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News Trottoir
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de Mélanie Rodrigues
Mise en scène de Melanie Rodrigues
Avec Alexis Desseaux, Jean-Luc Bernard
-
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Du 13/01/2010 au 13/03/2010
Du mercredi au samedi à 20h30.
Guichet-Montparnasse
15, rue du Maine
75014 PARIS
Métro Montparnasse
01 43 27 88 61
Site Internet
Je suis le SDF d'un quartier de Panam
Le trottoir sent le bitume et le mélodrame
Les gens s'engouffrent dans le métro
Des bistrots s'échappent l'odeur du café chaud
Il est cinq heures
Paris s'éveille
Il est cinq heures
Je n'ai plus sommeil
Le trottoir sent le bitume et le mélodrame
Les gens s'engouffrent dans le métro
Des bistrots s'échappent l'odeur du café chaud
Il est cinq heures
Paris s'éveille
Il est cinq heures
Je n'ai plus sommeil
Guislain, le diapason réglé sur l'indice sourire, jette par-dessus le bastingage de sa cabine, un il, pour regarder le flot humain queutant sur le trottoir venu assister à une représentation de la pièce News Trottoir. Un mot de bienvenue, adresse-t-il à tous ces gens trépignant d'un pied sur l'autre, il fait froid sur ce morceau de bitume, un temps à ne mettre un homme dehors, enfin pas n'importe quel homme.Billets en main, la porte bleue s'ouvre sur la petite salle toujours aussi conviviale et accueillante du théâtre Le Guichet-Montparnasse. Tout le monde respire le propre et le sent bon, les banquettes confortables ne laissent plus homme à s'assoir, la salle est comble, les gens, l'oreille tendue, patientent pour regarder les News.20h30 tapantes, zip le rideau tiré, le flash info peut commencer. Ce soir, reportage exceptionnel sur le destin d'hommes ordinaires hier et au parcours contradictoire aujourd'hui. Le glossaire des questions s'ouvre sur le quid sans réponse du grand livre de la vie : Qui sont-ils ? D'où viennent-ils ? Que font-ils ? Qui, que, quoi, pronoms relatifs en ouverture à des interrogations sociétales, ou dont et où propositions subordonnées destinées à des vies désordonnées dont le sujet commun est le groupe nominal l'incertitude du destin des hommes de la rue. Regardez et pas un mot, s'il vous plait.La scène, gros zoom au centre sur une masse dissimulée sous une couverture à carreaux, en arrière-plan des cartons éparpillés soigneusement rangés, là légèrement sur la droite, sis un chariot de grande surface emmitouflé sous un plaid de couleur blanche, jadis.La lumière du jour naissant tamise les dernières lueurs de la nuit. De sous la couverture à carreaux, surgit un homme, la mine pas terrible, la tignasse hirsute, la barbe de plusieurs jours, l'il orienté sur son bien à quatre roulettes. Quelle n'est pas sa stupeur de remarquer son chariot bâché d'un plaid crasseux. Il le tire sans vergogne et en extrait un homme sommeillant. L'impromptu du chariot s'éjecte violemment du dortoir improvisé, un zébulon surpris en flagrant du lit sans ressort.De l'autre côté de la rue, le film de la vie tourne en boucle au contact des premiers passants pressant le pas pour aller au travail. Il est cinq heures, Paris s'éveille. Les camions sont pleins de lait, les balayeurs sont pleins d'balais. Il est cinq heures. Paris s'éveille. Les SDF n'ont plus sommeil. La vie se frotte de leurs yeux comme la veille. Il est cinq heure. Paris s'agite.La cohabitation sur le morceau de bitume s'avère difficile entre les deux hommes. L'un est volubile à causer le bout de rien de beaucoup de choses le jour comme la nuit, l'autre est renfrogné à s'isoler dans un coin comme une bête qui se gratte nerveusement.Il est cinq heures. Paris s'éveille. Les journaux sont imprimés. Garisse lit News Trottoir à Vincent l'ex-grincheux : "Selon les dernières statistiques, il y a, en France, deux cent mille SDF, huit mille à Paris, cinquante-sept pour cent sont célibataires et un sur trois est veuf". Il est heureux Garisse de voir qu'il se situe dans la moyenne, célibataire endurci au cur tendre, prêt à demander amitié et plus si affinité à la jeune femme de 21h, sur le trottoir d'en face. Vincent, c'est autre chose de grave, beaucoup plus grave.Destins aux antipodes de vie bien conforme au départ pour l'un comme pour l'autre. Garisse a refusé de reprendre la boîte à cigares de papa, relation père-fils envolée, volute de fumée. Vincent a purgé dix ans de prison, homicide prémédité, pour avoir ... enfin à cause de.L'accordéon apporte à intervalles réguliers des notes de fraicheur dans une petite musique de jour ou de nuit. La vie ressemble à cet accordéon, elle s'accorde en ployant et déployant l'instrument et en appuyant sur les touches