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Collision
de Francis Farley
Mise en scène de Francis Farley
Avec Ann Pradal, Céline Lo Presti, Isabelle Jeanbrau
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Du 04/05/2010 au 05/06/2010
Du mardi au samedi à 21h30.
Théâtre Essaïon
6, rue Pierre-au-Lard
75004 PARIS
Métro Hôtel-de-ville ou Rambuteau
01 42 78 46 42
Site Internet
Famille, famille, quand tu nous tiens, les liens du coeur se nouent et se dénouent de mille noeuds.
Collision, une nouvelle création théâtrale présentée au théâtre de l'Essaion, écrite par Francis Farley. L'auteur de la pièce aurait pu être instigateur de l'émission culte La Tête et les Jambes. Francis Farley voue sa vie à sa famille, d'ailleurs Collision est une affaire de famille au sens noble et large du terme, au sport et s'adonne à l'écriture méticuleuse de plusieurs volumes sur l'histoire de la Guerre de cent ans. Sa plume ne demeure pas en reste ; n'écrit-il pas des romans qui lui vaudront la reconnaissance de ses pairs et la distinction par la remise de plusieurs prix littéraires.Francis Farley, la discrêtion l'habille élégamment à l'instar de sa plume qui fait couler l'encre pour calligraphier une jolie prose sur la page blanche... côté scène. Rideau.Une jeune fille assise dans un coin, les yeux sombres regardent le flou et l'incompréhension de la cellule où elle a été conduite par les keufs hier soir. Ses cheveux, coiffés de la veille, masquent un visage las de cette garde-à-vue inattendue.
Derrière les barreaux espace de liberté un homme d'une quarantaine d'année, l'apparence physique d'une nuit mouvementée, la mine obscurcie d'un vieux rasage, la bouche entrouverte, cherche avec hésitation ses mots. Attendri, il jette avec compassion un il en direction de la retenue.Des mots prononcés dans l'embarras de la situation meublent le silence de ce huit-clos. L'homme (Yann Pradal) a été convoqué au commissariat car sa fille (Céline Lo Presti) a fait l'objet d'une arrestation la veille dans un square parisien. Une garde-à-vue pour avoir fumé des joints et surtout pour avoir trouvé dans ses poches, lors de la fouille règlementaire de ses vêtements, quelques barrettes d'herbe.C'est dans un bistrot au coin de la rue qu'ils font connaissance ou plus exactement il s'agit d'une reconnaissance, assis devant un demi pour elle et un petit noir pour lui. Les propos moussent et fument de l'âpreté des retrouvailles père-fille. De dire qu'il a abandonné sa fille alors qu'elle n'était âgée que de 4 ans. Aujourd'hui, elle est presque majeure... dans quinze jours. Une longue déambulation s'ouvre sur cette journée particulière qui se poursuivra tard dans la nuit jusqu'au petit matin.Dans ce modeste café de quartier, la jeune fille questionne son père, à propos de son passé amoureux avec Alice, sa mère. Comme une nouvelle fuite en avant, il joue le déni à répondre aux sollicitations de sa fille. Il défend sa position de mari rejeté et trompé en âme et conscience par l'adultère de sa femme, son ex-femme. Le divorce a eu raison de leur vie commune et a laissé sur le seuil de l'enfance une môme, trop petite pour être complice et victime de la bêtise de ses parents.Depuis, sa fille, il ne l'a revu que pour ses 12 ans, le jour son anniversaire. Fière de la présence de son papa, elle se faisait une joie parallèle de montrer aux copines du collège, le mp3 offert à l'occasion. Bonheur de courte durée car le père sous l'emprise de l'alcool a laissé l'image d'un homme qu'elle ne connaissait pas, pas de cette façon, ni dans cet état.Six ans ont passé, sont passés incognito où la raison de l'absence du père rêvé a fait place à un vide familial concentré sur Alice, la mère et la fille. Un petit noyau au centre