La Cuisine
de Arnold Wesker
Mise en scène de Jean-Louis Martin-Barbaz
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Du 25/04/2003 au 15/06/2003
Du mardi au samedi à 20 h 30,
matinées les dimanches à 16 heures.
Le Monfort
106, rue Brancion
75015 PARIS
Métro Porte de Vanves
01 56 08 33 88
Site Internet
Qui dort dîne.
Début de la pièce. Un type entre dans le noir, avec une lampe de poche. Il allume, une à une, les lampes qui découvrent la cuisine d’un grand restaurant. On apprend vite qu’il travaille là tous les jours. Dis-moi, lectrice captive ;-) as-tu remarqué le détail qui tue ? Non ? Et toi, lecteur attentif ? Non plus. Relisez, il y en a un, promis. Tu en as déjà marre ? Moi aussi. Quand tu rentres chez toi le soir, tu sors ta lampe de poche pour trouver les interrupteurs ? Non, tu en as l'habitude. Alors pourquoi ce type sur la scène fait cela ? Parce que la mise en scène est surchargée, compliquée, pleine d'effets inutiles. Comme souvent, hélas, les metteurs en scène ne cherchent plus à mettre en lumière le texte des auteurs, à le rendre plus lisible, à avoir un vrai point de vue dessus, mais seulement à attirer l'attention sur leurs propres trouvailles. Résultat : la pagaille. Surtout quand il y a vingt-neuf acteurs dont une bonne moitié s'agitent en permanence sur la scène. S'agitent en déplacements dont on voit les réglages : sans souffle, sans unité. S'agitent sans mouvement, finalement. S'agitent puisque, c'est bien connu, dans une cuisine, on s'agite. Et coupent et découpent, parent et rôtissent, épluchent, nettoient, et cuisent... Mais rien, sans odeur... Car des légumes, des viandes et des volailles, il n'y en a point. Même pas une petite soupe ou un grand pot au feu qui parfumerait la pièce. Des marmitons, sauciers, rôtisseurs, commis, serveuses, chefs, dans de beaux uniformes bien blancs bien propres s'activent dans une cuisine en inox bien propre, en essayant désespérément d’imiter les gestes précis des pros. Insipide. Et vide, comme les casseroles, les marmites, les plats et les broches.
Tout est à l'image de cette petite lampe de poche du début : inutile. Qu'on mime, pourquoi pas ? Mais alors qu'on n'encadre pas la découpe plus ou moins bien imitée d'un rôti inexistant, de décors d'aciers et de longs tabliers, hyper réalistes. Si au moins le propos était captivant... Mais ce n'est qu'une pièce de plus sur les conflits ordinaires dans un milieu professionnel de plus comme on en produit beaucoup, et dans la mesure où justement, la mise en scène prétend la jouer "réaliste" et ne prendre de point de vue qu'omniscient. Plus de la moitié des acteurs sont bons, mais laquelle ? On s'y perd, les grands plats sont dans les petits, ça ne marche pas comme ça.Après cinq minutes, ça devient agaçant. Après dix, ça devient ridicule. Après vingt, coup de coude, c'est Beaucis. Me suis-je endormi parce que cette cuisine du vide me donnait trop faim ? Ou parce que le vide de cette pièce surchargée m'assommait ?"On s'en va ?", me dit Beaucis. Elle est toute triste. Je la suis. Beaucis est un grand chef, elle adore jongler dans ses recettes, et l'on sait que le régal est la base de la fidélité conjugale. Elle se faisait une fête de cette pièce. Moi aussi. On se préparait les papilles et les pupilles en en parlant. Et en arrivant, ah ces bonnes odeurs d'arbres qui entourent le ravissant carré Silvia-Monfort. Et puis, voilà, noir, une lampe de poche et un festival d'hygiène autour de textes surgelés. Oui, je sais, c'est facile d’avoir la dent dure quand on reste sur sa faim.Ne mords pas la main qui te nourrit. (Notre Service commercial a reçu des places gratuites pour toi). Mais si la main ne te nourrit pas ; si, pire, elle t'empoisonne la vie ; si pire de pire, elle t'empoisonne toute une soirée, même de vingt minutes, plus celle de ton copain ou de ta copine, qui
