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Chronique du canal d'Aubervilliers
de Coralie Miroux
Mise en scène de Coralie Miroux
Avec Coralie Miroux, Leila Atik, Maxime Minault, Edouard Pagant Belek
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Du 07/01/2010 au 18/03/2010
Jeudi à 21h15.
Espace La Comedia
6, Impasse Lamier
(angle 8, rue Mont-Louis)
75011 PARIS
Métro Philippe-Auguste
01 43 67 20 47
Site Internet
Le ventre de Paris revisité sur les berges du canal d'Aubervilliers par Coralie Miroux et une bande de paumés Kader, Clarisse, Marcel, Roselyne
Quand la misère monte en scène, c'est à l'espace Comedia qu'elle prend ses quartiers. Petit théâtre reclus au fond d'une impasse, mais bien indiqué et connu des habitués, l'accueil y est des plus chaleureux, le sourire sincère et amical, un brin de conversation tout à fait intéressant avec ces jeunes comédiens qui vous ouvrent la porte d'un petit théâtre pour l'espace, mais grand comme ça par l'esprit des pièces programmées. La salle des Pavés présente une scène suffisamment spacieuse pour y voir déambuler des artistes de tout répertoire. Le confort, la disposition des banquettes donne une bonne vision du plateau.Mise erre sur scène, Coralie Miroux a écrit une pièce d'actualité mettant en évidence le quotidien des SDF, jeunes et moins jeunes. Flagrant délit de l'infirmité sociale engendrant l'émergence d'une pauvreté qui affectent de plus en plus une tranche d'âge qui d'habitude vit d'amour et d'eau fraiche. Déclaration d'urgence, les jeunes SDF vivent de haine et d'alcool. La crasse pour noyer le savon d'une société qui glisse dans les méandres repus configurés par la crise. Maquillage ethnique inconsidéré par les politiques qui se sont pas gênés aux entournures le 20 du mois, quand la population frissonne à la lecture du relevé de compte bancaire. Le rouge est mis sur tous les frontispices des édifices moraux et consensuels.Marcel, fou amoureux de Roselyne, tient à la vie comme le sparadrap qui retient sa branche de lunette cassée. Que voit-il derrière ses verres sales : il voit Roselyne qui, de l'aimer à sa façon, régurgite son état d'être, être souillée de crasse. Le poux pour compagnon dans sa tignasse incite l'index à l'écraser comme on écrase une fiente sur la chaussée. Ici pas de chaussée, juste le bord d'un canal, canal de l'info notoire pour les âmes égarées, les curs brisés.Clarisse joue dame et tour de garde sur cet échiquier de la peur et de la honte. Sur chaque case posée, le pion risque de sombrer ad vitam aeternam dans le néant. Bourgeoise, elle en a porté les habits de fortune et les considérations du monde qui lui sied. Un soir de fête, son mari descendu chercher un cadeau à son attention dans le coffre de la voiture, n'est jamais remonté dans l'appartement. Descendu non, agressé par un exclus du cur oui.
Cet exclus s'appelle Kader. Il vient d'être lâché, viré par sa copine. L'errance le conduit nulle part, excepté dans ce hall d'immeuble cossu où résidaient Clarisse, belle et désirable, et son futur défunt d'époux.Kader, c'est la raison d'un sauve-conduit à l'exode qui l'a amené à fréquenter les berges du canal d'Aubervilliers. De mauvaises rencontres en aventures sexuellement transmissibles, il préfère les hommes désormais. Son meilleur ami meurt du sida. Action, il rebondit dans la bière ; quelques cannettes achetées en faisant la manche.La scène, des cannettes broyées par Kader jonchent le sol, une palette et quelques lambeaux de tissus pour tout matelas, un canapé rouge délabré, des bouteilles de vin rouge, blanc et rosé. Artifice de couleurs dans cette vision contemporaine de la pauvreté vue par le grand bout de la lorgnette.Clarisse trouve en Kader un confident, un ami, une épaule et surtout des oreilles qui peuvent écouter des choses, les jolies choses d'une vie passée devenues solubles les bulles de bonheur évaporées. Kader trouve en Clarisse une amie, une main pour faire la manche et surtout des oreilles qui peuvent écouter des choses, les choses de la vie d'un immigré devenu assassin malgré lui. Cris, larmes, coups de poings accompagnent Clarisse dans cette longue descente aux enfers.Pendant ce temps, Marcel et Roselyne vivent le parfait amour "en rouge et crasse". Roselyne rêve d'un toit, un studio avec une douche pour être propre et sentir bon comme toutes les filles. Marcel, pour la réconforter, l'emmène en voyage au bord de la mer, des mots rien que des mots. Le seul voyage de Roselyne, cette enfant de la Ddass, c'est dans un cercueil qu'elle le fera. Elle est victime d'un accident sur la voie publique, renversée par un bus. La mise en bière, pourquoi faire puisqu'elle n'avait pas de famille.Kader, SDF au grand cur, meurt sur les rives du déshonneur. Il est victime d'une banale agression, poignardé par un gars hagard. Clarisse, une vie d'abus à devenir désabuser, meurt en s'immolant par le feu.La pièce écrite et mise en scène par Coralie Miroux dure une heure, une heure de vie à écouter le destin de ces vies pas croisées, à regarder sans voyeurisme ces SDF que nous côtoyons en aveugle. Les comédiens, que dire de leur prestation difficile à transposer sur une scène de théâtre, elle fut concrète et sans travers. Clichés d'hommes et de femmes qui glissent en diapositives défilant à toute vitesse sur l'écran plus tout à fait blanc de notre vie. Les adjectifs et les superlatifs n'ont pas leur place pour donner l'impression du sentiment général ressenti.De Chronique sur le canal d'Aubervilliers, on ne se lève pas comme on s'est assis. Coralie Miroux, du Zola au bout de sa plume, le marque-page souligne le temps présent. Merci.