d'un fruit à la peau couverte de pics et déconvenues, amour et sensibilité. Du bistrot où une inconnue est venue interrompre leurs débats, ils arrivent sur les bords de la Seine, quelque part sur les quais de Paris. De confidences suées à la salive d'un passé difficile à remonter à la surface, la fille poursuit, dans un long conciliabule, la recherche de sentiments qu'auraient pu éprouvé cet homme à son attention.A maintes reprises, elle essaie de mettre bas l'agonie générée par le passé insoucieux de son père. Il continue de se poser en victime, il n'a pas encore fait le deuil du divorce. Du courage, il n'en témoigne pas des masses à battre le fer, rouge comme le sang de la colère qui circule dans les veines de la vie de sa fille.L'étrangère du matin apparait de nouveau sur la scène, au milieu de ce duo recomposé par les hasards de la vie... enfin peut-être. Elle (Isabelle Janbrau) préempte une perte de la mémoire soudaine, à ne plus savoir son nom, ni d'où elle vient, ni ce qu'elle est. Une collision émerge dans le duo familial en doute à une quête de sentiment et d'un amour paternel au visa expiré et avec cette femme en proie à sa conscience qui fuit le présent.Collision, une pièce contextuellement sociale et urbaine, mise en scène avec tact et sérieux par rapport au thème évoqué, un décor sobre, un jeu de lumières constant mettant en valeur les passages noircis par ce psycho-test des retrouvailles familiales, la musique de fond, une fin de nuit jazz-club mêlée de blues, d'alcool, de volutes de fumée d'une vie consumée, un trottoir pour accueillir les derniers badauds comme cette étrangère venue de nulle part.Le réalisme de cette pièce est porté avec brio par Yann Pradal, excellent dans le rôle du père absent et victime de sa condition d'alcoolique en repenti, Céline Lo Presti, belle et brillante en jeune fille perdue dans le marasme embryonnaire d'une famille décousue et en quête de sensibilité pour ce père et Isabelle Janbrau interprétant avec gravité et désinvolture la femme égarée dans le labyrinthe de sa personnalité.Collision, une pièce qui rend la monnaie, la monnaie de la vérité à la vie.
Derrière les barreaux espace de liberté un homme d'une quarantaine d'année, l'apparence physique d'une nuit mouvementée, la mine obscurcie d'un vieux rasage, la bouche entrouverte, cherche avec hésitation ses mots. Attendri, il jette avec compassion un il en direction de la retenue.Des mots prononcés dans l'embarras de la situation meublent le silence de ce huit-clos. L'homme (Yann Pradal) a été convoqué au commissariat car sa fille (Céline Lo Presti) a fait l'objet d'une arrestation la veille dans un square parisien. Une garde-à-vue pour avoir fumé des joints et surtout pour avoir trouvé dans ses poches, lors de la fouille règlementaire de ses vêtements, quelques barrettes d'herbe.C'est dans un bistrot au coin de la rue qu'ils font connaissance ou plus exactement il s'agit d'une reconnaissance, assis devant un demi pour elle et un petit noir pour lui. Les propos moussent et fument de l'âpreté des retrouvailles père-fille. De dire qu'il a abandonné sa fille alors qu'elle n'était âgée que de 4 ans. Aujourd'hui, elle est presque majeure... dans quinze jours. Une longue déambulation s'ouvre sur cette journée particulière qui se poursuivra tard dans la nuit jusqu'au petit matin.Dans ce modeste café de quartier, la jeune fille questionne son père, à propos de son passé amoureux avec Alice, sa mère. Comme une nouvelle fuite en avant, il joue le déni à répondre aux sollicitations de sa fille. Il défend sa position de mari rejeté et trompé en âme et conscience par l'adultère de sa femme, son ex-femme. Le divorce a eu raison de leur vie commune et a laissé sur le seuil de