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Et si on simplifiait
de Bernard Fripiat
Mise en scène de Nadine Malot
Avec Carine Coulombel, Bernard Fripiat
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Jusqu'au 19/05/2010
Mercredi à 21h30.
Laurette Théâtre
36, rue Bichat
75010 PARIS
0899 15 37 16 (1,35€ par appel + 0,34€/min)
Site Internet
Si grand-mère sait faire un bon café, Grammaire sait aussi faire les yeux mollets... à l'orthographe.
Bienvenue chez Laurette. Chez Laurette, les mots sont à la fête. Chez Laurette, l'orthographe se déguste comme un plat de paupiettes. Chez Laurette, Et si on simplifiait la langue, ce serait chouette.Pour commencer, il est remis au public un formulaire "En orthographe, vous êtes plutôt Gwendoline ou Nestor" ? Surprise, surprise, faites appel à vos connaissances élémentaires pour répondre aux sept questions portant sur l'orthographe. Si vous obtenez une note comprise entre 0 et 3, il est clair que vous vous posez définitivement du côté de Gwendoline. Pour le moment, encapuchonnez vos stylos et vous en saurez davantage dans peu de temps. Par contre, si vos réponses s'évaluent sur une échelle de 4 à 6, félicitations vous louera de sa voix de stentor, Nestor. Les mots correctement orthographiés, vous en faites votre cheval de Troyes.L'orthographe, c'est comme le téléphone à fil, il faut les mettre à la page. Aujourd'hui, l'ordinateur sait tout faire. Tenez par exemple, vous rédigez un texte en tapant machinalement sur les touches du clavier. Si vous avez toujours été un cancre en français, la touche F7 vous aide à corriger les mots mal orthographiés. En plus, comme l'ordinateur est un outil intelligent, il vous propose le même mot au singulier ou au pluriel. Cliquer sur le terme exact devient un jeu d'enfant. Alors, pourquoi se creuser le cerveau puisque l'ordinateur le fait à notre place. Il remplace également le bon vieux combiné à fil. Rien de plus facile, un casque avec micro incorporé connecté au PC, vous communiquez en direct avec votre interlocuteur et vous avez aussi la possibilité de le voir à l'écran. Elle n'est pas simplifiée la vie !Gwendoline, la jeune et jolie secrétaire remplaçant la précédente qui avait officié trente années durant dans le bureau de Nestor, l'empreinte des fesses moulées dans le siège, en mémoire. Dans le siège, pas exactement ; plutôt dans le lit, épisode lubrique d'un instant d'égarement, un sacerdoce sexuel en prélude à un lucernaire dévoyé. Si mademoiselle sentait que ça la chatouille, sa fille s'en dépatouille pas trop mal pour huit mille neuf cent cinquante euro par mois.Aujourd'hui est un grand jour. L'éditeur a enfin publié le livre de Nestor ; le livre, un vain mot, une uvre littéraire digne d'être posée dans la bibliothèque à côté des Rousseau, Voltaire, Zola, Hugo, Villon, Descartes. Un bémol, une faute d'orthographe royale illustre la première de couverture. Nestor n'en reste pas en tort et vocifère toute sa colère à l'éditeur, malheur. Une uvre traitant de la complexité de la langue française à l'employer correctement à l'écrit, imprimée avec une faute d'orthographe, c'est insensé. Gwendoline n'en a que faire et essaie de dédramatiser la situation, "Une faute d'orthographe, ce n'est pas la fin du monde".De toute façon, si un jour vous rencontrez sa mère, elle vous dira : "Ma fille, elle me fatigue ; j'irai mieux quand elle me quittera". Ah Gwendoline, que vous êtes mignonne de bien peu considérer des choses dont vous ne faites pas cas. Agréable vous est de penser que la grammaire et l'ensemble des règles qui régissent la langue française mérite que vous vous y arrêtiez un moment. Gwendoline s'en occupe, Nestor au clavier. Venez et vous entendrez.Nestor s'en va en guerre contre la sainte académie des Immortels fondée par le Cardinal de Richelieu. N'ont-ils pas décidé, d'un commun accord, que désormais euro s'accorderait avec le nombre le précédant ; donc euro prendra un S au pluriel. "Vous vous rendez compte, un S à euro, en Italie, ils écriront euri, en Grèce, eura et mon dieu en Lituanie." "Et dieu, La Lituanie."Et si on simplifiait est interprétée par Carine Coulombel, une belle colombe qui joue avec justesse cette secrétaire insouciante. Carine, la jeunesse à fleur de scène, une talentueuse comédienne à l'expérience déjà prononcée. Une petite perle de bonheur à voir. Bernard Fripiat incarne, en mentor et en conquistador, un Nestor à la voix de stentor. Bernard, une présence généreuse, le ton débonnaire et rigoureux, occupe tout l'espace scénique qui lui est offert ; un vrai comédien doté de sympathie et de sincérité. Nadine Malot, une Dame de Théâtre douée de talents multiples, a insufflé dans la mise en scène de cette comédie, deux courants académiques littéralement aux antipodes : la séculaire conservation et pérennisation de la langue française défendues institutionnellement par les Immortels et un regard de l'intérieur sur la customisation du français retraduit par l'ordinateur.Etat de fait reste-t-il de constater que l'enseignement du français se meurt dès son apprentissage à l'école élémentaire. Les enfants n'apprenant plus à lire, l'orthographe évolue avec les codes du langage écrit dans les SMS et autres textos. Le dictionnaire, il y a belle lurette qu'il ne fait plus recette. Et si on simplifiait, une charmante comédie orthographique... Avant de quitter la salle messieurs-dames, ça vous dit une dictée !A propos, connaissez-vous la petite histoire de Laurette. En deux mots, Laurette était la fille de Michel Fugain, trop tôt envolée vers les cieux des suites d'une longue maladie. De très proches amis du chanteur décidèrent de racheter ce théâtre et en souvenir à sa fille, donnèrent son prénom à ce théâtre, Le Laurette Théâtre. N'hésitez pas à vous y rendre, l'accueil y est agréable et l'intérieur convivial, les banquettes vous convient à prendre place et apprécier le choix des pièces programmées. Un lieu incontournable des petits théâtres parisiens. Chez Laurette, Et si on simplifiait la langue, c'est vraiment chouette.
Philippe Delhumeau
03/04/2010
![Affiche](./index_files/bando-alaffiche.png)
AVIGNON
Théâtre du Balcon
de Jean-Baptiste Barbuscia
Mise en scène de Serge Barbuscia
Pierre creuse, oui il creuse un fossé, pour qui ? pourquoi ? il ne le sait pas lui-même mais il creuse, aidé d'un moussaillon, Mousse, un ancien sans-papier. Puis vient Amel qui elle, veut reboucher le fossé. Trois personnages que tout oppose, qui veulent avoir raison, qui n'arrivent...
L'avis de Geneviève Brissot
Théâtre du Balcon
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AVIGNON
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Le Fossé
de Jean-Baptiste BarbusciaMise en scène de Serge Barbuscia
Pierre creuse, oui il creuse un fossé, pour qui ? pourquoi ? il ne le sait pas lui-même mais il creuse, aidé d'un moussaillon, Mousse, un ancien sans-papier. Puis vient Amel qui elle, veut reboucher le fossé. Trois personnages que tout oppose, qui veulent avoir raison, qui n'arrivent...
L'avis de Geneviève Brissot