




C’était moi
de Jean Bois
Mise en scène de Jean Bois
Avec Jean Bois, Dominique Constantin, Elisabeth Maby, Rémi Préchac
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Jusqu'au 23/02/2008
A 21h.
Le Passage vers les étoiles
17, cité Joly
75011 PARIS
Métro Saint-Maur ou Père Lachaise
01 43 38 83 45
L'alcool, L'amour, la jeunesse...
Mona est une belle femme. Une distinction, une éducation, une aisance financière. De bonnes dispositions pour le bonheur ? On pourrait le croire ! Rien de tel ! Mona est marquée par le sceau du malheur : cette incapacité imposée par le destin de ne pouvoir remonter de "l'expérience des gouffres" selon Fondane évoquant Baudelaire ou selon Lowry celle qui place l’homme "au-dessus du volcan". L’alcool ! Etrange fascination qui pousse Mona, comme elle dit, "à travailler" à partir de six heures du soir ! Ne plus la déranger !!! Chaque soir, dans un rituel mortifère, elle se défait, se découd, rejoint sa volonté d’anéantissement, d’oubli d’elle-même, de quelque chose de terrifiant sans doute. Quel passé, quelles ruptures, quels chemins mal pris, quels murs rencontrés infranchissables, quelles blessures ouvertes à tout jamais, inguérissables ? La famille ? La sur ? Mathilde, la cadette, jalouse et envieuse depuis l’enfance, petite boulotte caricaturale et ridicule, attifée et formatée au moule de la bourgeoisie dont elle ne capte que le formalisme le plus vulgaire, grimée, enlaidie de bijoux et breloques de luxe, de vison et de tailleurs soulignant la vulgarité de ses choix, n'est pas pour l'aider. Jalousie tenace de cette petite femme un peu porcine, à la marche sans grâce ni fluidité ! Un petit pot sur ressort, roquette comme pas une !Alors ? Rien d’autre ? Si pourtant ! Mona peut plaire encore aux hommes. L’un d’eux est touché par elle et a envie d’aimer ! Il n’est pas merveilleusement beau mais il a un charme et une de ces voix qui, à l’entendre, émeut, rapproche, apprivoise doucement. Alors Mona, découverte dans son mal, non jugée, respectée, tente de revivre en acceptant la tendresse offerte et la promesse de nouveaux matins... Mais les pentes prises ne sont pas faciles à remonter et si bon grimpeur on a réussi finalement à accrocher une main pour sortir du trou, il n’est pas certain que le sol lui ne se dérobe pas... Dernière messe avec l’ennemie et ses démons, ultime liturgie noire où la mélancolie fait chavirer, s’enfoncer, disparaître... Entropie... Oh les beaux jours... Et après... tourner le dos au passé ! Tout jeté ? Oui ! Ramasser tous les cadavres de bouteilles et en finir une bonne fois en les jetant, et avec eux un mauvais passé ? Naturellement ! Mais comme dans les plus extraordinaires pièces de l’Antiquité grecque, l’ironie tragique se joue de l’homme ou de la femme. Le héros ne peut sortir du cercle, comme le taureau dans l’arène, que par le sacrifice de sa mort ! Mona prend sa voiture... Noir de fin !Cette pièce qui aborde un sujet en vérité lourd, voire encore tabou, l’alcoolisme des femmes, offre un tour de force et une suprême élégance. Jean Bois dont on est plus que content du retour par sa qualité d’homme, d’écrivain, d’acteur et de metteur en scène, traite de manière très italienne ce sujet terrible. Le texte pétille d’intelligence, virevolte, est léger, rebondissant. Il y a dans le scénario quelque chose qui rappelle ce film extraordinaire de 1950 Quand la ville dort, The Asphalt Jungle de John Huston avec Sterling Hayden. Le héros croit qu’il peut se tirer, lui, d’un cambriolage et remonter vers le temps où il vivait dans la nature, ses parents étant fermiers. Espérance d’effacer les erreurs et les drames, venus d’un mauvais cauchemar mais retour vers sa mort, inéluctable, si prêt pourtant de réussir. Pour d’autres raisons mais pareille à lui, Mona ne peut sortir de son enfer. Mais Jean Bois visiblement se refuse de créer une pièce sombre et lourde. Le texte bien écrit est tantôt gai, tantôt humoristique, un peu acide, nostalgique, pétillant, tendre... Y fusent l’humour et l’esprit. Les comédiens sont drôles, très en rythme, occupent la scène et par l’intelligence des répliques, le grotesque, le sens de l’esquisse, du décalage, des raccourcis, des glissements de plans et de registres, le public partage ce feu d’artifice de bons mots, de phrases ciselées et jubilatoires, capables de parler du pire avec une légèreté profonde. Un moment à ne pas manquer fait de fantaisie, d’invention pour conjurer ce qu’est pour beaucoup un drame quotidien, un filet où l’on se retrouve parfois comme le puceron ou le papillon pris dans la toile et dévoré par l’araignée. Les acteurs sont superbes, chacun dans sa dimension, et tous ensemble portent à la compassion.
Marie-José Pradez
30/01/2008

PARIS
Café de la Gare
de Jérémy Manesse
Mise en scène de Ludivine De Chastenet
Ils ont rendez-vous dans un bar, où il y a plein de monde. Ils se trouvent.... se jaugent.... Et tout va vers le pire. Faut dire que la serveuse n'y met pas du sien. Le patron a des soucis.....Et c'est........................... Quatre comédiens talentueux, se déchaînent. C'est...
L'avis de Geneviève Brissot
Café de la Gare
PARIS





le pire premier rencart de l'histoire
de Jérémy ManesseMise en scène de Ludivine De Chastenet
Ils ont rendez-vous dans un bar, où il y a plein de monde. Ils se trouvent.... se jaugent.... Et tout va vers le pire. Faut dire que la serveuse n'y met pas du sien. Le patron a des soucis.....Et c'est........................... Quatre comédiens talentueux, se déchaînent. C'est...
L'avis de Geneviève Brissot
PARIS
Théâtre La Pépinière
PAULINE & CARTON
de Virginie Berling, Christine Murillo, Charles Tordjman
Mise en scène de Charles Tordjman
Théâtre La Pépinière
PAULINE & CARTON
de Virginie Berling, Christine Murillo, Charles Tordjman
Mise en scène de Charles Tordjman