nacrées selon l'émotion et l'atmosphère de l'instant.Mélanie Rodrigues restitue avec la pièce News Trottoir un déficit de lumière social dont se voilent les gens de la rue, ceux qui sortent de leur chez eux chauffé, propre et bien rangé. Les Sans Domiciles Fixes, si j'en croise, je baisse la tête, je regarde mes chaussures cirées, je change de trottoir au cas où, je ne réponds surtout pas à leurs sollicitations, je ne glisse pas un sou dans l'obole posée au creux de leurs mains crasseuses. Beurk !Les Sans Domiciles Fixes, s'ils sont dans la rue, c'est qu'ils l'ont bien voulu, s'évertue-t-on à dire autour de soi comme pour se rassurer que ça n'arrive qu'aux autres. Nous, nous sommes bien sous tout rapport, propres sur soi, un peu de sent bon, un travail assuré, un appartement qu'on ferme à double tour. Nous, nous n'avons pas de chien, ça pue et il faut le sortir de jour comme de nuit pour ses besoins. Les Sans Domiciles Fixes, nombreux sont ceux qui ont un chien ; n'est-il pas le meilleur ami de l'homme, s'amusait à écrire George Sand, comme Colette avec ses chats.Les Sans Domiciles Fixes, s'ils sont dans la rue, ils ne l'ont pas voulu, ça n'arrive pas qu'autres. Le destin des hommes ne se lit pas dans une boule de cristal. Le cristal est fragile, si la boule tombe, le verre est brisé, plus de destin fixe. Désormais, la rue et ses moindres recoins composeront un quotidien : le nôtre, le vôtre, les odeurs du trottoir dans les coins, l'urine, la crasse, les fientes de la vie, déjections sociales provoquées par les hommes.Les saisons se succèdent l'une après l'autre, l'une sur l'autre. Le froid passe le témoin au soleil ; faits d'hiver en première page, le printemps annonce en épilogue la fin des grands froids et précise dans le sommaire qu'après l'été, l'automne glisse à Saint-Germain-des-Prés sur les feuilles mortes. La musique portée par les soufflets de l'accordéon laisse entendre quelques air de Vian, Jeanmaire ou Gréco.Les saisons durant, l'amitié tisse une toile indéchirable entre Garisse et Vincent. Ils se considèrent frères de rue, les cartons en guise de paillasse, ils se partagent, le chariot véhicule des baluchons de restant de vie ordinaire, des souvenirs... Jusqu'à quand ?Garisse dans la pièce, Jean-Luc Bernard de son nom de comédien, un grand Monsieur de la scène française, le théâtre vous doit beaucoup, joue avec justesse et mélancolie le récit d'un homme affable et à femmes, un SDF généreux, prêt à tout partager, chien compris. Vincent, alias Alexis Desseaux dans la vie, interprète avec profondeur et sincérité la vie de cet homme qui a basculée du jour au lendemain. Pour avoir... enfin à cause de.Alexis Desseaux, un talentueux comédien au théâtre comme au cinéma, une bouffée de bonheur sur la scène en compagnie de Jean-Luc Bernard, du réalisme, une complicité de tous les instants, même dans les passages où la violence subite fait fi des préceptes du quotidien dans lesquels ils essaient de trouver refuge et assurance.Les conditions pénibles et endurées par ces deux hommes laissent de bitume les passants passant sur le trottoir d'en face. L'indifférence se masque derrière le miroir sans tain, le miroir de la conscience des hommes prêts à rien pour ne pas aider leurs semblables dans le désarroi. Attention au passage clouté "un SDF peut en cacher un autre".Le naufrage de deux hommes, arrivés à la peine d'un jour autrement sur un bout de bitume, la frégate Vie a échoué sur un récif pas corallien, ils vont devoir tout réapprendre. La ville, une île déserte peuplée de gens aveugles à la misère des autres. L'autre qui peut être nous et vous un jour peut-être, demain, après-demain. Qui sait.News Trottoir, un texte qui donne au théâtre l'illustration d'une vie plus vraie que nature, dehors la rue s'ouvre sur une scène permanente, les pages se tournent sur le grand livre de la vie sous l'encre de l'indifférence et de la violence. Clichés polaroid en noir et blanc.News Trottoir, un très beau texte de Mélanie Rodrigues, une création théâtrale riche de l'enseignement des choses de le vies, scènes du temps, côté Seine. News Trottoir, une mise en scène à la Audiard et Truffaut confondus. Confondus le sont les gens au terme de la représentation, un rappel, puis deux, puis trois, puis... jusqu'à ce d'autres gens viennent découvrir cette pièce et/ou viennent l'apprécier de nouveau. Du grand théâtre dans un théâtre digne de ce nom, le théâtre Le Guichet-Montparnasse.Il est vingt-deux heuresGarisse s'émerveilleVincent sommeille
Mélanie, merci de ce bonheur.
Mélanie, merci de ce bonheur.
Philippe Delhumeau
23/02/2010
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