérapage verbal, l'argot se glisse entre deux expressions. L'implication des comédiens, une tranche de vie très contemporaine car tout le monde se reconnait dans l'un d'eux. Les comédiens jouent juste, sans à-coups, un brio d'intelligence et d'efficacité.
Philippe Delhumeau
05/10/2010
![Affiche](./index_files/bando-alaffiche.png)
AVIGNON
Théâtre du Balcon
de Jean-Baptiste Barbuscia
Mise en scène de Serge Barbuscia
Pierre creuse, oui il creuse un fossé, pour qui ? pourquoi ? il ne le sait pas lui-même mais il creuse, aidé d'un moussaillon, Mousse, un ancien sans-papier. Puis vient Amel qui elle, veut reboucher le fossé. Trois personnages que tout oppose, qui veulent avoir raison, qui n'arrivent...
L'avis de Geneviève Brissot
Théâtre du Balcon
![](../img-article/Yeyeve_4QCVQK.jpg)
AVIGNON
![](../img/t.gif)
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![](../img/t.gif)
Le Fossé
de Jean-Baptiste BarbusciaMise en scène de Serge Barbuscia
Pierre creuse, oui il creuse un fossé, pour qui ? pourquoi ? il ne le sait pas lui-même mais il creuse, aidé d'un moussaillon, Mousse, un ancien sans-papier. Puis vient Amel qui elle, veut reboucher le fossé. Trois personnages que tout oppose, qui veulent avoir raison, qui n'arrivent...
L'avis de Geneviève Brissot