Les Douze Pianos d’Hercule
de Jean-Paul Farré
Mise en scène de Jean-Paul Farré
Avec Jean-Paul Farré
A petits pas, une créature de science-fiction en queue de pie, un genre de Mogwaie humain s’avance sur la scène du Petit Hébertot.
Seul décor de la pièce : un piano à queue cellulosique noir dont les pieds trempent dans des cuvettes, un paillasson devant le pédalier, une pile de tabourets. La créature à la chevelure électrisée dissimule un genre de stress à travers une petite voix maladive, ni mâle, ni femelle, et s’agite dans l’incapacité d’ouvrir le piano sur lequel il va jouer la seule et unique uvre d’un auteur méconnu : Frédéric Pincho (clin d’il à Chopin) dans des conditions matérielles burlesques : un piano en travaux, un piano batterie de cuisine, un piano continent jouable d’Est en Ouest, un fatras surréaliste vole sur la scène dans la gymnastique démente de ce musicologue.Le concert ne peut cependant pas commencer sans la clé pour ouvrir le piano. Mais où donc a-t-il pu bien "foutre" la clé du piano ? Ce vicieux petit troll commence à s’en prendre au public et au sac à main des femmes, les menaçant d’une petite voix aigüe : "Pas de clé, pas de concert" et "Si on ne retrouve pas la clé, on va faire les sacs à mains".Reprenant de sages dispositions, le concertiste fou s’attable à sa prestation devant l’instrument. Le pied sent la clé de sa voute plantaire qui caresse le paillasson. Le concert dément commence ponctué d’une leçon de musicologie iconoclaste. Ainsi, apprend-on qu’une uvre peut s’exécuter d’Est en Ouest sur le clavier de l’instrument, que la gestuelle pour exécuter tel ou tel morceau nécessite un lever de fessier ou bien encore qu’une musique d’Asie sous couvert de conte chinois fait porter à ses protagonistes "le lourd fardeau pentatonique".Jean-Paul Farré est coutumier de la démence scénique. Son parcours cinématographique souvent dirigé par Jean-Pierre Mocky, Bertrand Tavernier ou Claude Zidi, témoigne d’un comique singulier, d’un style à part où la finesse d’analyse et les connaissances intellectuelles et musicales percent à travers toutes ces facéties. Les Douze Pianos d’Hercule est un spectacle musico-théâtral extrêmement drôle où l’on saluera l’énergie, les connaissances musicales, la maîtrise comique d’un Jean-Paul Farré finement déjanté dans ce qu’il aime nommer "un spectacle en solitaire" plutôt qu’un "one man show".
Yves-Alexandre Julien
18/03/2010
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