Jeux doubles
de Cristina Comencini
Mise en scène de Claudia Stavisky
Avec Ana Benito, Marie-Armelle Deguy, Corinne Jaber, Luce Mouchel, Jean Picquet
Mères et filles
Une cuisine. Les années 1960. Quatre femmes jouent aux cartes. C’est leur après-midi préféré de la semaine, celui où elles se retrouvent entre elles, sans les maris, alors que leurs filles s’amusent ensemble à l’écart. La partie de cartes n’est que le prétexte à un moment d’intimité partagée, un moment pendant lequel elles peuvent se confier, évoquer leur vie de couple, leurs amants ou les maîtresses de leurs maris, leur conception du rôle de mère et la relation qu’elles entretiennent avec leurs enfants, bref ce qui constitue la vie d’une femme de ces années-là. Car, dans ces années 1960, même si la société commence à évoluer (que ce soit en France ou en Italie, puisque c’est en Italie que Cristina Comencini situe son intrigue), la place de la femme est encore, bien souvent, à la maison. Sa principale occupation est alors d’élever ses enfants ; d’où l’importance des discussions des quatre héroïnes sur leurs relations à leurs filles.La même cuisine, années 1990. Les quatre filles des quatre protagonistes précédentes se retrouvent trente ans plus tard, au même endroit, à l’occasion de la mort d’une des mères. Elles évoquent leurs souvenirs communs, leurs mères, mais aussi leurs maris, leurs ambitions professionnelles, leur désir plus ou moins fort d’avoir des enfants. Elles ont l’âge de leurs mères dans le tableau précédent, mais elles paraissent plus jeunes, elles n’ont pas d’enfant, elles sont plus stressées, plus affirmées, mais, finalement, pas plus heureuses. Ce que Cristina Comencini montre, c’est l’évolution du statut de la femme dans la société européenne entre les années 60 et aujourd’hui. Sur le ton de l’humour, ses héroïnes évoquent leur quotidien avec verve. Jamais la pièce ne verse dans le tragique, même si la vie réserve des désillusions à ces femmes ordinaires. C’est ce qui nous plaît dans son texte : chaque spectatrice (et peut-être chaque spectateur) peut s’identifier, reconnaître une mère, une fille ou une amie en ces femmes, être touchée, tout en riant de leurs déboires. Et Claudia Stavisky conserve cette légèreté apparente dans une mise en scène simple, qui met en relief la complicité des quatre personnages ainsi que celle des quatre comédiennes qui les interprètent. Toutes les quatre, Ana Benito, Marie-Armelle Deguy, Corinne Jaber et Luce Mouchel, sont parfaites ; leurs répliques fusent avec naturel et emportent notre adhésion tout au long de la représentation, qu’elles jouent les mères ou les filles. Voilà un "jeu double" tout à fait réussi.
Caroline Vernisse
07/10/2007
AVIGNON
Chapelle des Italiens
Mise en scène de Marie Gaultier
Quatre jeunes vont interpréter divers personnages en plusieurs tableaux pour nous "expliquer" ou plutôt nous dévoiler les rouages du harcèlement à l'école. C'est donc très original d'associer à l'histoire de Camille, l'histoire de Albi une truie albinos...
L'avis de Geneviève Brissot
Chapelle des Italiens
AVIGNON
Mouton Noir
de Alex LoretteMise en scène de Marie Gaultier
Quatre jeunes vont interpréter divers personnages en plusieurs tableaux pour nous "expliquer" ou plutôt nous dévoiler les rouages du harcèlement à l'école. C'est donc très original d'associer à l'histoire de Camille, l'histoire de Albi une truie albinos...
L'avis de Geneviève Brissot
AVIGNON
Bourse du travail CGT
ON N'A PAS PRIS LE TEMPS DE SE DIRE AU REVOIR
de Rachid Bouali
Mise en scène de Rachid Bouali
Bourse du travail CGT
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de Rachid Bouali
Mise en scène de Rachid Bouali