pensera "Bhein celui-là, il ferait mieux de lire les critiques de Philémon avant de m’inviter à dormir en public"... Il n’empêche que tu peux aussi profiter de cette offre pour te faire une idée par toi-même, et ne risquer que ton temps. Tu pourras ainsi apprécier, au moins, l'honnêteté de la Theatrotheque.com et notre indépendance éditoriale. Et si La Cuisine te plaisait, puisque tous les goûts saugrenus sont dans la nature, tu pourras même écrire ta contre-critique dans le forum (il suffit de cliquer ci-dessous). Ah la Theatrotheque.com, un des derniers bastions de la liberté dans les médias !NB sur la cuisine intérieure : tu remarques, intelligent lecteur, tout ce que je suis obligé d’écrire pour endormir le Service commercial ! ;-))).
Tout est à l'image de cette petite lampe de poche du début : inutile. Qu'on mime, pourquoi pas ? Mais alors qu'on n'encadre pas la découpe plus ou moins bien imitée d'un rôti inexistant, de décors d'aciers et de longs tabliers, hyper réalistes. Si au moins le propos était captivant... Mais ce n'est qu'une pièce de plus sur les conflits ordinaires dans un milieu professionnel de plus comme on en produit beaucoup, et dans la mesure où justement, la mise en scène prétend la jouer "réaliste" et ne prendre de point de vue qu'omniscient. Plus de la moitié des acteurs sont bons, mais laquelle ? On s'y perd, les grands plats sont dans les petits, ça ne marche pas comme ça.Après cinq minutes, ça devient agaçant. Après dix, ça devient ridicule. Après vingt, coup de coude, c'est Beaucis. Me suis-je endormi parce que cette cuisine du vide me donnait trop faim ? Ou parce que le vide de cette pièce surchargée m'assommait ?"On s'en va ?", me dit Beaucis. Elle est toute triste. Je la suis. Beaucis est un grand chef, elle adore jongler dans ses recettes, et l'on sait que le régal est la base de la fidélité conjugale. Elle se faisait une fête de cette pièce. Moi aussi. On se préparait les papilles et les pupilles en en parlant. Et en arrivant, ah ces bonnes odeurs d'arbres qui entourent le ravissant carré Silvia-Monfort. Et puis, voilà, noir, une lampe de poche et un festival d'hygiène autour de textes surgelés. Oui, je sais, c'est facile d’avoir la dent dure quand on reste sur sa faim.Ne mords pas la main qui te nourrit. (Notre Service commercial a reçu des places gratuites pour toi). Mais si la main ne te nourrit pas ; si, pire, elle t'empoisonne la vie ; si pire de pire, elle t'empoisonne toute une soirée, même de vingt minutes, plus celle de ton copain ou de ta copine, qui
pensera "Bhein celui-là, il ferait mieux de lire les critiques de Philémon avant de m’inviter à dormir en public"... Il n’empêche que tu peux aussi profiter de cette offre pour te faire une idée par toi-même, et ne risquer que ton temps. Tu pourras ainsi apprécier, au moins, l'honnêteté de la Theatrotheque.com et notre indépendance éditoriale. Et si La Cuisine te plaisait, puisque tous les goûts saugrenus sont dans la nature, tu pourras même écrire ta contre-critique dans le forum (il suffit de cliquer ci-dessous). Ah la Theatrotheque.com, un des derniers bastions de la liberté dans les médias !NB sur la cuisine intérieure : tu remarques, intelligent lecteur, tout ce que je suis obligé d’écrire pour endormir le Service commercial ! ;-))).
Philippe Dohy
06/05/2003

PARIS
Café de la Gare
de Jérémy Manesse
Mise en scène de Ludivine De Chastenet
Ils ont rendez-vous dans un bar, où il y a plein de monde. Ils se trouvent.... se jaugent.... Et tout va vers le pire. Faut dire que la serveuse n'y met pas du sien. Le patron a des soucis.....Et c'est........................... Quatre comédiens talentueux, se déchaînent. C'est...
L'avis de Geneviève Brissot
Café de la Gare

PARIS





le pire premier rencart de l'histoire
de Jérémy ManesseMise en scène de Ludivine De Chastenet
Ils ont rendez-vous dans un bar, où il y a plein de monde. Ils se trouvent.... se jaugent.... Et tout va vers le pire. Faut dire que la serveuse n'y met pas du sien. Le patron a des soucis.....Et c'est........................... Quatre comédiens talentueux, se déchaînent. C'est...
L'avis de Geneviève Brissot