Cet exclus s'appelle Kader. Il vient d'être lâché, viré par sa copine. L'errance le conduit nulle part, excepté dans ce hall d'immeuble cossu où résidaient Clarisse, belle et désirable, et son futur défunt d'époux.Kader, c'est la raison d'un sauve-conduit à l'exode qui l'a amené à fréquenter les berges du canal d'Aubervilliers. De mauvaises rencontres en aventures sexuellement transmissibles, il préfère les hommes désormais. Son meilleur ami meurt du sida. Action, il rebondit dans la bière ; quelques cannettes achetées en faisant la manche.La scène, des cannettes broyées par Kader jonchent le sol, une palette et quelques lambeaux de tissus pour tout matelas, un canapé rouge délabré, des bouteilles de vin rouge, blanc et rosé. Artifice de couleurs dans cette vision contemporaine de la pauvreté vue par le grand bout de la lorgnette.Clarisse trouve en Kader un confident, un ami, une épaule et surtout des oreilles qui peuvent écouter des choses, les jolies choses d'une vie passée devenues solubles les bulles de bonheur évaporées. Kader trouve en Clarisse une amie, une main pour faire la manche et surtout des oreilles qui peuvent écouter des choses, les choses de la vie d'un immigré devenu assassin malgré lui. Cris, larmes, coups de poings accompagnent Clarisse dans cette longue descente aux enfers.Pendant ce temps, Marcel et Roselyne vivent le parfait amour "en rouge et crasse". Roselyne rêve d'un toit, un studio avec une douche pour être propre et sentir bon comme toutes les filles. Marcel, pour la réconforter, l'emmène en voyage au bord de la mer, des mots rien que des mots. Le seul voyage de Roselyne, cette enfant de la Ddass, c'est dans un cercueil qu'elle le fera. Elle est victime d'un accident sur la voie publique, renversée par un bus. La mise en bière, pourquoi faire puisqu'elle n'avait pas de famille.Kader, SDF au grand cur, meurt sur les rives du déshonneur. Il est victime d'une banale agression, poignardé par un gars hagard. Clarisse, une vie d'abus à devenir désabuser, meurt en s'immolant par le feu.La pièce écrite et mise en scène par Coralie Miroux dure une heure, une heure de vie à écouter le destin de ces vies pas croisées, à regarder sans voyeurisme ces SDF que nous côtoyons en aveugle. Les comédiens, que dire de leur prestation difficile à transposer sur une scène de théâtre, elle fut concrète et sans travers. Clichés d'hommes et de femmes qui glissent en diapositives défilant à toute vitesse sur l'écran plus tout à fait blanc de notre vie. Les adjectifs et les superlatifs n'ont pas leur place pour donner l'impression du sentiment général ressenti.De Chronique sur le canal d'Aubervilliers, on ne se lève pas comme on s'est assis. Coralie Miroux, du Zola au bout de sa plume, le marque-page souligne le temps présent. Merci.
Philippe Delhumeau
31/01/2010
![Affiche](./index_files/bando-alaffiche.png)
AVIGNON
Pierre De Lune
de Dorothée Leveau
Mise en scène de Laurent Montel
Une histoire d'amour banale, comme il peut en exister tous les jours. Un homme remarque une jeune femme et en tombe amoureux. Elle Anna, tient un journal quotidien. Lui, Nicolas est fou amoureux C'est une histoire vraiment banale. Mais comme un train qui en cache un autre, et bien...
L'avis de Geneviève Brissot
Pierre De Lune
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AVIGNON
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Le carnet rouge
de Dorothée LeveauMise en scène de Laurent Montel
Une histoire d'amour banale, comme il peut en exister tous les jours. Un homme remarque une jeune femme et en tombe amoureux. Elle Anna, tient un journal quotidien. Lui, Nicolas est fou amoureux C'est une histoire vraiment banale. Mais comme un train qui en cache un autre, et bien...
L'avis de Geneviève Brissot