l'enfance une môme, trop petite pour être complice et victime de la bêtise de ses parents.Depuis, sa fille, il ne l'a revu que pour ses 12 ans, le jour son anniversaire. Fière de la présence de son papa, elle se faisait une joie parallèle de montrer aux copines du collège, le mp3 offert à l'occasion. Bonheur de courte durée car le père sous l'emprise de l'alcool a laissé l'image d'un homme qu'elle ne connaissait pas, pas de cette façon, ni dans cet état.Six ans ont passé, sont passés incognito où la raison de l'absence du père rêvé a fait place à un vide familial concentré sur Alice, la mère et la fille. Un petit noyau au centre d'un fruit à la peau couverte de pics et déconvenues, amour et sensibilité. Du bistrot où une inconnue est venue interrompre leurs débats, ils arrivent sur les bords de la Seine, quelque part sur les quais de Paris. De confidences suées à la salive d'un passé difficile à remonter à la surface, la fille poursuit, dans un long conciliabule, la recherche de sentiments qu'auraient pu éprouvé cet homme à son attention.A maintes reprises, elle essaie de mettre bas l'agonie générée par le passé insoucieux de son père. Il continue de se poser en victime, il n'a pas encore fait le deuil du divorce. Du courage, il n'en témoigne pas des masses à battre le fer, rouge comme le sang de la colère qui circule dans les veines de la vie de sa fille.L'étrangère du matin apparait de nouveau sur la scène, au milieu de ce duo recomposé par les hasards de la vie... enfin peut-être. Elle (Isabelle Janbrau) préempte une perte de la mémoire soudaine, à ne plus savoir son nom, ni d'où elle vient, ni ce qu'elle est. Une collision émerge dans le duo familial en doute à une quête de sentiment et d'un amour paternel au visa expiré et avec cette femme en proie à sa conscience qui fuit le présent.Collision, une pièce contextuellement sociale et urbaine, mise en scène avec tact et sérieux par rapport au thème évoqué, un décor sobre, un jeu de lumières constant mettant en valeur les passages noircis par ce psycho-test des retrouvailles familiales, la musique de fond, une fin de nuit jazz-club mêlée de blues, d'alcool, de volutes de fumée d'une vie consumée, un trottoir pour accueillir les derniers badauds comme cette étrangère venue de nulle part.Le réalisme de cette pièce est porté avec brio par Yann Pradal, excellent dans le rôle du père absent et victime de sa condition d'alcoolique en repenti, Céline Lo Presti, belle et brillante en jeune fille perdue dans le marasme embryonnaire d'une famille décousue et en quête de sensibilité pour ce père et Isabelle Janbrau interprétant avec gravité et désinvolture la femme égarée dans le labyrinthe de sa personnalité.Collision, une pièce qui rend la monnaie, la monnaie de la vérité à la vie.
Philippe Delhumeau
15/05/2010
![Affiche](./index_files/bando-alaffiche.png)
AVIGNON
Théâtre de l'Oulle
de Hakim Djaziri
Mise en scène de Hakim Djaziri
Ahlam est retrouvée morte dans sa baignoire, après avoir été torturée par son mari le 17 avril 2010. Sa sur entreprend une enquête auprès des instances qui restent muettes. Elle va bousculer tout ce monde pour enfin avoir raison sur la justice, et faire condamner l'état pour non...
L'avis de Geneviève Brissot
Théâtre de l'Oulle
![](../img-article/Yeyeve_W6LTGR.jpg)
AVIGNON
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Elle ne m'a rien dit
de Hakim DjaziriMise en scène de Hakim Djaziri
Ahlam est retrouvée morte dans sa baignoire, après avoir été torturée par son mari le 17 avril 2010. Sa sur entreprend une enquête auprès des instances qui restent muettes. Elle va bousculer tout ce monde pour enfin avoir raison sur la justice, et faire condamner l'état pour non...
L'avis de Geneviève Brissot