Thébaïde, fils d'OEdipe
de Racine, Sophocle, Rotrou, Euripide
Mise en scène de Claude Bonin
Avec Marie Delmarès, Bénédicte Jacquard, Yohann Matteo Albaladéjo, Serge Poncelet, Cédric Revollon
Ah ! Que cela est beau ! Métissage superbe des textes et des idées entretissant à partir d’un même questionnement centré sur le bonheur et la loi, la manière de chaque époque d’y répondre, de Sophocle à Bauchau !
Spectacle dense, original, inattendu ! Surprise et étonnement ravi. D’abord, le choix de la salle en pierre du théâtre de L'Epée de bois, très spacieuse et haute, avec ces pierres qui magnifient l’espace, évocation des plus adaptée de Thèbes à l’apogée de sa gloire. Puis, dès le premier instant, le raffinement des lumières tonales, douces et fortes, nocturnes et solaires, aurifères dans une mouvance colorée crépitant avec les matières, les halos et les brumes, le lisse du plateau posé tel un ring pour ce combat subtil mais impitoyable entre dieux et hommes.Lieu et atmosphère magnifiques pour ce rappel impérieux de l’indispensable Piété des mortels, au risque du pire, cette tenace vengeance des Immortels reportée d‘une génération sur l‘autre. Puissant enseignement de cette magistrale tragédie des Labdacide, cascade sanglante, piège pour les descendants de Laïos, d’dipe à Antigone, irresponsables du crime originel mais conduits dans des transgressions pour eux fatales.Surprise encore ! Ce surgissement de l’obscurité de ces quatre grandes figures noires, longilignes, quasi semblables, juchées sur des cothurnes, moulées dans de longues robes ou tuniques noires, et porteuses des masques et la tragédie des destins. dipe, Jocaste, Antigone, Polynice, Étéocle, Créon. Tous là sous le joug de la fatalité. Merveilleux acteurs, beaux par leur corps à demi visibles. Epaules et bras dénudés mis en valeur par de longs gants noirs, la tête coiffée d’un bonnet noir masquant les cheveux, faisant se croiser le féminin et le masculin, l’individu et l’archétype, l’évidence et le mystère, l’humain et le surhumain. Croisement des cultures, de l’Antiquité riche des codes de sa tradition théâtrale à la Modernité avec ce style qui rappelle les grands mannequins de Jean-Paul Gould et la tenue des joueurs japonais du Kodo.Déplacements étonnants couvrant tout l’espace de la scène. Séries de tableaux incroyables composés par des corps danseurs, aux bras mouvants, jusqu’à la main et les doigts expressifs. Chorégraphies des plus en place avec ce soin porté aux pas glissés, aux corps soumis avec grâce mais nécessité aux mouvements les plus variés. Placements en torsions, de trois-quarts, de profil. Corps hiératiques ou pliés à la ceinture des hanches, désarticulés pareils à des pantins, reptiliens. Humains plus qu’humains sur la musique d’Arvo Part. Impressionnants ces duos et ces solos où s‘exprime la tragédie, chaque acteur dans son jeu maîtrisé et tous ensemble ! Superbes marionnettistes faisant vivre les masques, effigies angoissées, figées dans un certain silence portant, paradoxalement, les mots de la fatalité et, inséparable d’elle, ceux de l’ubris, du courroux, de l’ambition, de la vanité, de la félonie, de la désobéissance et de la liberté, de la justice et du devoir, de la plus extrême solitude..."Sur le chemin, il y a une pierre. Sur le chemin, il y a une pierre. Il y a une pierre sur le chemin..." Nul vers plus que celui-ci, si simple en apparence mais si fort en profondeur, adressé récemment dans l’église de Saint-Germain-des-Prés, avec tant d’émotion et en ultime hommage au très pudique et très grand Alain Crombecque, remarquable directeur du Festival d’Automne et maître en l’art de faire se croiser les gens, les artistes et les uvres pour la joie d’un public unanime, ne dit mieux la réussite de Claude Bonin et sa compagnie Château de Fable. Sur le chemin, Euripide, Stace, Rotrou, Racine, Hôlderlin Brecht, Anouilh, et leurs mots qui font mouche. Sur le chemin, des hommes qui détestent l’exclusion et toutes les forces fascisantes de la vie et du pouvoir mal compris, y préfèrent l'ouverture, l’admiration et le partage, la création, force des plus subversives...
Marie-José Pradez
26/10/2009
AVIGNON
Atelier 44
Mise en scène de Lionel Damei
Un jeune homme prend le micro et s'amuse. Lui entre, puissant, éclatant. Il prend le micro et nous voici embarqués dans la ronde des caddys pour la première chanson. Sa voix nous emmène sur ses routes qu'il nous décrit, et nous sommes embarqués dans les aigus, les graves de la...
L'avis de Geneviève Brissot
Atelier 44
AVIGNON
Dansong
de Lionel DameiMise en scène de Lionel Damei
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AVIGNON
BA Théâtre (anciennement Sham's bar théâtre)
Le mardi à Monoprix
de Emmanuel Darley
Mise en scène de Thierry De Pina
BA Théâtre (anciennement Sham's bar théâtre)
Le mardi à Monoprix
de Emmanuel Darley
Mise en scène de Thierry De Pina
AVIGNON
Théâtre du Balcon
Les trois petits vieux qui ne voulaient pas mourir
de Suzanne Van Lohuizen
Mise en scène de Johanne Benoit
Théâtre du Balcon
Les trois petits vieux qui ne voulaient pas mourir
de Suzanne Van Lohuizen
Mise en scène de Johanne Benoit