Ne dit-on pas que les Méditerranéens sont de véritable "bavards" ? Les Espagnols tout particulièrement ? Et bien, c’est un peu ce que dénonce Offenbach dans son opérette en deux actes, Les Bavards. La scène se passe en Espagne justement. Sarmiento, un homme de la classe moyenne, est marié à Béatrix, une femme très bavarde. Son rêve le plus absolu ? Réussir à la faire taire !... Mais comment ? Roland ! Roland, un homme criblé de dettes, amoureux de sa nièce et au débit de paroles qui n’a rien à envier à celui de sa femme, semble être la solution !L’intrigue est posée. Et c’est partit pour 1h10 de spectacle où chant lyrique et jeu théâtral se mélangent avec beaucoup d’équilibre et de subtilité.Cette opérette dépoussiérée par le metteur en scène Ned Grujic est admirablement servie ; quatre comédiens-chanteurs et un pianiste aussi talentueux les uns que les autres. C’est drôle, léger et chantant.Un petit bol de fraîcheur bien agréable en cet Avignon 2010 aux températures très élevées. Un spectacle des temps anciens résolument et intemporellement ancré dans la modernité qui ravira vos oreilles et votre petit cœur. C’est frais, épicé et coloré comme la cuisine du soleil. A consommer sans modération.